Obrázky na stránke
PDF
ePub

vers 181) que les Romains mettoient des lampions sur leurs fenêtres :

Unctaque fenestra

Disposite pinguem nebulam vomuere lucernæ.

(28) Qui sacrifie, en faveur d'un ami si stérile, etc. v. 96.] Quelques-uns prennent pour une ironie l'épithète de <<< stérile » donnée à Catulle, qui avoit trois petits héritiers: mais cette épithète signifie seulement que ceux qui captoient sa succession n'en pourroient plus rien tirer désormais. Ces sortes de gens à Rome avoient coutume de délaisser leurs plus anciens amis, lorsqu'ils se marioient, et qu'il en résultoit des enfants. Pétrone dit que les habitants de Crotone en usoient de même, et qu'un père de famille y étoit privé de tous les agréments de la vie : Omnibus prohibetur commointer ignominiosos habitat.

dis ;

(29) Paccius et Gallita, ces riches sans enfants, etc. v. 99.] Tacite a parlé et de Paccius Orphitus, mais il écrit Pactius, et de Gallita Cruspilina. Il dit de celle-ci : Mox potens pecunia et orbitate: quæ bonis malisque temporibus juxta valent. Pline le jeune observe qu'on rendoit tant de soins à ceux qui n'avoient point d'enfants, qu'on avoit trouvé le secret de dégoûter même d'un fils unique: Plerisque etiam singulos filios orbitatis præmia graves faciunt. lib. iv, epist. 15.

́`(30) Hécatombe, etc. v. 101.] C'étoit un sacrifice de cent bœufs, selon la signification propre du mot: mais la dépense de ce sacrifice ayant paru trop forte, on se contenta bientôt d'immoler des animaux de moindre prix, et il paroît, par plusieurs passages des anciens auteurs, qu'on appela toujours hécatombe un sacrifice de cent bêtes de même espèce, comme cent chèvres, cent moutons, cent agneaux, cent truies; et si c'étoit un sacrifice impérial, dit Capitolin, on immoloit cent lions, cent aigles: Et cætera hujusmodi animalia cen

tena feriebantur. Ce sacrifice de cent bêtes se faisoit en même temps sur cent autels de gazon, et par cent sacrificateurs : cependant on n'offroit de tels sacrifices que dans des cas extraordinaires, quand quelque grand événement causoit une joie publique ou une calamité générale.

« Théodoret, dit M. Larcher, reprochoit aux Grecs leurs hécatombes et leurs chiliombes, c'est-à-dire leurs sacrifices de cent bœufs et de mille bœufs. Il ne se rappeloit pas sans doute qu'à la fête de la dédicace du temple de Jérusalem, Salomon immola vingt mille bœufs et cent vingt mille brebis; nombre qui paroîtroit incroyable, ajoute M. Larcher, s'il n'étoit pas consigné dans un livre que nous devons respecter.» Voyez la note 107 sur le premier livre d'Hérodote.

(31) Des cohortes entières et des tours que l'on voyoit s'avancer au milieu des combats, v. 109.] Les éléphants employés dans les combats, d'abord par les Orientaux et par les Africains, le furent ensuite au même usage par les Romains. Ceux-ci les connurent l'an de Rome 472, lorsque Pyrrhus porta la guerre en Italie. Ils s'en servirent pour la première fois, dit Tite-Live, l'an 553, dans la guerre qu'ils firent contre Philippe, et après en avoir pris quelques-uns aux Carthaginois pendant la guerre punique. Pline rapporte que l'on vit paroître, l'an 502, cent quarante-deux éléphants dans le cirque : Pugnarent centum quadraginta duo; et qu'ensuite on leur apprit à marcher sur la corde tendue. Pompée en orna son triomphe, et César s'en servit après la conquête de l'Egypte.

(32) Dévoueroit à la mort ses esclaves, etc. v. 117.] Les Anciens croyoient que l'on pouvoit transiger avec le mort, et racheter la vie de quelqu'un par le trépas d'un autre. Lorsque Caligula, dit Suétone dans la vie de ce prince (cap. xiv), tomba malade, on vit des citoyens s'offrir de combattre sur l'arêne pour lui sauver la vie; on en vit même qui promirent de se dévouer: Quique capita sua titulo proposito voverent,

(33) Libitine, etc. v. 122.] Déesse qui présidoit aux funérailles. Elle fut ainsi nommée, non parcequ'elle ne plaît à personne, quia nimini libet, comme le disent les partisans de l'antiphrase, mais parcequ'elle nous enlève quand il lui plaît, pro libitu. Cette déesse étoit la même que la Venus infera ou l'Epithymbia des Grecs, dont il est fait mention parmi les dieux infernaux dans quelques anciennes épitaphes.

(34) Autant de richesses qu'en extorqua Néron, etc. v. 129.] Suétone (Vita Ner. cap. xxx11) nous a laissé une liste très-circonstanciée des rapines de ce furieux, qui n'épargnoit pas même les temples. Quand il confioit un emploi à quelque citoyen, « Tu sais ce qu'il me faut, disoit-il; faisons en sorte qu'il ne reste rien à personne : » Scis quid' mihi opus sit; et hoc agamus, ne quis quidquam habeat.

(35) Qu'il n'aime personne, et que personne ne l'aime, V. 130.] Cette imprécation paroît imitée d'Ovide :

Sisque miser semper, nec sis miserabilis ulli.

Tom. II.

15

SATIRA XIII.

Depositum.

EXEMPLO quodeumque malo committitur, ipsi

Displicet auctori. Prima est hæc ultio, quod se
Judice nemo nocens absolvitur, improba quamvis
Gratia fallaci prætoris vicerit urna.

Quid sentire putas omnes, Calvine, recenti
De scelere et fidei violatæ crimine? Sed nec
Tam tenuis census tibi contigit, ut mediocris
Jacturæ te mergat onus; nec rara videmus
Quæ pateris: casus multis hic cognitus, ac jam
Tritus, et e medio fortunæ ductus acervo.
Ponamus nimios gemitus: flagrantior æquo

Non debet dolor esse viri, nec vulnere major.
Tu, quamvis levium, minimam exiguamque malorum
Particulam vix ferre potes, spumantibus ardens

Visceribus, sacrum tibi quod non reddat amicus
Depositum! Stupet hæc, qui jam post terga reliquit
Sexaginta annos, Fonteio consule natus?

An nihil in melius tot rerum proficis usu?

Magna quidem, sacris quæ dat præcepta libellis,

Victrix fortunæ sapientia. Dicimus autem

SATIRE XIII.

Le Dépôt (1).

Le crime déplaît à celui même qui le commet. Le premier châtiment d'un coupable, c'est qu il ne sauroit s'absoudre à son propre tribunal, eût-il été soustrait à la rigueur des lois par l'urne trompeuse d'un préteur corrompu (2). De quel œil penses-tu, Calvinus (3), que tes concitoyens regardent la perfidie et le manque de foi que tu viens d'essuyer ? Tes moyens, cependant, ne sont point assez bornés pour te laisser abattre par une perte légère. Ce qui t'afflige, d'autres l'ont éprouvé; ce n'est qu'un de ces revers communs, et pris au tas des malheurs que verse la fortune. Bannis donc l'excès de la douleur : un homme ne doit pas être plus foible que malheureux. Et toi, tu ne saurois endurer le moindre des maux! ton sang bouillonne, ta louche» écume, parcequ'un faux ami viole le dépôt sacré que tu mis entre ses mains! Ce trait surprend un homme né sous le consulat de Fontéius (4), et qui déja laisse en arrière soixante ans écoulés ? Où donc est le fruit de ton expérience? S'il est vrai que les divins préceptes de la philosophie nous apprennent à triompher des coups du sort, il ne l'est pas moins que l'école du monde

« PredošláPokračovať »