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Ufages de ces laitiers de volcans dont on peut faire de très-bonnes pierres de touche, ibid. LAITON eft fouvent attirable à l'aimant. Raifon de cet effet, 155. LAPIS LAZULI n'eft point une zeolite; preuves de cette affertion, 76. Caractères évidens qui les distinguent, ibid. -- Defcription du lapis lazuli, ibid.

Il eft compofé de parties vitreufes & de parties calcaires en moindre quantité, ibid. Les parties blanches font calcaires ou gypfeufes, & les parties bleues font vitreufes & teintes en bleu par le fer; les parties jaunes & brillantes font pyriteuses, & ne contiennent point d'or, ni même de cuivre, ibid.

Le lapis, comme la zéolite & toutes les autres pierres mélangées de vitreux & de calcaire, fe fond fans addition, & fe réduit en verre, ibid & 77. Les parties bleues, féparées des autres, n'entrent point en fufion, & ne perdent point au feu leur belle couleur bleue; c'eft ce qui diftingue le vrai lapis de la pierre arménienne & de la pierre d'azur, dont le bleu s'évanouit au feu, 77. Autres propriétés du lapis, ibid. ➡ Lieux où fe trouve le lapis, 78.

LAVES DES VOLCANS diffèrent des bafaltes par plufieurs caractères; on doit les diftinguer en laves compactes & en laves poreuses, 162. Il y a des laves & des bafaltes qui font évidemment changés en terre argileufe, ibid. On trouve dans les laves, du fer criftallife en octaèdre, du fer en mine spéculaire, en hématite, &c. ibid." Il y a des laves poreufes qui font fi légères qu'elles fe foutiennent fur l'eau, & d'autres qui, quoique poreufes, font fort pelantes; celle qui eft plus légère que Peau eft affez rare, ibid & 163.

LIEGE DE MONTAGNE eft une fubftance compofée de particules micacées, fes différences avec le cuir de ⚫montagne, 39. Description du liége de montagne qui fe trouve dans le diocèfe d'Alais, fur le chemin de Mandagout à Vigan, ibid & 40.

LIN INCOMBUSTIBLE. Voyez AMIANTE & ASBESTE. C'est la même matière que le lin vif, linum vivum de Pline.

MALACHI

M.

ALACHITES, foyeuses, criftallifees, mamelonnées; le cuivre qu'elles contiennent eft dénaturé par le fer, 149..

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MANGANESE. Son régule eft plus ou moins attirable à l'aimant; raifon de cet effet, 155 MARBRES OPALINS font plutôt des incrustations ou des concrétions que des pétrifications; car on y voit des fragmens de Burgos & de moules de Magellan avec leurs couleurs, ce qui démontre que ces coquilles n'étoient pas diffoutes lorfqu'elles font entrées dans ces marbres, 70.

MARCASSITES font des pyrites martiales mêlées d'ar fenic en quantité fenfible; & les marcaflites, comme les pyrites, ne contiennent le fer que dans fon état de rouille ou de décomposition par l'humidité qui a détruit la propriété, magnétique, 138, Marcallites qui contiennent d'autres métaux avec le fer, ibid. MATIERE. Toute matière combustible provient origi nairement des êtres organifés, 94,

MATIÈRES CALCAIRES & MATIÈRES VITREUSES. Raifons pourquoi les matières calcaires contiennent une grande quantité d'eau, & les matières vitreufes n'en Contiennent point, 69.

Minéraux, Tome IV.

D'une des prin

MER. Abaiffement des mers, 68. cipales caufes de la dépreffion des eaux, eft l'affaisfement fucceffif des bourfouflures caverneuses, formées par le feu primitif dans les premières couches du globe, dont l'eau aura percé les voûtes & occupé le vide; mais une feconde caufe peut-être plus efficace, quoique moins apparente, c'eft la confommation de l'immenfe quantité d'eau qui eft entrée, & qui entre encore chaque jour dans la composition des coquilles & autres corps marins, ibid. quantité de l'eau des mers a diminué à mesure que les animaux à coquilles fe font multipliés; & cette dépreffion des mers augmentera de fiècle en fiècle, tant que la terre éprouvera des fecouffes, & qu'il fe formera de nouvelle matière calcaire, par la multiplication des animaux marins revêtus de matière coquilleuse, 68 69.

La

MERCURE. Mine fecondaire de mercure; fa defcription, 152. Mines de mercure nouvellement reconnues au Chili & au Pérou, ibid.

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MÉTAUX. Les métaux, tels que nous les connoissons & que nous en ufons, font autant l'ouvrage de notre art que le produit de la Nature. Les minéraís des métaux imparfaits font des fortes de pyrites; le minéral du cuivre fe préfente en pyrite jaune, le minéral du fer en pyrite martiale; la galène du plomb & les criftaux de l'étain ne font auffi que des minérais pyriteux, 131 On ne doit pas con fondre le métal calfiné par le feu avec le métal minéralisé, c'est-à-dire, la chaux des métaux produite par le feu primitif avec le minérai formé postérieurement par l'intermède de l'eau, ibid. Toutes les autres formes fous lefquelles fe préfentent les métaux minéralifés, proviennent de l'action des fels & du concours des élémens humides. Examen des différentes manières dont s'opère la criftallisation des métaux, ibid. Des fix métaux, il y en a trois Por, l'argent & le cuivre, qui se préfentent affez fouvent dans leur état métallique; & les trois autres, le plomb, l'étain & le fer, ne fe trouvent nulle part dans cet état, ils font toujours calcinés ou minéralisés, 132.

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MICA. Toutes les concrétions du mica, à l'excep tion du talc, font fans transparence, 14. MINE DE FER PYRITIFORME. Je lui ai donné cette dénomination, parce qu'elle fe prefente toujours fous la forme de pyrite, & que fa fubftance n'eft en effet qu'une pyrite qui s'eft décomposée fans changer de figure; defcription de cette mine; fa formation différente de celle des mines de fer fpathiques, 138. Elle eft moins riche en métal que les mines fpathiques, 139.

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MINE DE FER SPATHIQUE. Les mines de fer fpathiques fe trouvent fouvent en grandes maffes, & font très-riches en métal; elles ne font point attirables à l'aimant; leur formation dans le fpath calcaire qui fait le fond de leur substance ibid. Elles confer. vent la forme du fpath calcaire, & fe préfentent comme ce fpath, en criftaux de forme rhomboïdale; leur defcription, ibid. -Leurs propriétés, leurs changemens de couleurs au feu, ibid. Différentes fortes de mines de fer fpathiques, ibid. & 140. La mine de fer en crête-de-coq, eft une mine fpathique, qui a pour bafe fe fpath lenticulaire, appelé Spath perle, dont elle a pris la forme orbiculaire en criftaux groupés par la bafe, & féparés les uns des autres en écailles plas ou moins inclinées, 140.

Cc

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res,

MINE DE FER SPECULAIRE, contient du fablon mag-nétique; car, quoiqu'elle foit formée par l'intermède de l'eau, elle ne laiffe pas d'être attirable à l'aimant; fa couleur eft grife, fa texture lamelleufe & très-luiEnte, 141. Autres propriétés de cette mine, ibid. MINERALISATION. On doit bien diftinguer la minéralifation du mélange fimple; le mélange n'eft qu'une interpofition de parties hétérogènes & paffives, & dont le feul effet eft d'augmenter le volume ou la maffe, au lieu que la minéralisation eft non-feulement une interpofition de parties hétérogènes, mais de fubftances actives, capables d'opérer une altération de la matière métallique; 132. MISPICKEL eft une pyrite arfenicale qui contient plus. d'arfenic que de fer, 136 & 137. MOLYBDENE eft une concrétion talqueufe plus légère & moins dure que les ferpentines & pierres ollaimais qui, comme elles, prend au feu plus de dureté, & même de denfité, 27. La couleur de la molybdène eft noirâtre, & femblable à celle du plomb exposé à l'air, ce qui lui a fait donner le nom de plombagine, cependant elle ne contient pas un atome de plomb; le fond de fa fubftance eft du mica atténué ou du tale très-fin, ibid. Les Chimistes récens, ont voulu diftinguer la plombagine de Ja molybdène; difcuffion à ce fujet, ibid & 28. La plus belle & la plus pure molybdène fe trouve en Angleterre, dans le duché de Cumberland; celle d'Allemagne eft fort inférieure, tant pour la dureté que pour la légèreté, 28. La molybdène natuselle ne contient point de foufre, & la plombagine n'est que de la molybdène mêlée de foufre; c'est avec cette molybdène, mêlée de foufre, que l'on fait les crayons qui font dans le commerce, ibid. Le fer entre dans la compofition de la molybdèné, & lui donne fa couleur noirâtre, ibid. Propriétés & ufage de la molybdène, 29. Elle réfifte plus qu'aucune autre matière à la violente action du feu, Lieux où fe trouve la molybdène, ibid. C'est dans les terreins de grès & de granit qu'il faut la chercher, ibid.

ibid.

N.

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.connott plufieurs fortes d'ocre, tant pour la colie leur que pour la confiftance, 133. OR. Circonstances très-rares par lefquelles il peut fe minéralifer dans le fein de la terre, 143. Il fe préfente, toujours fous fa forme métallique, ibid. ➡ On ne trouve l'or criftallifé & de première forma. tion, que dans les fentes du quartz & des autres roches vitreufes, tandis que l'or en pépites, en grains, en paillettes, en filets, fe préfente dans les montagnes à couches fchifteufes, argileufes ou cal caires, & même dans la terre limoneufe, 144. -* L'or, dans les pyrites qu'on a nommées aurifères, n'eft point minéralisé; il y eft feulement interpoft ou difféminé en poudre impalpable fans être altéré; il faut que l'or foit précipité pour être minéralifé par le foie de foufre, ibid. Les criftaux de l'or primitif font de forme octaèdre régulière, absolument femblable à celle que prend l'or dans le creufet lorsqu'on le tient long-temps en repos & en fufion,

ibid.

OUTRE-MER. C'eft avec les parties bleues du lapis Jazuli que fe fait l'outre-mer; le meilleur eft celui dont la couleur bleue eft la plus intenfe. Manière de le préparer, 77.

P.

PERLES font des produits immédiars de fa fubftance

Coquilleufe, c'eft-à-dire, de la matière calcaire dans fon état primitif; leur effence eft la même que celle de la coquille, & elles n'en diffèrent que par la texture & Farrangement de leurs parties conftituantes. Propriétés communes aux perles, aux coquilles & autres matières calcaires; leur production paroît être accidentelle. Structure des perles, leur forme, les plus parfaites, font entièrement rondes, 51 & 52.

Leur formation qui dépend en grande partie de Pextravafation du fuc coquilleux, provient souvent d'une caufe extérieure; car il fe forme des perles dans les coquilles nacrées, lorfqu'elles font percées par des vers ou coquillages à tarière, 52 & 53 La couleur des perles varie prefque autant que leur figure, 54. Dans la multitude d'efpèces d'animaux à coquilles, on n'en connoît que quatre, les huftres, les moules, les patelles & les oreilles de mer, qui produifent des perles, & encore n'y a-t-il -que les grands individus qui offrent cette production, ibid. On doit diftinguer deux fortes de perles, & on les a féparées dans le commerce ou les perles de moule n'ont aucune valeur en comparaifon des perles d'huître; défauts des perles de moules, ibid. Les moules produisent des perles dans les eaux douces & fous tous les climats; tandis qu'au contraire les huftres, &c. ne produisent des perles que dans la mer & fous les climats les plus chauds, ibid. & 55. Lieux particuliers où Welles fe trouvent en grande abondance; les huftres font l'efpèce de coquillage qui en fournit le plus, 55 & 56. Manière dont on pêche les perles, 56 57 On trouve d'affez belies perles dans les mers qui baignent les terres chaudes de l'Amérique méridionale, & fur-tout près des côtes de Californie, du Pérou & de Panamma; mais elles font moins parfaites & moins eftimées que les perles orientales, dont les plus belles fe pêchent au cap Comorin, dans le golfe Perfique, &c. 58 & 59. Les vraies & belles perles ne font produites que

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T

dans les climats chauds, autour des fles ou près des continens, & toujours à de médiocres profon deurs, 59. PETRIFICATION.

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Comment s'opère la pétrification des corps organifés, 65. Dans les pétrifications, la forme domine fur la matière, au point d'exifter -après elle; preuve de cette affertion, 66. - La pétrification eft le grand moyen dont fe fert la Nature pour conferver à jamais les empreintes des êtres périffables; c'eft par les pétrifications que nous connoiffons les plus anciennes productions de la Nature, & les dépouilles des espèces maintenant : anéanties, ibid. Pétrifications vitreufes font -moins communes que les pétrifications calcaires, mais fouvent elles font plus parfaites, 69. Rai-fon de ce dernier effet, ibid & 70. Pétrifications qui fe forment en peu de temps dans certai nes eaux. On pourroit par l'art imiter la Nature, & pétrifier les corps organifés avec de l'eau convenablement chargée de matière pierreufe; & cet art, s'il étoit porté à fa perfection, feroit plus pré. cieux pour la postérité que l'art des enbaumemens, 70.- Poiffons pétrifiés & bien confervés dans les matières calcaires, ibid & 71. - Po ffons dans les ardoifes font plutôt minéralifés que pétrifiés; & en général, ces poiffons font plutôt dans un état de defféchement que de pétrification. 71. PIERRE A AIGUISER. On a donné la dénomination vague & trop générale de pierres à aiguiser à plufieurs pierres vitreufes, dont les unes ne font que des concrétions de particules de quartz ou de grès, de feld fpath, de fchorl, & dont les autres font mélangées de mica, d'argile & de fchifte, 44. Les Anciens donnoient le nom de cos à toutes les pierres propres à aiguifer le fer, ibid. nes pierres à aiguifer dans les mines de charbon à Neucastle en Angleterre; il y en a auffi d'affez bonnes prés de Saint-Ouen & de Saint-Denys en Fran. ce ibid. & 45. Autres lieux où l'on trouve de

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Bon

bonnes pierres à aiguiser, 45. En général l'on trouve des cos ou pierres à aiguifer dans toutes les parties du monde, & jufqu'au Groenland, 45 & 46.

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PIERRE FUSIL. La fubftance des pierres à fufil n'eft purement vitreufe, mais toujours mélangée d'une petite quantité de matière calcaire. Explication de leur formation & des différentes figures qu'elles prennent dans les cavités où elles fe forment, 78 & 79. Sont toujours humides dans leurs carrières, & acquièrent plus de dureté par leur defféchement à l'air, 79. Quoique moins pures que les agates, étincellent mieux contre l'acier; raifon de cet effet, ibid. Leurs autres proprié tés, leurs couleurs différentes, leur demi-tranfpace, leur formation par couches additionnelles, ibid. Les pierres à fufil creufes ne produifent pas, comme les cailloux creux, des criftaux dans l'inté rieur de leur cavité; raison de cette différence d'ef fet, ibid. Différences des pierres à fufil & de-. grès, ibid. & 80. - Les pierres à fufil font la nuance, dans les concrétions quartzeufes, entre les agates & les grès, 80. Différentes fortes de pierres à fufil, & lieux où on les trouve, ibid. Il y a des pierres à fufil mélangées d'une fi grande quantité de matière calcaire qu'on en peut faire de la chaux, quoiqu'elles étincellent contre l'acier, 81. Décompofition des pierres à fufil loug-temps ex

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pofées à l'air. Elles fe convertiffent en terre argileufe, 82.

PIERRE à RASOIR eft une forte de fchifte ou d'ardoife dont elle ne diffère que par la couleur & la fineffe du grain, 44 - Ces pierres à rafoir font communément blanchâtres, & quelquefois tachées de noir. Leur description & leurs qualités, ibid. On trouve de ces pierres à rafoir dans prefque - toutes les carrières dont on tire l'ardoife, mais elles ne font pas toutes de la même qualité, ibid. PIERRE ARMÉNIENNE, doit être regardée comme une concrétion du cuivre; fes différences avec le lapis lazuli; lieux où elle fe trouve, 149 & 150. C'eft avec la poudre de cette pierre qu'on fait l'a zur ordinaire des Peintres, qui perd peu-à-peu fa couleur, & devient vert en affez peu de temps, 150. Cette pierre entre en fufion fans intermè de, elle y perd fa couleur bleue avant de fe fondre, & l'on en peut tirer une certaine quantité de cuivie, ibid. Sa fubftance paroît être mêlée de parties vitreufes & de parties calcaires, ibid." PIERRE DE BOLOGNE. Voyez SPATH PESANT. Description de la pierre de Bologne. Manière de la préparer pour en faire du phofphore, 102 & 103. PIERRE DE LARD DE LA CHINE. Nom impropre que l'on a donné à cette matière, parce qu'elle a un poli graiffeux qui lui donne de la reffemblance avec je lard, 30. C'est avec cette pierre qu'on fait

des magots à la Chine, ibid. Sa description, ibid. & 31. PIERRES DE TOUCHE. Différentes fortes de pierres de touché, 166. Le marbre noir, appelé pietra di parangone, a fervi de tout temps comme pierre de touche, mais les bafaltes font peut-être encore meilleurs pour cet ufage; le laitier noir des volcans ou pierre de gallinace, feroit auffi très-convenable en dégroffiffant fa furface, fans lui donner le dernier poli, 163. Raifons pourquoi les jafpes, les quartz ne peuvent fervir de pierre de touche, 166. Il paroit que les bafaltes noirs font les lapides lydii des Anciens, ibid.

PIERRE DES AMAZONES. Voyez Jade.

PIERRE MEULIÈRE. Les pierres que les Anciens employoient pour moudre les grains, étoient d'une nature différente de celle de nos pierres meulières; celles dont fe fervoient les Grecs, étoient des ba faltes dont on choififfoit les maffes qui offroient le plus grand nombre de trous, 83. La pierre meulière dont nous nous fervons, n'a pas été formée par le feu, mais produite par l'eau; elle eft compofée de lames de pierre à fufil, incorporées dans un ciment mélangé de parties calcaires & vitreufes, 84.

Leur gifement & leur defcription, ibid. Lieux particuliers où l'on trouve des pierres meulières propres à faire de bonnes & grandes meules de moulin, 85. Il n'y a dans la pierre meulière qu'une petite quantité de matière calcaire, 86. Autres pierres dont on fe fert pour moudre les grains dans les provinces trop éloignées des carrières de vraies pierres meulières, ibid,

PIERRES OLLAIRES. Dénomination" ancienne donnée à ces pierres, parce qu'on en peut faire des marmites & autres vafes de cuifine; elles ne donnent aucun goût aux comestibles, & ne font mêlées d'aucun autre métal que de fer, 22. - Celles qu'on tire du pays des Grifons, s'appellent pierres de Come, parce qu'on les travaille & qu'on en fait

commerce dans cette ville; les carrières s'en trouvent près de Pleurs; manière dont on travaille cette pierre de Côme, ibid. Description de cette pierre & des terreins où elle fe trouve; manière de les exploiter, ibid. & 23. Propriétés effentielles des pierres ollaires & leurs différences. - On peut regarder ces pierres comme une des nuances par lefquelles la Nature paffe du dernier degré de la décompofition des micas au premier degré de la compofition des argiles & des fchiftes, ibid. Leur denfité plus grande que celle des ferpentines & du talc, ibid. On tire du fer, avec l'aimant, des pierres ollaires réduites en poudre, 24. → Toutes les pierres ollaires, ferpentines, &c. font de feconde formation, & ont été produites par les détrimens des talcs & des micas mêlés de particules de fer, ibid. Autres endroits où l'on trouve des pierres ollaires, ibid, & fuiv. Différentes espèces de pierres ollaires, 26. Ce n'eft pas de l'argile, comme le dit M. Pott, mais du mica que ces pierres tirent leur origine; difcuffion à ce fujet. ibid. & 27. Preuve du paffage de la matière micacée ou talqueufe à l'argile, 27. Le mica, comme toutes les autres matières vitreuses, fe réduit avec le temps en terre argileuse, ibid. PIERRES PONCES. Sont composées de filets foyeux d'un verre prefque parfait, 171. L'ile de Lipari eft l'immenfe magafin qui fournit des pierres ponces à toute l'Europe, ibid. elles y font par grandes masfes, & même par montagnes. Defcription de leur texture & de leurs qualités, ibid. Il y en a de quatre fortes, leurs différences, ibid. Formation des couches de pierres ponces, ibid. Les volcans de Lipari & de Vulcano, font les feuls qui produifent en grande quantité la pierre ponce; le Véfuve en donne très-peu, & on n'en rencontre point dans l'Ethna, &c. 172. Il eft probable que la matière première des pierres ponces est le granit vitrifié par le feu des volcans. Raifons qui vont à l'appui de cette opinion, ibid. Les pierres ponces les plus parfaites font affez légères pour furnager l'eau, ibid. Différentes matières qui peuvent fe convertir en pierres ponces, 173.

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PIERRES PRÉCIEUSES. L'origine des vraies pierres précieufes eft la même que celle des diamans; ces pierres fe forment & fe trouvent de même dans la terre végétale & limoneufe dont elles font les extraits les plus purs, 93. - Les propriétés naturelles qui diftinguent les vraies pierres précieufes de toutes les autres pierres, font la denfité, la dureté, l'infufibilité, l'homogénéité & la combustibilité, de plus, elles n'ont qu'une simple réfraction, tandis que toutes les autres ont au moins une double réfraction, & quelquefois une triple, quadruple, &c. 104. G Les vraies pierres précieufes font le diamant, le rubis d'Orient ou rubis proprement dit, le rubis balais, le rubis fpinel, la vermcille, la topaze, le faphir & le girafol, 105. Ces pierres font combustibles comme le diamant; il leur faut feulement appliquer un plus grand degré de feu pour opérer la combustion, 111 & 112. Raifons de cette différence de combustibilité, 112. - Texture des diamans & des pierres précieuses, 125 Des trois couleurs, rouge, jaune & bleu, dont font teintes les pierres précieufes, le rouge eft la plus fixe au feu; auffi le rubis fpinel, qui eft d'un rouge très-foncé, ne perd pas plus fa couleur au feu que

le vrai rubis, tandis qu'un moindre degré de chaleur fair difparoître le jaune des topazes, & fur-tout le bleu des faphirs, ibid. Ces pierres précieuses, rouges, jaunes bleues, & même blanches, ou melées de ces couleurs, font toutes de la même effence, & ne diffèrent que par cette apparence extérieure; on en a vu qui, dans un affez petit mor ceau, préfentoient diftinctement le rouge du rubis, le jaune de la topaze, & le bleu du faphir, 127. PIERRES VARIOLITES, ainfi nommées, parce qu'elles préfentent à leur furface, des petits tubercules asfez femblables aux puftules de la petite vérole, 167. Se trouvent en grande quantité dans la Durance, ibid. Les torrens les détachent des hautes Alpes dauphinoises, dans une étroite & profonde vallée, entre Servières & Briançon, ibid. & 168. Defcrip tion de ces pierres, 168. Les taches qui forment les protubérances des variolites, font dues à des globules de fchorl, plus dur que le reste de la pierre qui eft compofée de matières vitreuses, mélées de parties calcaires & de particules de fer, ibid. Lieux particuliers où l'on trouve ces pierres variolites, ibid.

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PLATINE. La platine ne fe trouve que dans la province de Choco, fituée au pied des Cordillières, & qui eft le magafin de toutes les mines de transport d'or & de platine, lefquelles fe trouvent toujours enfemble en petits grains, & giffoient autrefois fur le haut des montagnes d'où elles ont été entraînées par les eaux, 156. Manière de traiter les mines d'or mêlées de platine, ibid. On trouve toujours la platine mêlée avec l'or, dans la proportion de 1, 2, 3, 4 onces, & davantage par livre d'or; les grains de ces deux matières ont à peu-près la même forme & la même groffeur, 157. -On n'a pu jusqu'ici s'affurer fi la platine ne fe rencontre pas feule & fans mélange d'or dans des mines qui lui foient -propres, ibid. & 158. Elle fe trouve, ainsi que For qui l'accompagne, de toute groffeur, depuis celle d'une fine poumère jufqu'à celle d'un pois, 157. - Effis pour tâcher de faire de la platine ar tificielle, 158. PLOMB n'existe pas en état métallique dans le fein de la terre. Caufes de cet effet, 152. Les mines primordiales du plomb font des pyrites que l'on nomme galènes. & dont la fubftance n'eft que la chaux de ce métal unie aux principes du foufre; ces galènes affectent de préférence la forme cubique. Leur description, leur décomposition, ibid, nes de plomb de feconde formation, provenant de Ja décompofition des galènes, ibid. -- Mine de plomb blanche, & fes variétés, ibid. -- Mine de plomb verre feroit la même que la mine blanche, fi elle n'étoit pas teinte par un cuivre diffous qui lui donne fa couleur verte, ibid. Mine de plomb rouge fe préfente en cristallifauins bien diftinctes, & paroît être colorée par le fer, ibid. Les mines de plomb font fouvent mêlées d'argent, ibid. POUDINGUES, font des blocs de pierres, formés par l'agrégation de plufieurs petits cailloux réunis fous une enveloppe commune, par un ciment moins dur & moins denfe que leur propre fubftance, 7. La plupart des poudingues ne font formés que des ga. lets ou cailloux roulés, ibid. Formation des poudingues, 12 Différentes fortes de poudingues, ibid. Poudingues appelés Cailloux d'Ecoffe & - d'Angleterre, il s'en trouve d'auffi beaux, en France, tels

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tels que les cailloux de Rennes, les poudingues de Lorraine, &c. Il y a peu de poudingues dont toutes les parties fe poliffent également, caufe de cet effet, ibid. Différences des cimens qui réuniffent les cailloux dont les poudingues font compofés. La plupart des poudingues vitreux ne font que des grès plus ou moins compacts, dans lefquels font & renfermés des petits cailloux de toutes couleurs, Les toujours plus durs que leur ciment, 13. poudingues nous offrent en petit ce que nous préfentent en grand les bancs vitreux ou alcaires, qui font compofés des débris roulés de pierres plus anciennes, ibid. La beauté des poudingues dépend non-feulement de la dureté de leur ciment, mais auffi de la vivacité & de la variété de leurs couleurs, 14. Les poudingues & les grès font les dernières concrétions purement quartzeuses, ibid. POUDINGUES & BRÈCHES VOLCANIQUES. Leur for mation, 163 & 164. POUZZOLANE. Il y a dans les anciens volcans du Vivarais, des pouzzolanes de même nature & d'auffi bonne qualité que celle d'Italie, & il est à préfumer qu'on en trouvera de même aux environs de la plupart des volcans agiffans ou éteints. On connoft affez anciennement les pouzzolanes de l'Amérique méridionale, & on a reconnu en 1696, celles de la Guadeloupe & de la Martinique, 174. Variétés dans les pouzzolanes, 175 La grife du Vivarais fait un mortier plus dur & plus durable que la rouge, ibid. Toutes les pouzzolanes proviennent de la décompofition, ou plutôt de la réduction en poudre des bafaltes & des laves, La pouzzolane eft d'autant meilleure que le fer y eft mêlé en plus grande quantité, ibid. PYRITES. Les pyrites font des corps ignés dont la chaleur & le feu fe manifeftent dès qu'elles fe décompofent, 91. Ce font de vraies ftalactites de la terre limoneufe; leur formation & leur compofition, ibid & 92. Leur très-grande dureté, ibid.

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ibid.

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Comparaifon des pyrites aux diamans; teurs rapports auxquels on n'avoit pas fait attention, & qui prouvent que les diamans, comme les pyrites, font des corps ignés, qui tirent leur première origine Le diamant & la pyde la terre végétale, ibid. rite font des corps de feu dans lesquels l'air, la ierre & l'eau ne font entrés qu'en quantité fuffifante pour retenir & fixer ce premier élément, ibid. Il fe trouve des diamans noirs prefque opaques, qui ́ ́n'ont aucune valeur, & qu'on prendroit au premier coup d'œil pour des pyrites martiales octaèdres ou cubiques, itia. Pyrites n'ont admis que très-peu ou point d'eau dans leur composition. Preuve de cette affertion, ibid & 93.— Bois, poiffons & co. quilles pénétrés ou enduits de parties pyriteufes, La minéralifation pyriteufe des corps organi -69. fés s'opère de la même manière & par les mêmes moyens que la pétrification vitreufe ou calcaire, ibid.

REPRACTION.

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tion n'eft que de 5 à 3f, ou de to 7, au lieu de 5 à 3, ou de 10 à 6, 48 & 49. La puisfance réfractive eft beaucoup plus grande dans le diamant que dans aucun autre corps tranfparent; avec des prifmes dont l'angle eft de 20 degrés, la réfraction du verre blanc eft d'environ 101; celle du flint-glaff, de 11; celle de cristal de roche. tout au plus de 10; celle du criftal d'Islande, d'environ 11; celle du péridot, de 11; tandis que la réfraction du faphir d'Orient eft entre 14 & 15, & que celle du diamant eft au moins de 30. Il est à préfumer que celles du rubis & de la topaze font un peu plus fortes que celle du faphir, & un peu moins éloignées de celle du diamant, 107. Plus la réfraction eft forte, & moins il y a de difperfion de la lumière, & c'eft-là vraiment la caufe du grand éclat du diamant & des pierres précieuses, ibid. Toutes les matières tranfparentes, folides ou liqui des dont la réfraction est relativement à leur denfié plus grande qu'elle ne doit être, font réellement des fubftances inflammables ou combuftibles. La réfrac tion de l'air, qui de toutes eft la moindre, ne laiffe pas d'être trop grande relativement à fa densité, & cet excès ne peut provenir que de la quantité de feu qui fe trouve mêlé dans l'air, & auquel on a - donné le nom d'air inflammable, 110 & 111. -La puiflance réfractive des corps tranfparens devient -d'autant plus grande qu'ils ont plus d'affinité avec la lumière, & l'on ne doit pas douter que ces corps ne contractent cette plus forte affinité, par la plus grande quantité de feu qu'ils contiennent, 112. RUBIS. Le rubis d'Orient eft le vrai rubis ou rubis proprement dit; le rubis balais eft un rubis d'un rouge plus clair; & le fpinel, un rubis d'un rougeplus foncé, 105. Le rubis contient moins de feu fixe que le diamant, il eft moins combustible & spécifiquement plus pefant, 120. La forme de cristalli fation du rubis, de la topaze & du faphir eft la -même, & la densité du rubis est un peu plus gran◄ de que celle de la topaze & du faphir, 121. ***** forme de criftallisation du rubis fpinel & du rubis balais eft différente de celle du vrai rubis, ibid. Le rubis balais n'est qu'une variété du rúbis spinel; les pefanteurs de ces deux pierres font à peu-près les mêmes; elles fe criftallifent de la même manière, forme de leur criftallifation, ibid. & 122. — 'Leurs Dans différences avec les rubis d'Orient, 122. les rubis d'Orient, lorfque le rouge eft mêlé d'orangé, on leur donne le nom de vermeille, 'ibid.

KEFRACTION. Dans la double réfraction que fubit la lumière, en traverfant les corps tranfparens qui font compofés de couches alternatives de différente. denfité, le rapport des finus d'incidence & de réfraction ne doit pas être le même; & en effet, dans le criftal d'Iflande, le rapport eft de 5 à 3 pour la première réfraction; mais celui de la feconde réfrac Aimant. Da

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Lieux particuliers ou fe trouvent les rubis, 123. Les Afiatiques donnent le même nom aux rubis, aux topazes & aux faphirs d'Orient, qu'ils appellent rubis rouges, rubis jaunes & rubis bleus, fans les diftinguer par aucune autre dénomination particuliè re; & en effet, l'effence de ces trois pierres eft la même, 124. Rubis balais fe trouvent quelquefois en affez grand volume, 125. Ces rubis balais font, comme le diamant, criftallifés en octaèdre; mais fouvent leur forme extérieure eft irrégulière, parce qu'ils ont été frottés dans les fables des ri vières, &c. 126.

RUBIS DU BRÉSIL ne font que des criftaux vitreux produits par le fchort; il on eft de même des topazes, émeraudes & faphirs de cette contrée, 124.

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