Obrázky na stránke
PDF
ePub
[ocr errors]

[ocr errors]

de la Hongrie & du comté de Speis, une mine de » cuivre tenant or & argent...... Cette mine eft d'un jaune doré avec des taches couleur de gorge de pigeon, » & elle eft mêlée de quartz; il y en a une autre dans » les terres du Starofte de Bulkow...... J'en ai vu un » morceau qui étoit un quartz gris-clair, parfemé de points cuivreux ou de pyrites cuivreuses d'un jaune doré (u) ». En Suède, les mines de cuivre font non-feulement très nombreufes, mais auffi très abondantes & trèsriches; la plus fameufe eft celle du cap Ferberg on en prendroit d'abord le minerai pour une pyrite cuivreuse, & cependant il n'eft que peu fulfureux, & il eft mêlé d'une pierre vitreufe & fufible; il rend fon cuivre dès la première fonte; il y a plufieurs autres mines qui ne font pas fi pures & qui néanmoins peuvent fe fondre après avoir été grillées une feule fois; il n'eft pas même néceffaire d'y ajouter d'autres matières pour en faciliter la fufion, il ne faut que quelques fcories vitreufes pour leur faire un bain & les empêcher de fe calciner à la fonte (x).

En Danemarck & en Norwège, felon Pontoppidan, il y a des mines de cuivre de toute espèce; celle de Roraas eft la plus renommée; trois fourneaux qui y font établis ont rendu, en onze années, quarante

(u) Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1762, page 320.

(x) Traité de la fonte des mines de Schlutter, tome II, page 493.

y

[ocr errors]
[ocr errors]

mille neuf cents quarante-quatre quintaux de cuivre (y). M. Jars dit «< que cette mine de Roraas ou de Reuras, cft une mine immenfe de pyrites cuivreuses, fi près de la furface de la terre, que l'on a pu facilement pratiquer des ouvertures affez grandes pour y faire entrer « & fortir des voitures qui en tranfportent au-dehors les minérais, & que cette mine produit annuellement douze mille quintaux & plus de cuivre (2) »

On trouve auffi des indices de mine de cuivre en Lapponie, à foixante lieues de Torneå, & en Groënland; l'on a vu du vert-de-gris & des paillettes cuivreufes dans des pierres, ce qui démontre affez qu'il s'y trouve auffi des mines de ce métal (a).

En Iflande, il y a de même des mines de cuivre, les unes à fept milles de diftance de la ville de Wiclow; d'autres dans la montagne de Crone-Bawn, qui font en exploitation, & dont les foffes ont depuis 40, 50 & jufqu'à 60 toifes de profondeur (b). Le Rélateur obferve : Que les Ouvriers ayant laiffé une pelle de fer dans une de ces mines de cuivre, où il coule

[ocr errors]

(y) Journal étranger, mois d'Août 1755.

(1) Mémoires des Savans étrangers, tome IX, page 452. (a) Hiftoire générale des Voyages, tome XIX, page 30. (b) Le premier minéral qu'on y trouve en creufant, eft une pierre ferrugineufe; au-deffous on découvre une mine de plomb qui semble être mêlée avec de l'argile, mais qui donne beaucoup de plomb & peu d'argent, & plus bas une riche mine pierreufe & brillante qui

ce

[ocr errors]

de l'eau, cette pelle fe trouva quelque temps après » toute incrustée de cuivre, & que c'eft d'après ce

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

fait, que les habitans ont pris l'idée de tirer ainfi >> le cuivre de ces eaux, en y plongeant des barres de fer; il ajoute que non-feulement le cuivre incruste le fer, mais que cette eau cuivreuse le pénètre & semble le convertir en cuivre, que le tout tombe en poudre » au fond du réfervoir où l'on contient cette eau cuivreufe; » que les barres de fer contractent d'abord une espèce de » rouille qui, par degrés, confomme entièrement le fer; que le cuivre qui eft dans l'eau étant ainfi continuelle» ment attiré & fixé par le fer, il fe précipite au fond » en forme de sédiment, qu'il faut pour cela du fer doux, » & que l'acier n'eft pas propre à cet effet; qu'enfin ce fédiment cuivreux eft en poudre rougeâtre Nous obferverons que c'eft nonc'eft non- feulement dans ces mines d'Iflande, mais dans plufieurs autres, comme dans celles de Suède, du Hartz, &c. que l'on trouve de temps en temps, & en certains endroits abandonnés depuis longtemps, des fers incruftés de cuivre, & des bois dans lefquels ce métal s'eft infinué en forme de végétation,

rend foixante-quinze onces d'argent par tonne de mine, & en outre une grande quantité de plomb le plus fin : après avoir percé quelques toises plus bas on arrive à la veine de cuivre qui eft très-riche, & qu'on peut fuivre jufqu'à une certaine profondeur. Journal étranger, mois de Décembre 1754, pages 115, jufques & compris page

qui pénètre entre les fibres du bois & en remplit les intervalles (c); mais ce n'eft point une pénétration intime du cuivre dans le fer, comme le dit le Relateur, & encore moins une converfion de ce métal en cuivre.

Après cette énumération des mines de cuivre de l'Europe, il nous refte à faire mention de celles des autres parties du monde; & en commençant par l'Asie, il s'en trouve d'abord dans les îles de l'Archipel; celle de Chalcitis, aujourd'hui Chalcé, avoit même tiré fon nom du cuivre qui s'y trouvoit. L'île d'Eubée en fourniffoit auffi (d); mais la plus riche de toutes en cuivre, eft celle de Chypre; les Anciens l'ont célébrée fous le nom d'Erofa, & ils en tiroient une grande quantité de cuivre & de zinc (e).

Dans le continent de l'Afie, on a reconnu & travaillé des mines de cuivre en Perfe (f), « le cuivre, dit Chardin, se tire, principalement à Sary, dans les «

(c) Bibliothèque raifonnée, tome XLIII, page 70.

(d) Les premiers ouvrages d'airain avoient, fuivant la tradition des Grecs, été travaillés en Œubée, dans la ville de Chalcis, qui en avoit tiré fon nom. Solin, chap. XI.

(e) Description de l'Archipel, par Dapper, pages 329 & 445. (f) Il y a des mines de cuivre aux environs de la ville de Cachem en Perse, où l'on fait commerce de ce métal. Voyage de Struys, tome I, page 275.- A quelques lieues de la ville de Tauris, on trouve une mine de cuivre qui rapporte beaucoup au Roi. Voyage de Gemelli Carreri, tome II, page 45·

>>

.

montagnes de Maizenderan; il y en a auffi à Bactriam » & vers Cafbin; tous ces cuivres font aigres, & pour » les adoucir, les Perfans les allient avec du cuivre de Suède & du Japon, en en mettant une partie fur vingt du leur (g)

[ocr errors]

M." Gmelin, & Muller ont reconnu & observé plufieurs mines de cuivre en Sibérie; ils ont remarqué que toutes ces mines, ainfi que celles des autres métaux, font prefque à la furface de la terre. Les plus riches en cuivre font dans les plus hautes montagnes près de la rive occidentale du Jénifca; on y voit le cuivre à la furface de la terre, en mines rougeâtres ou vertes, qui toutes produisent quarante-huit à cinquante livres de cuivre par quintal (h). Ces mines fituées au haut des montagnes, font fans doute de première formation, la mine verte a feulement été un peu altérée par les élémens humides. De toutes les autres mines de cuivre, dont ces Voyageurs font mention, la moins riche est celle de Pichtama-Gora, qui cependant donne douze pour cent de bon cuivre; il y a cinq de ces mines en exploitation, & l'on voit dans plufieurs autres endroits. de cette même contrée, les veftiges d'anciens travaux, qui démontrent que toutes ces montagnes contiennent de bonnes mines (i). Celles des autres parties de la

(g) Voyage de Chardin, tome II, page 23.

(h) Hiftoire générale des Voyages, tome XVIII, page 370. (i) Idem, ibid.

« PredošláPokračovať »