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Japon (m) & à Siam (n); il y en a auffi à Macaffar (0), à Malaca (p), Banca, &c. cependant les Asiatiques ne font pas de ce métal autant d'ufage que les Européens; ils ne s'en fervent guère que pour étamer le cuivre (q),

plus fin, & fouvent on le prend pour de l'argent; ce métal s'apporte de la Chine. Thévenot, Voyage au Levant; Paris, 1664, tome III, page 136.

(m) La province de Bungo au Japon, produit de l'étain fi blanc & fi fin, qu'il n'eft guère inférieur à l'argent, mais les Japonois n'en font prefque aucun usage. Hiftoire générale des Voyages, tome X, page 655.

(n) Les Siamois travaillent depuis très-long temps des mines d'étain & de plomb fort abondantes.... Leur étain fe débite dans toutes les Indes. Il eft mou & mal purifié & tel qu'on le voit dans des boîtes à thé qui viennent des régions orientales; & pour le rendre plus dur & plus blanc, ils y mêlent de la calamine, espèce de pierre minérale qui fe réduit facilement en poudre, & qui étant fondue avec le cuivre fert à le rendre jaune; mais elle rend l'un & l'autre de ces deux métaux plus caffant & plus aigre. Idem, tome IX, page 307.

(0) Quelques provinces de Macaffar, dans l'île Célèbes, ont des mines d'étain. Idem, tome X, page 458.

(p) On trouve de l'étain dans quelques endroits des Indes orientales, comme au royaume de Quidday, entre Tanafferi & le détroit de Malaca. M. Geoffroi; Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1738, , page 103. — Les Hollandois apportent des Indes orientales des espèces d'étain qui paffent pour étain fin; celui de Malac ou Malaca & celui de Banca, qui n'eft pas auffi parfait que celui de Malaca qu'on emploie de préférence pour les teintures en écarlate & pour étamer les g'aces. Idem, page 111.

(4) Il n'y a guère de mines d'argent en Afie, fi ce n'eft au Japon;

ou faire de l'airain en alliant ces deux métaux enfemble; mais ils font commerce de l'étain avec nous, & cet étain qui nous vient des Indes, eft plus fin que celui que nous tirons de l'Angleterre, parce qu'il eft moins allié; car l'on a obfervé que dans leur état de pureté, ces étains d'Angleterre & des Indes, font également fouples & difficiles à rompre cette flexibilité tenace donne un moyen facile de reconnoître si l'étain est purgé d'arfenic; car dès qu'il contient une certaine quantité de cette mauvaise matière, il se rompt facilement.

Ainfi l'étain, comme tous les métaux, eft un dans la Nature, & les étains qui nous viennent de différens pays, ne diffèrent entr'eux que par le plus ou moins de pureté; ils feroient abfolument les mêmes s'ils étoient dépouillés de toute matière étrangère; mais comme ce métal, lorsqu'il eft pur, ne peut être employé que pour l'étamage, & qu'il eft trop mou pour pouvoir le planer & le travailler en lames; on eft obligé de l'allier avec d'autres matières métalliques pour lui donner de la fermeté, & c'est par cette raison que dans le commerce il n'y a point d'étain pur (r).

mais on a, dit Tavernier, découvert à Dalogore, à Sangore, à Bordalon & à Bata des mines très abondantes d'étain, ce qu. a fait beaucoup de tort aux Anglois, parce qu'on n'a plus befoin de leur étain en Afie; au refte, ce métal ne fert en ce pays-là qu'à étainer les pots, marmites & autres uftenfiles de cuivre. Voyage de Tavernier; Rouen, 1713, tome IV, page 91.

(r) Nous croyons donc pouvoir conclure que les étains de Banca,

Nous n'avons que peu ou point de connoiffances des mines d'étain qui peuvent fe trouver en Afrique; les Voyageurs ont feulement remarqué quelques ouvrages d'étain chez les peuples de la côte de Natal (ƒ), & il eft dit, dans les Lettres édifiantes, qu'au royaume de Queba, il y a de l'étain auffi blanc que celui d'Angleterre, mais qu'il n'en a pas la folidité, & qu'on en fabrique des pièces de monnoie, qui pèsent une livre & ne valent que fept fous (1); cet étain qui n'a pas la folidité de celui d'Angleterre, eft fans doute de l'étain dans fon état de pureté.

En Amérique, les Mexicains ont autrefois tiré de

de Malaca & d'Angleterre, doux, lorfqu'ils fortent du magasin d'un honnête marchand, font purs ou privés de tout alliage naturel ou artificiel, qu'ils font parfaitement égaux entr'eux, c'est-à-dire, qu'ils font l'un à l'égard de l'autre, comme de l'or à vingt-quatre karats ou de l'argent à douze deniers tirés d'une mine d'Europe, feroient à de l'or ou de l'argent aux mêmes titres des mines de l'Amérique méridionale.

Cependant ces étains fi purs ne peuvent être d'aucune utilité dans nos ménages; leur molleffe, leur flexibilité y met un obstacle infurmontable; il faut donc que l'art leur donne une certaine roideur, un certain degré de folidité qui les rendent propres à conferver toutes les formes que la néceffité ou les circonftances obligent le potier à donner à ce métal; or pour parvenir à ce but, on a eu recours à différens alliages. Recherches fur l'étain, par M." Bayen & Charlard, page 95.

(S) Hiftoire générale des Voyages, tome I, page 25. (t) Lettres édifiantes, x1 Recueil, page 165.

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l'étain des mines de leur pays (u); on en a trouvé au Chily dans le Corrégiment de Copiago (x). Au Pérou, les Incas en ont fait exploiter cinq mines dans le diftri&t de Charcas. « Il s'eft trouvé quelquefois, dit Alphonfe Barba, des minérais d'argent dans les mines d'étain, & tou- « jours quantité de minérais de cuivre : il ajoute qu'une des « quatre principales veines de la mine de Porofi s'appelle étain, à cause de la quantité de ce métal qu'on trouve « fur la fuperficie de la veine, laquelle peu-à-peu devient « tout argent (y) ». On voit encore par cet exemple que l'étain, comme le plus léger des métaux, les a presque toujours furmontés dans la fufion ou calcination par le feu primitif, & que les mines primordiales de ce métal fervent pour ainfi dire de toit ou de couvert aux mines des autres métaux plus pefans.

L'étain s'allie par la fufion avec toutes les matières métalliques, il gâte l'argent & l'or fur- tout, en leur ôtant leur ductilité, & ce n'eft qu'en le calcinant qu'on peut le féparer de ces deux métaux; il diminue auffi la ductilité du cuivre, & rend ces trois métaux aigres, fonores & caffans; il donne au plomb de l'aigreur & de la fermeté, il s'unit très-bien au fer chauffé à un degré de chaleur médiocre; & lorfqu'on le mêle par la

(u) Hiftoire générale des Voyages, tome XII, page 650. (x) Idem, tome XIII, page 414.

(y) Métallurgie d'Alphonfe Barba, tome I, page 114.

fusion avec le fer, il ne le rend pas fenfiblement plus aigre. Les métaux les plus ductiles font ceux dont l'étain détruit le plus facilement la ténacité; il ne faut qu'une très - petite dose d'étain pour altérer l'or & l'argent, tandis qu'il faut le mêler en affez grande quantité avec le cuivre & le plomb, pour les rendre aigres & cassans; en fondant l'étain à partie égale avec le plomb, l'alliage eft ce que les Plombiers appellent de la foudure, & ils l'emploient en effet, pour fouder leurs ouvrages en plomb. au reste, cet alliage mi-parti de plomb & d'étain ne laiffe pas d'avoir un peu de ductilité.

L'étain mêlé par la fusion avec le bismuth qui se fond encore plus aifément que ce métal, en devient plus folide, plus blanc & plus brillant, & c'eft probablement cet alliage de bifmuth & d'étain que l'on connoît aux Indes fous le nom de tutunac.

Le régule d'antimoine donne à l'étain beaucoup de dureté, & le rend en même temps très-caffant; il n'en faut qu'une partie fur trois cents d'étain pour lui donner de la rigidité, & l'on ne peut employer ce mélange que pour faire des cuillers, fourchettes, & autres ouvrages qui ne vont point fur le feu.

L'alliage de l'étain avec le zinc, eft d'une pefanteur spécifique, moindre que la fomme du poids des deux; tandis que l'alliage du zinc avec tous les autres métaux, eft au contraire d'une pefanteur fpécifique, plus grande que celle des deux matières prises ensemble.

L'étain

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