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dans les papiers de Mithridate, roi de Pont. Et voici comme elle a été décrite par Sérénus (cap. de Venenis):

Bis denum rutæ folium, salis et breve granum
Juglandesque duas, totidem cum corpore ficus,
Hæc oriente die porco conspersa lyœo

Sumebat, metuens dederat quæ pocula tutor.

(38) Un coffre-fort qu'elle se promet de déposer un jour dans le temple de Castor, plus vigilant que Mars le vengeur, etc. v. 258.] Dans les marchés ou forum dont il a été parlé satire x, note 5, tome 11, page 238, il y avoit des temples où les riches déposoient leurs effets les plus précieux. Juvénal donne à Castor l'épithète de vigilant, parcequ'il y avoit un corps-de-garde auprès de son temple. Il appelle Mars le vengeur, parcequ'Auguste, méditant de venger son père adoptif, fit vœu de lui bâtir un temple; ce qui fut exécuté après la guerre civile. Voyez Sueton. in August. cap. 29; et Martial. lib. v11, epigr. 50.

(39) Laissez donc là les jeux de Flore, de Cérès et de Cybèle, etc. v. 261.] Sur Flore, voyez satire vi, note 47, tome 11, page 4. Les jeux célébrés en l'honneur de Cérès, et qui s'appeloient cerealia, furent institués par Caius Memmius, édile curule: on s'y exerçoit particulièrement à la course de chevaux. Quant aux jeux de Cybèle, que l'on appeloit ludi megalenses, voyez sat. vi, note 14, tome 11, page 63; et sat. XI, note 41, tome 11, page 308. Juvénal, prenant la partie pour le tout, se sert ici du mot aulæa, qui, relativement aux théâtres, signifioit les voiles, les tapis, les tentures, et les autres décorations de ce genre.

(40) Est-il plus divertissant de voir des voltigeur's, etc. 264] On ne sait pas bien exactement ce que les Anciens entendoient par le mot petaurum. Il paroît par ces vers de

V.

Manilius (lib. v) que c'étoit une espèce de bascule qui éle voit rapidement l'un, tandis que l'autre descendoit en sens contraire :

Ad numeros etiam ille ciet cognata per artem
Corpora, quæ valido saliunt excussa petauro,
Alternosque cient motus, elatus et ipse

Nunc jacet, atque hujus casu suspenditur ille.

(41) Quelques bouteilles d'un vin dont l'épaisse liqueur, etc. v. 269.] Juvénal appelle ce vin passum. Columelle et Varron disent qu'on le faisoit dans l'île de Crète avec des raisins qui avoient été exposés au soleil, et qu'il étoit ainsi nommé à patiendo sole. Pline (lib. xiv, cap. 1) affirme la même chose: A patientia nomen acinis datur passis.

(42) Pour se vanter d'avoir vu sur les confins de l'Océan des tritons et des monstres marins, etc. v. 281.] Les navigateurs romains rapportoient bien des fables de leurs courses maritimes. Ceux qui échappèrent à la furieuse tempête que la flotte de Germanicus essuya sur les côtes de l'Océan germanique, racontèrent des choses plus merveilleuses à proportion qu'ils revenoient de plus loin. Ils avoient, disoientils, éprouvé des ouragans terribles; ils avoient vu des oiseaux singuliers, des monstres marins, et des corps qui tenoient de l'homme et de la brute : Ut quis e longinquo revenerat, miracula narrabant, vim turbinum, et inauditas volucres, monstra maris, ambiguas hominum et belluarum formas. (Tacit. Annal. lib. 11, §. 24.)

(43) Réduit à promener en suppliant le tableau de son naufrage, V. 300.] Picta se tempestate tuetur, mot à mot: il se met sous la protection du tableau de son naufrage. » Les naufragés portoient ce tableau suspendu à leur cou pour exciter la compassion et n'être pas obligés de répéter saus

cesse la même chose. Ceux qui n'avoient pas le moyen de payer le peintre, portoient un bâton entouré de bandelettes, mais qui ne les dispensoit pas de raconter leurs infortunes, comme on le voit dans Martial (lib. x11, epigr. 57) :

Nec fasciato naufragus loquax trunco.

Voyez sur les tableaux votifs, sat. XII, note 9, tome 11, page 328.

(44) La maison de Licinius est entourée de réservoirs, etc. v. 404.] Quelques-uns écrivent hamis, et l'expliquent par « crampons. » De très-bons critiques ont prouvé qu'il falloit mettre amis. Ama étoit une espèce de cuve dont on dirigeoit l'eau avec des siphons sur les bâtiments incendiés. Voyez Saumaise, sur l'Histoire Auguste, page 337, édition de Paris.

(45) Alexandre sentit, à l'aspect de la tonne qu'habitoit ce grand homme, etc. v. 310.] Il s'agit ici de Diogène de Sinope, de la secte des cyniques. « Les Grecs, dit M. de Paw, nourrissoient volontiers ces sortes de philosophes, qui n'étoient pas des personnages aussi déplacés qu'on le croit dans un état républicain; et ils formoient peut-être un ressort secret du gouvernement d'Athènes. » (Recherches philosophiques sur les Grecs, tome 11, page 147.)

Quant à ce fameux Diogène dont Platon, au rapport d'Elien, disoit que c'étoit Socrate en délire, son indécence étoit plut t dans ses manières que dans ses mœurs, de sorte que ses grands talents et ses grandes vertus n'en firent qu'un homme singulier. On en cite cependant plusieurs réponses ingénieuses. Arrivant dans Athènes, à son retour de Lacédémone, quelqu'un lui demande : D'où venez-vous ? — De l'appartement des hommes à celui des femmes. Y avoit-il beaucoup de monde aux jeux olympiques, lui dit un autre? -Beaucoup de spectateurs, et peu d'hommes, etc.

(46) O Fortune! c'est nous qui t'avons déifiée? v. 315.] Il paroît que Juvénal aimoit beaucoup ce vers et le précédent, puisqu'il les a répétés. Voyez satire x, note 104, tome 11, page 272.

(47) La somme en vertu de laquelle la loi d'Othon permet de s'asseoir sur l'un des quatorze gradins de l'amphithéâtre, v. 322.] Voyez satire 111, note 30, tome 1 page 110.

SATIRA XV.

Superstitio.

Quis nescit, Volusi Bithynice, qualia demens

Ægyptus portenta colat? Crocodilon adorat
Pars hæc; illa pavet saturam serpentibus ibin.
Effigies sacri nitet aurea cercopitheci,

Dimidio magicæ resonant ubi Memnone chordæ,
Atque vetus Thebe centum jacet obruta portis.
Illic æluros, hic piscem fluminis : illic

Oppida tota canem venerantur, nemo Dianam.
Porrum et cepe nefas violare et frangere morsu.
O sanctas gentes, quibus hæc nascuntur in hortis
Numina! Lanatis animalibus abstinet omnis
Mensa : nefas illic fetum jugulare capellæ ;
Carnibus humanis vesci licet. Attonito quum
Tale super cœnam facinus narraret Ulysses
Alcinoo, bilem aut risum fortasse quibusdam
Moverat, ut mendax aretalogus. In mare nemo
Hunc abicit, sæva dignum veraque Charybdi,
Fingentem immanes Læstrygonas atque Cyclopas?
Nam citius Scyllam, vel concurrentia saxa

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