Les Romains donnoient le nom de factions aux différentes troupes ou quadrilles de combatants qui couroient sur des chars dans les jeux du cirque. Il y en avoit quatre principales, distinguées par autant de couleurs, le vert, le bleu, le rouge et le blanc. L'empereur Domitien y en ajouta deux antres, la pourpre et la dorée, dénomination prise de l'étoffe on de l'ornement des casques qu'elles portoient: mais elles ne subsis. tèrent pas plus d'un siècle. Le nombre des factions fut réduit aux quatre anciennes dans les spectacles. La faveur des empereurs et celle du peuple se partageoit entre les factions; chacunc avoit ses partisans. Caligula fut pour la faction verte, et Vitellius pour la bleue. Il résulta quelquefois de grands désordres de l'intérêt trop vif que les spectateurs prirent à ces factions. Sous Justinien une guerre sanglante n'eût pas fait plus de ravages; il y eut quarante mille hommes tués pour les factions verte et bleue. Ce terrible événement fit supprimer le nom de factions dans les jeux du cirque. (46) Ce qu'on rougiroit de raconter en leur présence, v. 202.] Gulielmus Canterus (novar. Lect. III, cap. 6) prétend que ce vers et le précédent ont été transposés par les copistes, et qu'il faut les reporter immédiatement après le vers 164 de cette satire. La raison qu'il en donne, c'est que les jeux du cirque n'étoient pas obscènes. Cette raison me paroît insuffisante, car il est vraisemblable que, du temps Juvénal, il s'y passoit bien des choses déshonnêtes. D'ailleurs, on a déja vu (satire II, v. 65) que les courtisanes infectoient le cirque ; ... Ad circum jussas prostare puellas. de (47) Aux rayons du soleil d'avril, etc. v. 203.] C'est ainsi qu'il faut traduire vernum solem; car la fête dont il s'agit commençoit la veille des nones d'avril, comme on le voit par les anciens calendriers. (48) Tu peux aller au bain, quoiqu'il ne soit que cinq heures, etc. v. 204.] Les affaires à Rome ne finissoient qu'à six heures du soir; et ceux qui conservoient l'ancien usage ne se baignoient point avant cette heure. Voyez salire 1, note 39, page 33. In quintam varios extendit Roma labores; Sexta quies lassis, septima finis erit, SATIRA XII. Catulli Reditus. NATALI, Corvine, die mihi dulcior hæc lux, Si res ampla domi similisque affectibus esset, Ob reditam trepidantis adhuc, horrendaque passi amici. Nam præter pelagi casus, et fulguris ictum SATIRE XII. Retour de Catulle (1). Ce jour, Corvinus, m'est plus cher que celui de ma naissance; je le regarde comme un vrai jour de fête: aussi l'autel de gazon attend-il les victimes que j'ai promises aux immortels, et j'y vais conduire deux brebis blanches pour être immolées (2), l'une à la reine du ciel, l'autre à la déesse qui porte dans les combats la tête de Méduse (3). Mais le petit veau fougueux que je réserve à Jupiter Tarpéien, est digne du temple, de l'autel et des libations (4). Dédaignant déja les mamelles de sa mère, et secouant de sa tête impatiente la corde qui le retient, de ses cornes naissantes il attaque les plus gros arbres. Si mes moyens répondoient à mes sentiments, je ferois traîner aux autels un taureau retardé par sa masse, et plus gras qu'Hispulla (5). Les paturages voisins ne l'auroient point nourri: mais à le voir brillant et plein de suc, on se rappelleroit les riantes prairies qu'arrose le Clitumne (6), et sa tête seroit frappée par le plus robuste de nos sacrificateurs. C'est ainsi que je célébrerois le retour de mon ami, frémissant encore des horribles dangers qu'il a courus, et surpris d'y avoir échappé. Outre les risques de la mer et le coup de Tom. II. 14 (v. 18.) Evasi, densæ cœlum abscondere tenebræ Nube una, subitusque antennas impulit ignis, Plurima (pictores quis nescit ab Iside pasci?) QUUM plenus fluctu medius foret alveus, et jam, Rectoris conferret opem, décidere jactu |