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furent reçûs à l'angle du Cloître, qui 1725 eft près de la porte du Sanctuaire, par quatre Archevêques ou Evêques, & quatre Députez du fecond Ordre, ils fe placérent dans des Fauteuils adoffez au Bureau, vis-à-vis les Préfidens.

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des

LB Comte de Maurepas remit Difcours une Lettre de Créance du Roi commifqui fut lûë par le Secretaire. Mon-faires du fieur le Pelletier des Forts dit enfuite.

MESSIEURS,

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LE Roi vous ayant affemblez « dans la Capitale de fon Royaume, nous ne pouvions être chargez d'u- « ne commiffion plus agréable & qui" nous fit plus d'honneur, que de " venir vous affurer de fa part, de " fon affection pour le premier Ordre de fon Etat. Les fentimens ont été s infpirez à Sa Majefté dès fon Enfan- «< ce par des Perfonnes illuftres char-c gées de fon Education, & à mefu- "< re que la Raifon s'eft dévelopée " dans le jeune Monarque, un Prélat " auffi refpectable par fa capacité & " par fa vertu, que par fon amour

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Roi,

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1723,, pour la vérité, n'a ceffé de lui en,, feigner que la Religion eft la bafe & le fondement des Empires, & ,, que l'amour des Peuples eft la plus ,,grande force des Souverains. Que ,, ne pouvons nous pas attendre Meffieurs, d'une fi heureufe Education, & quelles efpérances l'Eglife de France n'en doit-elle pas concevoir ? Il eft le Fils d'un Pere que la pieté & les vertus rendoient fi digne de commander. Le petit-Fils d'un Prince dont nous avons admiré la tendreffe pour ses Peuples, & dont nous regrettons encore la bonté. Enfin l'arriere-petit-Fils du plus grand de nos Rois, qui après avoir confommé foixante années de fon Régne à combattre au-dedans & audehors les ennemis de la Religion. a employé les derniers inftans de fa Vie à donner à fon Succeffeur ces fages Confeils qui ont formé dans fon Ame les principes du plus folide & du plus équitable Gouverne,, ment. Le grand Prince qui par la fupériorité de fon Génie, autant ,, que par les Droits de fa Naiffance, ,, fut appellé à l'administration de ,, l'Etat pendant la Minorité, a com

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mencé même avant les tems de la " 1723 Majorité, à expofer aux yeux du “ Roi le Tableau des trois Ordres qui compofent cette Monarchie. D'un “ côté il lui a fait un portrait fidelle " des actions mémorables, de la valeur & de l'intrépidité de cette généreufe Nobleffe, qui a tant de « fois répandu fon fang pour défendre «< nos Frontieres, & plus fouvent encore pour les étendre ; & Sa Ma-c jefté n'a pu le voir fans étonnement. << D'un autre coté, il lui a reprefenté « l'affiduité & la néceffité indifpenfa- « ble du fervice des Magiftrats, qui « n'épargnent ni leurs foins, ni leurs « veilles pour entretenir la paix dans les Familles, par une fage aplica- «< tion des Loix, fondement le plus « inébranlable des Etats, & l'amour « naturel du Roi pour la Juftice, s'en <<< eft augmenté. Mais le point les plus effentiel de fes inftructions, " a été le compte exact qu'il a rendu « à Sa Majesté de ce que devoient nos ❝ Rois au premier Ordre de leur" Royaume. Il a été fecondé par les «< travaux d'un Miniftre chargé du « poids immenfe des affaires d'Etat," qui joint aux principes d'une fage"

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1723"

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économie, fi néceffaire
pour main-
tenir le bon ordre au-dedans, cet-

te vafte étendue de lumieres & de ,, connoiffances avec laquelle il porte fi efficacement fes vûës au-de1, hors.

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,, Sa Majefté eft parfaitement inftruite, Meffieurs, des fommes con,, fidérables dont le Corps du Clergé ,, a fecouru l'Etat dans fes néceffitez ,, les plus preffantes. Elle connoît vôtre attachement le bien de ,, fon fervice. Elle n'eft moins inpas formée des lumieres & du mérite de chacun de ceux qui compofent cet,, te augufte Affemblée, des foins & de l'aplication continuelle qu'ils ,, aportent pour inftruire les Peu,, ples de leur devoir envers le Maître des Rois, & de leur obligations envers leur Souverain, & la fermeté avec laquelle l'illuftre Prélat.que ,, nous voyons à vôtre tête, vient de s'expofer aux périls les plus certains ,, pour le falut d'une grande Provin,, ce, eft une preuve fi éclatante & fi finguliere de fon zéle & de fa pieté, que l'impreffion ne s'effacera ,, jamais de la mémoire de nôtre jeune » Roi.

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CE Prince eft à peine parvenu « 1723 à fa majorité, qu'il a cru devoir « vous faire part, Meffieurs, des dif- «< pofitions dans lesquelles il prend les « rênes du Gouvernement. Héritier «< du titre de Fils aîné de l'Eglife, il « fent qu'il en contracte toutes lesobli- « gations. Sa Majefté perfuadée qu'el- «<< le trouvera en vous la même fidé. « lité dont vous avez donné des preu- « ves fi conftantes aux Rois ses Pré- « déceffeurs, nous commande de vous << aporter les affurances de fa parfai- « te confidération pour le Clergé, « de fon affection pour les Membres « de cette illuftre affemblée, & de u fa puiffante Protection pour vos « Eglifes.

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L'Archevêque d'Aix Président de 'Affemblée, répondit:

MESSIEURS,

L'ASSEMBLEE reçoit avec un " profond relpect f'honneur qu'il "Réponplaît au Roi de lui faire. Les "PAaffurances de la continuation de " chevêfa protection pour le Clergé, mon-d'Aix.. trent qu'il eft héritier de la pieté "

Tome III.

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que

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