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du.

tre enten- vrai qu'il n'y avoit qu'un petit nombre de Poëtes Lyriques; mais ils avoient fait chacun une quantité infinie d'ouvrages. Par exemple, nous n'avons pas aujourd'hui la vingtiéme partie des Pieces de Pindare. Si l'on confidere donc les grandes occupations publiques & particuhieres de Ciceron, on trouvera qu'il lui reftoit fi peu de temps à employer à la lecture des Poëtes Lyriques, que l'exageration n'eft pas trop forte, quand il affure qu'une autre vie ajoutée à la fienne, fuffiroit à peine pour les lire tous.

eut la mê

fance en

ce; elle

La Poefie Les Romains ne dûrent, comme naif- me les Grecs, qu'à leur propre Italie genie la naiffance de toutes les qu'en Gre-fortes de Poéfies. Et leurs prefut l'effet miers effais furent auffi des im& non de promptu que la Nature feule l'exemple produifit, comme je l'ai explimitation. qué dans le Traité de la Sati

du Genie,

re.

Par

en deux

Italie com

Parmi les Romains, comme La Poefid parmi les Grecs, la Poéfie fut partagée d'abord partagée en deux efpe-fectes en ces. On confacra la premiere me en à louer les Dieux & les Heros, & l'autre fut employée aux railleries & à la Satire.

Grece.

ferieufe

cienne à

Mais il femble que la pre-La Poéle miere fut la plus ancienne. Le grave & premier foin de ce peuple guer-plus anrier ayant été de nourrir le cou-Rome que rage & d'exciter la Religion, la badine. Dès le fiécle même de Numa, vers la xvII. Olympiade, l'an de Rome LVII. on voit déja en vogue les vers Saliens, qui étoient vers Sa une collection deCantiques que liens e liens espe les Prêtres de Mars chantoient Poéfie Lyen l'honneur des Dieux aux Sa-leur anticrifices d'Hercule, & où l'on quité. mêla les noms de ceux qui s'étoient distinguez par quelque grand exploit.

ce de

rique,

de chan

Bientôt après s'introduifit la Contume coutume de chanter aux Feftins ter à table publics & à la table des partiges des culiers

les louan

grands hommes

fort an

cienne par

miles Ro. mains.

culiers les louanges des grands Hommcs à voix feule, & avec la flute ou la lyre. C'est ce que Caton marquoit dans fon Livre des Origines, comme nous l'apprenons de Ciceron: Quamquam eft in originibus,dit-il dans le premier Livre des Tufculanes, folitos effe in epulis canere convivas ad tibicinem de clarorum hominum virtutibus. Je ferois ici de bon cœur le même fouhait que faifoit Ciceron dans fon Brutus : Atque utinam extarent illa carmina que multis fæculis ante fuam ætatem in epulis effe cantitata à fingulis convivis de clarorum virorum laudibus, in originibus fcriptum reliquit Cato. Plût à Dieu que nous euffions encore ces vers, qui étoient chantez aux Feftins » publics par tous les Convives à la louange des » grands Hommes, comme

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Caton l'écrit dans fes ori-
gines."

rique des

Il y a bien de l'apparence que Premiere ces Cantiques n'étoient pas fort Poelie Ly. differents de ceux qu'Achille Romains, chantoit fur fa lyre pour célé-à la prebrer les Heros.

femblable

miere des Grccs.

Mais les Grecs eurent bien-tôt perfectionné cette forte de Poélie, puifqu'en l'espace de deux cens vingt ans, comme je l'ai déja dit, ils eurent douze Poëtes, qui lui donnerent toute la grandeur dont elle étoit fufceptible, au lieu que les Romains la laifferent dans toute Poéfie Lyfa premiere groffiereté,non feu-tique des lement pendant tout ce temps- longlà, mais encore plufieurs fiecles groffiere après qu'elle cut été entiere- & informent éteinte en Grece : car même après qu'ils eurent commencé à s'inftruire dans la lecture des Auteurs Grecs, ce qui n'arriva qu'après la premiere Guerre Punique, vers l'Olym

Romains

temps

me..

piade 135.514.ans après la fondation de Rome, 238 ans avant Notre Seigneur (ce qui a fait dire justement par Ciceron: Serius Poeticam nos accepimus. Nous avons reçû la Poésie fort tard, c'est-à-dire, la Poéfie déja formée & en regle) ils ne profiterent point de ces grands exemples que les Grecs leur of froient dans ce genre de PoéGenie des fie; leur Genie fe porta tout plus porté entier à la Poéfie Dramatique : Dramati deux faits qu'Horace nous apque, qu'à prend dans ces vers de l'Epître premiere du Livre fecond.

Romains

à la Poéfie

la Lyrique.

Serus enim Græcis admovit acumina chartis:

Et poft Punica bella quietus
quærere cœpit

Quid Sophocles & Thespis, &
Æfchylus utile ferrent.

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