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1723

Maître en matiere de Difcipline, devenu Eleve en matiere de Politique, avoit appris de fon Difciple même le grand Art du Gouvernement. C'est que les Princes feuls fçavent ce que c'eft que gouverner, & que pouvant apprendre des autres ce qui eft capable d'orner l'efprit, & de former le goût, nul ne peut apprendre que d'eux ce à quoi ils font deftinez par leur naiffance. Quel autre pouvoit donc fuivre des vues qu'il avoit feul infpirées ou communiquées ? Nul Prince, avant le Duc d'Orleans n'avoient fuccédé à un premier Miniftre. Mais nul Miniftre avant le Cardinal du Bois, n'avoit été formé par un Duc d'Orleans. Bien loin donc qu'un tel Emploi fût indigne de Son Alteffe Royale, rien në pouvoit lui faire plus d'honneur : nul autre qu'elle, n'étoit capable d'achever fon ouvrage.

A-t'on vû le Roi héfiter à choisir, ou le Prince balancer à accepter? Preuve que dans une conjoncture unique, Son Alteffe Royale étoit l'unique perfonne qui pût agir au défaut de celui qui ne failoit. que lui prêter fon efprit & fa main. De là cette fu te d'opérations dirigées par la même in

telligence: opérations, qui ne ten1723 doient qu'au bonheur des Peuples, & au maintien de la paix par laquelle feule ils font heureux.

C'EST dans cette difpofition finguliere des Affaires générales, que fe fit le paffage paifible du plus glorieux Regne qu'ait vû la France à un Regne également glorieux, & quelle efpere que nul obftacle étranger n'empêchera que les inclinations naturelles du Roi, cultivées avec tant de foin par de fi excellens Maîtres,ne fe déploient dans toute leur étenduë,

Au milieu de tant d'efpérances & de tant de fuccès, il ne reftoit plus à Son Alteffe Royale le Duc d'Orleans, qu'à en affermir les fondemens, & qu'à les rendre durables, lorfque tout à coup la mort l'enleve à fes projets, & le précipite dans le tombeau. Le Conducteur de ce Peuple, ( pour apliquer encore ici une pensée du même Académicien que j'ai déja cité) le Conducteur de ce Peuple qui erra fi long-tems dans le Defert eft interrompu dans fa courfe

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il ne verra point cette Terre fortunée où il efperoit le conduire. Il étoit

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réservé à une autre main de perfectionner de fi nobles entreprises, & de fixer enfin les Deftinées des François.

Fin du troifiéme & dernier Tome,

TABLE

DES

MATIERES

DES TROIS VOLUMES.

A. Marque le premier Volume, B. le Second,
&C. le Troifieme.

A

A.

CTIONNAIRES, Plufieurs s'enfuient. C. 65.
Ils font taxés à payer un certain nombre d'Actions.
66, 67 Taxés de nouveau en argent.

168

Actions. Empreffement des François pour en avoir. B. 320.
fuiv. Fortunes que quelques-uns y font, 327. & fuiv. Ac-
tions d'Amfterdam, 331. Etat de celle de France, 395.
Leur chute, 402. Leur baiffe, 40, 74, 78. Condamna-
tion de trois perfonnes qui en avoient volé,
Agens de Change. Abolis. C. 61. rétablis,
Agioteurs. S'opiniâtrent à négocier à la Bourfe. C. 67.Plufieurs

arrêtés, 70. Autres traités peu favorablement,

307

115

71

B. 194
B. 98

Aignan, Duc de Saint) Chaffé de Madrid,
Aides, (Cour des ) fes Remontrances au Roi,
Albaret. (Comte de Ponte d') fon difcours touchant la Conf-
piration d'Espagne,
B. 240
Alberoni. (Cardinal) confeille la guerre d'Italie, A. 396.
Manifefte qu'il publie fur cette entreprise, 397. Il chaffe
de Madrid l'Ambaffadeur de France, 196. Bitter qu'il
écrit là deffus au Prince de Cellamare. Ibid. Nouveaux
projets de ce Miniftre, 247. Ses difpofitions à la Paix,
337. Sa difgrace,
Angleterre. Ses ombrages contre la France au fujet du Pré-

352

rendent, A. 79, 113. Son Traité avec fon Royaume, 266. Entreprise du Cardinal Albéroni contre l'Angleterre,B. 247. Secours qu'elle reçoit de fes Alliés, 249 Anticonftiturionnaires, Plufieurs mis en liberté, A. 22. 234. Conduite violente du Pape contr'eux, 227. & fuiv. Decret de l'Inquifition contre plufieurs de leurs écrits. B. 75. Eloge de leur fidélité,

235

A. 22

Aremberg Marquis d') mis en liberté,
Argenfon. Monfieur d') nommé Garde des Sceaux, B. 7.
Vigilance de ce Miniftre, 8. Sa mort,
C. II
Armenonville, Monfieur d') Achete la Charge de Sécre-
taire des Guerres, A. 77. Sa lettre fur la Promotion du
Cardinal de Mailly, B. 361. Les Sceaux lui font donnés,
C. 14. Difcours qu'il fait au Lit de Juftice
Arréts. Extraits de plufieurs, A. 61. & suiv. 87, 133, 267.
B. 292, 375, jusqu'à 3 9. C. 33, 33, 42, 53, 71, 115,
131, 168, 254.

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22

B.

Anque. Son établissement A. 123. Arrêt à ce fujet, Ibid. & fuiv. jufqu'à 147. Etat de cette Banque au commencement de 1718. B. 4, 5, Elle fe trouve rem plie, 109 Affaires de la Banque 142, 285. Ses heureux fucces, 299. Sa chute, 401. Inftructions fur les Comptes en Banque.

€. 19

A. $4

Beauharnois. ( de ) Lettre que lui écrit le Duc Régent, A. 27.
Bernard (Samuel) Affaire de ce fameux Banquier,
Berry Ducheffe de ) fes broüilleries avec la Ducheffe fa
Mere, B. So. fuiv. Sa Mort,

318

Bervvick. (Duc de Lettre que le Roi lui écrit en Efpagne,

B. 309

B. 403

C. 4. 7

Billet. Séditieux répandu dans Paris,
Billets de Banque. Leur création, B. 91, 19. Avidité des
François, 20. Réduits à la moitié, 402. Rétablis,
Nouveaux arrangemens fur ce fujer
Billers Royaux. Arrêt pour la vérification & liquidation de
ces Billets, A. 61. Leur réduction, 107. Leur extinc-
tion,
B 26.
Blanc. Monfieur le) Examiné par la Chambre de Juftice,

A. IS

Bois. (Cardinal do Conseit qu'il donne au Duc d'Orléans après la mort de Louis XIV A. 5. 6. Services qu'il lui read,, 26. Son origine & fon élévation, 57 Sa Lettre au Comte de Stanhope, B. 3. A PAbbé Landi, 365 & au Marquis Scorti, 368. Sa nomination à l'Archevêché de Cam

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