s'agit s'appeloient tribuni ærarii, et ils étoient juges des petites causes ainsi la pensée de l'auteur se réduit à ceci : « Quel que soit le salaire convenu, pour l'obtenir il vous » faudra plaider.>> (57) Courage, parents ingrats! exigez après cela qu'un précepteur sache les langues et l'histoire qu'il ait ses auteurs assez présents pour répondre à toutes vos questions, afin que, si vous l'interrogez par hasard en allant, soit aux thermes, soit aux bains d'Apollon, il puisse vous dire quel fut le nom de la nourrice d'Anchise, le pays et le nom de la belle-mère d'Anchemolus; combien Aceste vécut d'années; combien il donna d'outres de vin aux Phrygiens, v. 229.] Observons d'abord qu'il y avoit cette différence entre les thermes et les bains, qu'on alloit principalement aux premiers pour suer, et dans les seconds pour se laver. Juvénal, parlant de la belle-mère d'Anchemolus fait allusion à ces vers de Virgile: Hine Sthenelum petit, et Rhoeti de gente vetusta Æneid. lib. x, vers 338. Je ne sais comment il s'est fait que des hommes distingués par l'esprit et le talent, se soient de tout temps occupés de questions frivoles, et qui ne mènent à rien d'utile, ni même d'agréable. D'Alembert et d'Argental ne pouvoient pas dormir avant d'avoir deviné le logogryphe du Mercure. Les Romains tombèrent, à cet égard, dan, des recherches aussi vaines que puériles. Cette manie, dit Sénèque, fut aussi celle des Grecs; ils s'amusoient à chercher quel avoit été le nombre des rameurs d Ulysse: ils disputoient pour savoir si l'Iliade avoit été composée avant l'Odyssée, si ces deux poèmes étoient du même auteur; et de beaucoup d'autres choses de cette importance, que l'on peut savoir sans en être plus heureux, et publier sans en paroître ni moins ennuyeux ni plus instruit. (De brev. vitæ, cap. xx111.) (58) A coutume d'en accorder à l'athlète victorieux, v. 243.] Grangaus a prouvé que postulat a ici la même signification que præbet. SATIRA VIII. Nobiles. STEMMATA quid faciunt ? Quid prodest, Pontice, longo Sanguine censeri, pictosque ostendere vultus Majorum, et stantes in curribus Æmilianos; Et Curios jam dimidios, humerosque minorem Natus in Herculeo Fabius Lare, si cupidus, si Qu SATIRE VIII. Les Nobles (1). U'IMPORTENT les généalogies? Que sert, ô Ponticus! d'être issu des plus antiques races, de montrer les portraits de ses ancêtres, les Emiliens (2) sur leurs chars de triomphe, les Curius à demi-rongés, Corvinus sans épaule (3), Galba sans nez et sans oreilles? Le fruit de la noblesse se borneroit-il à nous désigner, la baguette à la main, les bustes enfumés des dictateurs et des généraux dont on descend, tandis qu'on dégénère en présence des Lépides? Qu'importent les images de tant d'illustres guerriers, si l'on passe les nuits aux jeux de hasard, à la face du vainqueur de Numance? si l'on ne commence à s'endormir qu'au lever de l'aurore, lorsque déja nos généraux, arrachant leurs enseignes, décampoient pour marcher à l'ennemi? De quel droit un Fabius se glorifieroit-il du surnom d'Allobroge, et d'être né à l'ombre de l'autel d'Hercule (4), s'il est ambitieux, snperbe, et plus mou qu'une brebis de Padoue; si ses membres épilés insultent ses rigides aïeux ; si, convaincu d'avoir acheté du poison, sa statue, qu'il faudroit briser (5), souille les statues vénérables de ces grands et malheureux personnages? C'est en vain qu'un vestibule Tota licet veteres exornent undique ceræ Atria, nobilitas sola est atque unica virtus. PAULUS, vel Cossus, vel Drusus moribus esto : Prima mihi debes animi bona. Sanctus haberi, Rubelli His ego quem monui ? tecum est mihi sermo, |