à celle du plomb exposé à l'air, ce qui lui a fait donner le nom de plombagine, cependant elle ne contient pas un atome de plomb; le fond de fa fubftance eft du mica atténué ou du talc très-fin, ibid. — Les Chimiftes récens ont voulu diftinguer la plombagine de la molybdène; difcuffion à ce fujet, ibid. & fuiv. - La plus belle & la plus pure molybdène fe trouve en Angleterre, dans le duché de Cumberland; celle d'Allemagne eft fort inférieure, tant pour la dureté que pour la légèreté, 66. - La molybdène naturelle ne contient point de foufre, & la plombagine n'eft que de la molybdène mêlée de foufre; c'eft avec -- cette molybdène, mêlée de foufre, que l'on fait les crayons qui font dans le commerce, ibid. Le fer entre dans la compofition de la molybdène, & lui donne fa couleur noirâtre, 67.- Propriétés & ufage de la molybdène, ibid. & Suiv. - Elle réfifte plus qu'aucune autre matière à la violente action du feu, 69.- Lieux où fe trouve la molybdène, ibid. - C'eft dans les terreins de grès & de granit qu'il faut la chercher, ibid. NATURE. N ATURE. En recherchant & comparant les pétrifications qui font les plus anciens monumens de la Nature, on la verra plus grande & plus forte dans fon printemps, qu'elle ne l'a été dans les âges fubfequens; en fuivant fes dégradations, on reconnoîtra les pertes qu'elle a faites, & l'on pourra déterminer encore quelques époques dans la fucceffion des êtres qui nous ont précédés, 157. NICKEL. Régule de nickel eft plus ou moins attirable à l'aimant; raison de cet effet, 368. 0 OCRE, l'ocre & la rouille de fer font les plus fimples & les premières décompofitions du fer par l'impreffion des élémens humides; ces matières n'acquièrent jamais un grand degré de dureté dans le fein de la terre. Les ocres brunes auxquelles on donne le nom de terre d'ombre, & l'ocre légère & noire dont on fe fert à la Chine, pour écrire & deffiner, font des décompofitions ultérieures de la rouille de fer, très atténuée, & dénuée de prefque toutes les qualités métalliques, 314. - On connoît plufieurs fortes d'ocre, intense. Manière de le préparer, tant pour la couleur que pour confiftance, ibid. & fuiv. la 182 fuiv. P OR. Circonftances très rares par PERLES font des produits immé, lefquelles il peut fe minéralifer dans le fein de la terre, 341. Il fe préfente toujours fous la forme métallique, ibid. On ne trouve l'or cristallifé & de première formation, que dans les fentes du quartz & des autres roches vitreuses, tandis que l'or en pépites, en grains, en paillettes, en filets, fe préfente dans les montagnes à couches schisteuses, argileuses ou calcaires, & même dans la terre limoneuse, L'or, dans les pyrites 342. qu'on a nommées aurifères, n'eft point minéralifé; il y eft feulement interpofé ou difféminé en poudre impalpable fans être altéré; il faut que l'or foit précipité pour être minéralisé par le foie de foufre, 343. Les cristaux de l'or primitif font de forme octaèdre régulière, abfolument femblable à celle que prend l'or dans le creufet lorfqu'on le tient long-temps en repos & en fufion, 344. OUTRE-MER. C'est avec les parties bleues du lapis lazuli que fe fait l'outre-mer; le meilleur eft celui dont la couleur bleue eft la plus diats de la fubftance coquilleuse, c'est-à-dire, de la matière calcaire dans fon état primitif; leur effence eft la même que celle de la coquille, & elles n'en diffèrent que par la texture & l'arrangement de leurs parties conftituantes. Propriétés communes aux perles, aux coquilles & autres matières calcaires ; leur production paroît être accidentelle. Structure des perles, leur forme, les plus parfaites, font entièrement rondes, 123 & fuiv.Leur formation qui dépend en grande partie de l'extravafation du fuc coquilleux, provient fouvent d'une caufe extérieure; car il fe forme des perles dans les coquilles nacrées, lorsqu'elles font percées par des vers ou coquillages à tarière, 125 & 127.- La couleur des perles varie prefque autant que leur figure, 128.- Dans la multitude d'espèces d'animaux à coquilles, on n'en connoît que quatre, les huîtres, les moules, les patelles & les oreilles de mer, qui produisent des perles, & en. core n'y a-t-il que les grands individus qui offrent cette production, ibid. & 129. On doit -- diftinguer deux fortes de perles, & on les a féparées dans le commerce où les perles de moule n'ont aucune valeur en comparaifon des perles d'huître; défauts des perles de moules, ibid. Les moules produisent des perles dans les eaux douces & fous tous les climats; tandis qu'au contraire les huîtres, &c. ne produisent des perles que dans la mer & fous les climats les plus chauds, ibid.& fuiv.- Lieux particuliers où elles fe trouvent en grande abondance; les huîtres font l'espèce de coquillage qui en fournit le plus, 133. Manière dont on pêche les perles, 134& Suiv. On trouve d'affez belles perles dans les mers qui baignent les terres chaudes de l'Amérique méridionale, & fur tout près des côtes de Californie, du Pérou & de Panama; mais elles font moins parfaites & moins eftimées que les perles orientales, dont les plus belles fe pêchent au cap Comorin, dans le golfe Perfique, &c. 139. -Les vraies & belles perles ne font produites que dans les climats chauds, autour des îles ou près des continens, & toujours à de médiocres profondeurs, 141. PETRIFICATION. Comment s'opère la pétrification des corps organifés, 156.- Dans les pétrifications, la forme domine fur la matière, au point d'exifter après elle; preuve de cette affertion, ibid. — La pétrification eft le grand moyen dont fe fert la Nature pour conferver à jamais les empreintes des êtres périflables; c'eft par les pétrifications que nous connoiffons les plus anciennes productions de la Nature, & les dépouilles des espèces maintenant anéanties, ibid. Pétrifications vitreufes font moins communes que les pétrifications calcaires, mais fouvent elles font plus parfaites, 164.- Raifon de ce dernier effet, 165. - Pétrifications qui fe forment en peu de temps dans certaines eaux. On pourroit par l'art imiter la Nature, & pétrifier les corps organifés avec de l'eau convenablement chargée de matière pierreufe; & cet art, s'il étoit porté à fa perfection, feroit plus précieux pour la postérité que l'art des enbaumemens, 168. Poiffons pétrifiés & bien confervés dans les matières calcaires, 169. Poiffons dans les ardoifes font plutôt minéralisés que pétrifiés; & en général, ces poiffons font plutôt dans un état de defféchement que de pétrification, 171. PIERRE À AIGUISER. On a donné la dénomination vague & trop générale de pierres à aiguiser à plufieurs pierres vitreufes, dont les unes ne font que des concrétions de particules de quartz ou de grès, de feld- fpath, de fchorl, & dont les autres font mélangées de mica, d'argile & de fchifte, 104. Les Anciens donnoient le nom de cos à toutes les pierres propres à aiguiser le fer, 106. Bonnes pierres à aiguifer dans les mines de charbon à Neucastle en Angleterre; il y en a auffi d'affez bonnes près de SaintOuen & de Saint Denys en France, ibid. Autres lieux où l'on trouve de bonnes pierres à aiguifer, 107 & fuiv.- En général l'on trouve des cos ou pierres à aiguifer dans toutes les parties du monde, & jufqu'au Groënland 108. PIERRE À FUSIL. La fubftance des pierres à fufil n'est pas purement vitreuse, mais toujours mélangée d'une petite quantité de matière calcaire. Explication de leur formation & des differentes figures qu'elles prennent dans les cavités où elles fe forment, 186.- Sont toujours humides dans leurs carières, & acquièrent plus de dureté par leur defféchement à l'air, 187. Quoique moins pures que les agates, étincellent mieux contre l'acier; raison de cet effet, ibid. — Leurs autres propriétés, leurs couleurs différentes, leur demi-transparence, leur formation par couches additionnelles, ibid. - Les pierres à fufil creufes ne produisent pas, comme les cailloux creux, des criftaux dans l'intérieur de leur cavité; raifon de cette différence d'effet, ibid. Différences des pierres à fufil & des grès, 188. — Les pierres à fufil font la nuance, dans les concrétions quartzeufes, entre les agates & les grès, ibid.Différentes fortes de pierres à fufil, & lieux où on les trouve, 190 & fuiv. Il y a des pierres à fufil mélangées d'une fi grande quantité de matière calcaire qu'on en peut faire de la chaux, quoiqu'elles étincellent contre l'acier, 191.— Décompofition des pierres à fufil long-temps expofées à l'air. Elles fe convertiffent en terre argileuse, 195. PIERRE À RASOIR eft une forte de fchifle ou d'ardoife dont elle ne diffère que par la couleur & la finesse du grain, 104. - Ces pierres à rafoir font communément blanchâtres, & quelquefois tachées de pierres à rafoir dans prefque toutes les carrières dont on tire l'ardoise, mais elles ne font pas toutes de la même qualité, 105. PIERRE ARMÉNIENNE, doit être regardée comme une concrétion du cuivre; fes différences avec le lapis lazuli; lieux où elle fe trouve, 355 fuiv.. C'est avec la poudre de ceue pierre qu'on fait l'azur ordinaire des Peintres, qui perd peu-à-peu fa couleur, & devient vert en affez peu de temps, 356. Cette pierre entre en fufion fans intermède, elle y perd fa couleur bleue avant de se fondre, & l'on en peut tirer une certaine quantité de cuivre, ibid. - Sa fubftance paroît être mêlée de parties vitreufes & de parties calcaires, 358. PIERRE DE BOLOGNE. Voyez SPATH PESANT. Defcription de la pierre de Bologne. Manière de la préparer pour en faire du phofphore, 241 & fuiv. PIERRE DE LARD DE LA CHINE. des magots à la Chine, ibid. - Sa description, 72. PIERRES DE TOUCHE. Différentes fortes de pierres de touche..... Le marbre noir, appelé pietra di parangone, a fervi de tout temps comme pierre de touche, mais les bafaltes font peut-être encore meilleurs pour cet ufage; le laitier noir des volcans ou pierre de gallinace, feroit auffi très-convenable en dégroffiffant fa furface, fans lui donner le dernier poli..... Raifons pourquoi les jafpes, les quartz ne peuvent fervir de pierre de touche... Il paroît que les bafaltes noirs font les lapides lydii des Anciens. PIERRE DES AMAZONES. Voyez JADE. PIERRE MEULIÈRE. Les pierres que les Anciens employoient pour moudre les grains, étoient d'une nature différente de celle de nos pierres meulières; celles dont fe fervoient les Grecs, étoient des bafaltes dont on choififfoit les maffes qui offroient le plus grand nombre de trous, 198. pierre meulière dont nous nous fervons, n'a pas été formée par le feu, mais produite par l'eau ; elle eft composée de lames de pierre à fufil, incorporées dans un ciment mélangé de parties calcaires & Ooo La |