vivantes. Ils fe font di vertis à comparer l'O riginal & la Verfion, & ils ont jugé que fi Mr. DACIER n'avoit pas égalé la beauté de l'Original, ce qui n'est pas poffible: il l'a pa raphrafé en forte, qu'il en a exprimé le fens, autant qu'il eft poffible dans une Langue Moderne. Outre ce la, ce Savant Homme a joint à fa Verfion des Remarques, où il a très heureusement expliqué les expreffions obscures de la Langue La tine & les allufions cachées, qu'il y a à la Fable, à l'Hiftoire & même à la Philofophie de ces tems & de ces lieux-là. Il avoit étudié fous le Célèbre Tanegui le Fevre, qui avoit enfeigné les Belles Lettres à Saumur, en Anjou, & dont il é poufa la Fille, qui étoit auffi très-habile, en en cette forte d'Etu des. Mais, MONSIEUR, il n'eft nullement né ceffaire que nous Vous entretenions de ce que Vous favez beaucoup On mieux que nous. ne peut pas aimer l'Antiquité, fans aimer Horace, qui a fait les délices du Siecle d'Auguste, ni eftimer ce grand Poëte, fans eftimer un de fes meilleurs Interpretes. Comme nous * 3 fom fommes perfuadez que vous êtes, MONSIEUR, dans ce goût-là, nous avons crû de ne lui pouvoir donner un plus grand ornement, que de placer Votre Illuftre nom à la tête de la meilleure & de la plus complete Edition*, qui se foit encore faite d'Horace, avec les Notes de Mr.DACIER. Votre bon *Elle eft enrichie d'un bon nombre de nouvelles Remarques écrites de la propre main de Mr. Dacier. On les a diftinguées des Remarques qui avoient déja paru par deux Afterisques, dont l'un eft au commencement de la nouvelle Remarque, & l'autre à la fin. de bon goût, & le foin, que vous prenez, au milieu de vos occupations, d'entretenir votre connoiffance l'Antiquité, à l'imitation de MONSIEUR LE BOURGMESTRE Votre Pere, nous perfuadent que Vous ne trouverez pas mauvais, que nous vous préfentions cet Horace, pour Vous témoigner pu bliquement la haute eftime, que nous a* 4 vons |