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dont les anciens habitans avoient fait des poteries de toutes fortes; les Efpagnols ont donné à cette terre cuite le nom de Boucaro: il en eft de même du bol d'Arménie & de la terre Etrufque, dont on a fait anciennement de beaux ouvrages en Italie. On trouve auffi de ces bols plus ou moins colorés de rouge en Allemagne (h); il y en a même en France (, qu'on pourroit peut-être également travailler.

Ces bols blancs, rouges & jaunes, font les plus communs; mais il y a auffi des bols verdâtres, tels que la terre de Vérone, qui paroiffent avoir reçu du cuivre cette teinture verte, il s'en trouve de cette même couleur en Allemagne, dans le margraviat de Bareith, & les Voyageurs en ont rencontré de toutes couleurs en Perfe & en Turquie (4).

de laquelle on fait de fort beaux vafes & toutes fortes de vaiffelles, comme des cruches, des pots à l'eau, des plats, des affiettes & autres uftenfiles de ménage, en quoi les Indiens montrent, dit-il,,, qu'ils ont beaucoup d'efprit, & les favent fort bien peindre ou vernir de rouge, de blanc & d'autres couleurs mêlées, & les envoient vendre à Guatimala & ailleurs, dans ,, les villages voifins.

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Les femmes Créoles mangent de cette terre à pleines mains, fans fe foucier d'altérer leur fanté & de mettre leur vie en danger, pourvu que par ce moyen-là elles puiffent paroître blanches & pâles de vifage". Voyages de Thomas Gage traduit de l'Anglois; Paris, 1676, tome III, page 58.

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(h) Le bol rouge s'appelle auffi bol d'Arménie, & fe trouve en Bohème près d'Annaberg & d'Eifeben, & dans le Wirtemberg. On n'appelle bel de Cappadoce ou d'Arménie, que celui dont la couleur eft d'un rouge-fafrané, quelquefois gras, luifant, très-fafrané, toujours compacte, pefant & happant fortement à la langue; on s'en fert pour nettoyer des étoffes rouges gâtées de fuif. On peut travailler cette espèce de terre avec de l'eau, & en former fur le tour des uftenfiles qui, mis à cuire dans un four de Potier de terre, n'imitent pas mal des vases de Boucaro. C'eft auffi avec cette terre qu'on fait ces vases fi communs dans l'Amérique espagnole Minéralogie de Bomare, tome I, page 64.

(i) Bol jaune. Celui qui fe rencontre en France près de Blois & de Saumur, & qui fert aux Doreurs à faire leur affiette, eft de cette espèce: il eft quelquefois un peu plus coloré. Minéralogie de Bomare, tome I, page 64.

(k) Je vous envoie de trois fortes de terres qui fe trouvent dans Baghdad, & dont on fai ane leffive qui fert à polir & embellir le teint & les cheveux, ayant à peu-près la même vertu que celles que les Latins appellent terra chia & terre de cheveux, de laquelle Belon fait mention, quoiqu'il avoue néanmoins n'en avoir vu que d'une feule espèce. La première de ces trois dont je vous fais part, & que l'on eftime davantage ici, eft celle de Bafra, d'une couleur qui tire fur le vert; la feconde espèce de moindre valeur que cette première, eft celle de couleur rougeâtre, à peu-près comme le bol d'Arménie ou la terre figillée. Elle vient du pays des Curdes, que les Turcs nomment Curdistan ; & comme c'eft leur coutume de donner à plufieurs chofes les noms des lieux d'où elles viennent, ils appellent cette espèce de terre Curdistan Ghili, c'est-à-dire, terre de Curdistan, qui a, auffi-bien que la première, la vertu d'embellir & d'adoucir le teint & les cheveux: outre cela elle a encore, comme je l'ai éprouvé, un effet particulier qui me plaît davantage, c'eft qu'étant appliquée aux endroits du corps où l'on a fait paffer le dépilatoire pour en ôter le poil, elle adoucit extrêmement la peau, & fi l'inftrument y avoit fait quelque excoriation, elle y fert d'un fouverain remède.

Les perfonnes de condition ne vont jamais au bain fans porter de ces deux efpèces de terre, & certainement on les y emploie avec fatisfaction. Pour fe fervir de l'une & de l'autre, il fuffit de les faire diffoudre dans l'eau chaude; mais ceux qui veulent quelque chofe de mieux & de plus galant, en font faire une pâte avec des rofes pulvérisées, un mélange d'autres parfums & d'eaux de fenteur dont on faconne de petites boules comme des favonnettes, & quand elles font affez defféchées, on les fait diffoudre pour l'ufage du bain qui en devient très-agréable: la troisième qui eft la moindre, fe tire du territoire de Baghdad même, vers les bords du Ti. gre, à caufe de quoi elle s'appelle en Arabe, tout fimplement tin effciat, c'est-à-dire, terre de Minéraux, Tome IV. N

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La terre de Lemnos (1), fi célèbre chez les anciens peuples du Levant, par fes propriétés & vertus médicinales, n'étoit, comme nous venons de l'indiquer, qu'un bol d'un rouge affez foncé & d'un grain très-fin, & l'on peut croire qu'ils l'épuroient encore, & le travailloient avant d'en faire ufage: le bol qu'on nous envoie fous la dénomination de bol d'Arménie, reffemble affez à cette terre de Lemnos (m). Il fe trouve auffi en Perfe des bols blancs & gris, & l'on en fait des vafes pour rafraîchir les liqueurs qu'ils contiennent (n); enfin rivière, fon ufage eft femblable à celui des deux autres. Voyages de Pietro della valle en Turquie, &c. Rouen 1745, tome II, pages 308 & fuiv.

(1) L'ile de Lemnos appelé aujourd'hui Stalimène ou Limio, eft encore eftimée, comme elle l'a été de tout temps parmi les Médecins, à caufe d'une certaine terre figillée qu'on en retire. On pratiquoit anciennement diverfes cérémonies pour aller tirer des entrailles de la terre & pour former cette terre figillée de Lemnos, fur laquelle on a imprimé diverfes marques & figu res, fuivant les différentes circonftances des fiècles où on en a vu paroître dans le monde. Du temps de Diofcoride, qui a vécu long-temps avant Galien, on avoit accoutumé de mêler du fang de bouc dans les petits pains qu'on en formnoit, & d'imprimer deffus la figure d'une chèvre; mais cette coutume n'étoit plus en ufage du temps de Galien, comme il l'éprouva luimême lorsqu'il alla à Lemnos pour s'en éclaircir: on avoit alors une autre manière de préparer cette terre, & d'en former des petits pains; car avant toutes chofes, le Prêtre montoit fur une colline, où après avoir épandu une certaine mefure de blé & d'orge, & pratiqué quelques autres cérémonies fuivant la coutume du pays, il chargeoit un plein chariot de cette terre qu'il faifoit conduire à la ville d'Hephæftia, où on la préparoit enfuite d'une manière bien différente de la précédente. Cependant il y a plufieurs fiècles que ces cérémonies ne font plus en ufage, & qu'elles ont été entièrement abolies, mais, en leur place on en a introduit d'autres qui font les fuivantes.

Tous les principaux de l'ile, tant Turcs qu'Ecclésiastiques ou Prêtres Grecs, qu'on nomme communément des Caloyers, s'affemblent préfifément le fixième jour du mois d'Août, dans la chapelle de Sotira, où étant arrivés, les Grecs, après avoir là leur lithurgie & fait des prières, montent tous ensemble, accompagnés des Turcs, vers la colline fous-mentionnée (où l'on va par des degrés qu'on a faits pour y montrer plus commodement, & qui eft fituée à la pottée de deux traits de la chapelle), étant parvenus au plus haut, cinquante ou foixante hommes fe mettent à creufer jufqu'à ce qu'ils aient découvert la veine de terre qu'ils cherchent, dont les Caloyers rempliffent quelques facs faits de poil de bête, & les baillent aux principaux des Turcs établis pour le gouvernement de l'ile, comme font les Soubachi ou le Waivode qui font là préfens.

Quand ils ont tiré de cette terre autant qu'ils jugent fuffifant pour toute l'année, ils en font recouvrir la veine par les mêmes ouvriers qui la referment avec d'autre terre: cependant le Sous-bachi fait porter à Conftantinople, & préfenter au Grand-Seigneur, une grande partie de ce qu'on en a tiré, & vend le reste à des marchands.

Suivant le rapport des plus anciens habitans de l'ile, cette coutume de choifir un certain jour de l'année pour tirer cette terre de fa veine, a été introduite par les Vénitiens, qui commencèrent à la mettre en pratique lorfqu'ils étoient en poffeffion de cette île.

Quand cette terre eft hors de fa veine, on en fait de petits pains ronds du poids d'environ deux dragmes, les uns plus, les autres moins, fur lefquels on voit feulement ces deux mots turcs & arabes, tin imachton, c'est-à-dire, terre figillée: cependant ces lettres & ces caractères ne font pas femblables dans tous les petits pains de cette terre.....

Autrement la terre figillée n'eft pas toujours d'une même couleur, car il arrive fouvent que dans une même veine elle eft plus blanche, quelquefois un peu plus rouge, & d'autres foisd'une couleur qui participe également du rouge & du blanc. Defcription de l'Archipel, &c. par Dapper; Amfterdam, 1703, pages 246 & fuiv.

(1) Le bol d'Arménie ainfi nominé, parce qu'on croit qu'il vient d'Arménie, reffemble à la terre de Lemnos, & fa couleur eft rougeâtre: il y en a de fort bon & en grande quantité dans les mines du Pérou, particulièrement dans les riches collines du Potofi & dans la mine d'Erute. Plufieurs Naturaliftes croient que ce bol eft la rubrica fynopica de Diofcoride, & que le bol arménien d'Orient, eft la vraie terre de Lemnos. Metallurgie d'Alphonfe-Barba..

(n) On trouve à Com, ville de Perfe, une terre blanche dont on fait des vafes où l'eau

les Voyageurs ont auffi reconnu des bols de différentes couleurs à Madagas car (0), & je fuis perfuadé que par-tout où la terre limoneufe fe trouve accumulée & en repos pendant plufieurs fiècles, fes parties les plus fines forment en fe raffemblant, des bols dont les couleurs ne font dûes qu'au fer disfous dans cette terre, & c'eft, à mon avis, de la concrétion endurcie de ces bols que fe forment les matières pierreufes dont nous allons parler.

rafraichit merveilleufement en paffant à travers; un quarteau d'eau mis dans un de ces vafes palle en fix heures. Il genio vagante del conte aurelio degli anzi in Parma, 1691, tome 1, page 177.

o) Il y a à Madagascar diverfes fortes d'excellent bol ou de la vraie terre figillée: auffi bonne que celle de l'ile de Lemnos, & le bol eft auffi fin que celui d'Arménie.

Il y a une terre blanche comme de la craie, qui eft très-excellente à dégraiffer & favonner le linge, elle est auffi bonne que le favon; elle eft graffe & argileuse, & semblable à la terre de Malte que l'on vend en France. Voyages de Flaccourt; Paris, 1666, page 149.

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ES pyrites, les fpaths pefans, les diamans & les pierres précieuses, font tous des corps ignés qui tirent leur origine de la terre végétale & limoneufe, c'eft-à-dire, du détriment des corps organifés, lefquels feul contiennent la fubftance du feu en affez grande quantité pour être combustibles ou phosphoriques. L'ordre de denfitité ou de pefanteur fpécifique dans les matières terreftres, commence par les métaux & defcend immédiatement aux pyrites qui font encore métalliques, & des pyrites paffe aux fpaths pefans & aux pierres précieufes (a). Dans les marcaffites & pyrites, la fubftance du feu eft unie aux acides, & a pour bafe une terre métallique; dans les fpaths pefans, cette fubftance du feu eft en même temps unie à l'acide & à l'alkali, & a pour base une terre bolaire ou limoneufe. La préfence de l'alkali combiné avec les principes du foufre, fe manifefte par l'odeur qu'exhalent ces fpaths pefans lorfqu'on les foumet à l'action du feu; enfin le diamant & les pierres précieufes, font les extraits les plus purs de la terre limoneufe qui leur fert de bafe, & de laquelle ces pierres tirent leur phofphorefcence & leur combustibilité.

Il ne me paroît pas néceffaire de fuppofer, comme l'ont fait nos Chimiftes

(a) L'étain qui eft le plus léger des métaux, pêfe fpécifiquement 72914; le mifpickel ou pyrite arfenicale qui eft la plus pelante des pyrites, pèfe 65225; la pyrite ou marcaffite de Dau phiné dont on fait des bijoux, des colliers, &c, pèfe 49539; la marcaffite cubique, 47016; la pyrite globuleufe martiale de Picardie, pèfe 41006; & la pyrite martiale cubique de Bourgogne, ne pèfe que 39000.

La pierre de Bologne qui eft le plus denfe des fpaths pefans, pèse 44409: le spath peíant blanc, 44300; & le fpath pesant trouvé en Bourgogne à Thôtes près de Semur, ne pèle que 42687.

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Le rubis d'Orient, la plus denfe des pierres précieufes, pèfe 42838; & le diamant, quoique la plus dure; eft en même temps la plus légère de toutes les pierres précieuses, & ne pèle que 83212. Voyez les Tables de M. Brijjon.

récens, une terre particulière plus pefante que les autres terres pour définir la nature des fpaths pefans; ce n'eft point expliquer leur effence ni leur formation, c'eft les fuppofer données & toutes faites, c'eft dire fimplement & fort inutilement que ces fpaths font plus pefans que les autres fpaths, parce que leur terre eft plus pefante que les autres terres; c'eft éluder & reculer la queftion, au lieu de la réfoudre; car ne doit-on pas demander pourquoi cette terre eft plus pefante, puifque de l'aveu de ces Chimiftes elle ne contient point de parties métalliques? ils feront donc toujours obligés de rechercher avec nous quelles peuvent être les combinaisons des élémens qui rendent ces fpaths plus pefans que toutes les autres pierres.

Or pour fe bien conduire dans une recherche de cette efpèce, & arriver à un résultat conféquent & plaufible, il faut d'abord examiner les propriétés ab folues & relatives de cette matière pierreufe plus pefante qu'aucune autre pierre; il faut tâcher de reconnoître fi cette matière eft fimple ou compofée, car en la fuppofant mêlée de parties métalliques, fa pefanteur ne feroit qu'un effet néceffaire de ce mélange; mais de quelque manière qu'on ait traité ces fpaths pefans, on n'en a pas tiré un feul atome de métal, dès-lors leur grande denfité ne provient pas de la mixtion d'aucune matière métallique: on a feulement reconnu que les fpaths pefans ne font ni vitreux, ni calcaires, ni gypfeux, & comme, après les matières vitreufes, cafcaires & métalliques, il n'exifte dans la Nature qu'une quatrième matière qui eft la terre limoneufe, on peut déjà préfumer que la fubftance de ces fpaths pefans eft formée de cette dernière terre, puifqu'ils diffèrent trop des autres terres & pierres pour en provenir ni leur appartenir..

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Les fpaths pefans, quoique fufibles à un feu violent, ne doivent pas être confondus avec le feld-fpath, non plus qu'avec les fpaths auxquels on a donné les dénominations impropres de fpaths, vitreux ou fufibles; c'eft-à-dire, avec les fpaths fluors qui fe trouvent affez fouvent dans les mines métalliques; les fpaths pefans & les fluors, n'étincellent pas fous le briquet comme le feld-fpath; mais ils diffèrent entr'eux, tant par la dureté que par la denfité: la pefanteur fpécifique de ces fpaths fluors n'eft que de 30 à 31 mille, tandis que celle des fpaths pefans eft de 44 à 45 mille.

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La fubftance des fpaths pefans eft une terre alkaline, &. comme elle n'eft pas calcaire, elle ne peut être que limoneufe & bolaire; de plus cette fubftance pefante a autant, & peut-être plus d'affinité que l'alkali même avec l'acide: vitriolique; car les feules matières inflammables ont plus d'affinité que. cette terre avec cet acide.

On trouve affez fouvent ces fpaths pefans fous une forme criftallifée; on reconnoît alors aifément que leur texture eft lamelleufe; mais ils fe préfentent auffi en criftallifation confufe, & même en maffes informes (b), ils ne font.

(b) Il y a beaucoup de fpaths pefans criftallifés & d'autres qui ne le font pas, & la variété qui fe trouve dans la forme de leur criftallifation eft très-grande.

Le fpath pefant fe trouve auffi fous toutes fortes de formes :

1. En arbriffeaux ou végétations formées de lames criftallines opaques & blanchâtres, im plantées confufément les unes fur les autres:

2. En maffes protubérancées ou mamelonnées, blanchâtres ou jaunâtres ::

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pomt partie des roches vitreufes & calcaires, ils n'en tirent pas leur origine; on les trouve toujours à la fuperficie de la terre végétale, ou à une affez petite profondeur, fouvent en petits morceaux ifolés, & quelquefois en petites veines comme les pyrites.

En faifant calciner ces fpaths pefans, on n'obtient ni de la chaux ni du plåtre, ils acquièrent feulement la propriété de luire dans les ténèbres, & pendant la calcination ils exhalent une forte odeur de foie de foufre, preuve évidente que leur fubftance contient de l'alkali uni au feu fixe du foufre; ils diffèrent en cela des pyrites dans lefquelles le feu fixe n'eft point uni à l'alkali, mais à l'acide. L'effence des fpaths pefans eft donc une terre alkaline très-fortement chargée de la fubftance du feu; & comme la terre formée du détriment des animaux & végétaux, eft celle qui contient l'alkali & la fubftance du feu en plus grande quantité, on doit encore en inférer que ces fpaths tirent leur origine de la terre limoneufe ou bolaire, dont les parties les plus fines entraînées par la ftillation des eaux, auront formé cette forte de ftalactite qui aura pris de la confiftance & de la denfité par la réunion de ces mêmes parties rapprochées de plus près que dans les ftalactites vitreufes ou catcaires.

La texture des fpaths pefans eft lamelleufe comme celle des pierres précieu fes, ils ne font de même aucune effervefcence avec les acides, ils fe préfen tent rarement en criftallifations ifolées, ce font ordinairement des groupes de criftaux très-étroitement unis, & affez irrégulièrement les uns avec les autres. Le fpath auquel on a donné la dénomination de fpath perlé, parce qu'il eft huifant & d'un blanc de perle, a été mis mal-à-propos au nombre des fpaths péfans par quelques Naturaliftes récens; car ce n'eft qu'un fpath calcaire qui diffère des fpaths pefans par toutes fes propriétés: il fait effervefcence avec les acides, la denfité de ce fpath perlé eft à peu-près égale à celle des autres fpaths calcaires (c), & d'un tiers au-deffous de celle des fpaths pefans; de plus fa forme de criftallifation eft femblable à celle du fpath calcaire, il fe convertit de même en chaux: il n'eft donc pas douteux que ce fpath perlé ne doive être féparé des fpaths pefans & réuni aux autres fpaths calcaires.

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Les fpaths pefans font plus fouvent opaques que tranfparens, & comme je Loupçonnois, par leurs autres rapports avec les pierres précieufes, qu'ils ne devoient offrir qu'une fimple réfraction, j'ai prié M. l'abbé Rochon d'en faire Fexpérience, & il a en effet reconnu que ces fpaths n'ont point de double réfraction; leur effence eft donc homogène & fimple comme celle du diamant & des pierres précieufes qui n'offrent auffi qu'une fimple réfraction: les fpaths pefans leur reffemblent par cette propriété qui leur eft commune qui n'appartient à aucune autre pierre tranfparente; ils en approchent auffi par leur den

3. On en voit auffi fous la forme de ftalagmites ou dépôts ondulés, fufceptibles d'un poli plus ou moins vif:

4. En ftalactites cylindriques rayonnées du centre à la circonférence: Cristallographie de M. Romé de Lifle, tome I. pages 612 & fuiv.

(c) La pefanteur fpécifique du fpath calcaire rhomboidal, dit cristal d'Iflande, eft de 27151; celle du fpath perlé, de 28378; tandis que la pefanteur fpécifique du fpath pefant octaèdre, eft de 44712; & celle du fpath pefant, dit Pierre de Bologne, eft de 44709. Voyez les Tables de M. Brilon.

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