celui que le Teftament pourra y ,, ajoûter. Je fuis même perfuadé que, ,, vous jugerez à-propos de com men,, cer à délibérer fur le premier.

"

,, MA 1 sà quelque Titre que j'aye, ,, droit d'afpirer à la Régence, j'ofe ,, vous affurer, Meffieurs, que je la mériterai par mon zèle pour le fervice du Roi, & pour mon amoùr » pour le bien public, fur-tout étant aidé par vos confeils & par vos sages

, remontrances.

دو

,, Je vous les demande par avance, en proteftant dans cette augufte Af femblée, que je n'aurai d'autre desfein que de foulager les Peuples, ,, de rétablir le bon ordre dans les Fi,,nances, de retrancher les dépenses fuperfluës, d'entretenir la Paix audedans & au-dehors du Royaume, de rétablir fur-tout l'union & la ,, tranquilité de l'Eglife, de travailler ,, enfin avec toute l'aplication qui me fera poffible, à tout ce qui peut rendre un Etat heureux.

"

"

,, CE que je demande maintenant ,, Meffieurs, c'eft que les Gens du Roi donnent à préfent les conclufions fur la propofition que je viens de faire, & que vous délibériez auA S

1715

L

1715, tôt que le Teftament aura éte lû; fur les Titres que j'ai pour parvenir 5, à la Régence, en commençant par ,, le premier, c'eft-à-dire, celui que , je tire de ma Naiffance, & des Loix ,, du Royaume.

Les Gens du Roi écoutérent attentivement Son Alteffe Royale, & conclurent d'une maniere qui donna de grandes efpérances à ce Prince. La› féance finit à une heure, & recommença à trois jusqu'à fix. On ouvrit le Teftament du feu Roi. Comme dans l'Article qui faifoit mention de la Régence, le Duc d'Orleans n'en étoit déclaré que le Chef, & que les affaires doivent être décidées à la pluralité des voix, les Duc d'Orléans repréfenta que cette difpofiton étoit fujette à trop d'inconvéniens. Les Membres de l'Affemblée ne furent pas peu embarraffez au fujet de cet Article. Mais pour éviter des troubles dans le Royaume, elle déclara le Son A. Prince Régent, & Monfieur le Duc, R. eft qui n'avoit que vingt-trois ans, fut Régent. nommé Chef du Confeil de Régence,

déclarée

avec pouvoir au Duc d'Orleans d'augmenter le Confeil, au cas qu'il le ju. geât à propos. Le Parlement étoi

tellement porté pour ce Prince, qu'il fui dit enfuite que deux Evêques, & le Pere le Tellier, avoient été nommez par le feu Roi pour être du Conseil de Confcience; mais qu'il le fuplioit. d'en compofer un, pour la diftribution des Bénéfices. Il faifit cette occafion de faire plaifir au Parlement, & joignit à la grace qu'on lui demandoit la promeffe d'y faire entrer un Magiftrat de ce Corps à fon choix, qui aimât la Patrie, qui connût les véritables intérêts du Royaume, & qui prît foin que les Libertez de l'Eglife Gallicane ne fuffent point bleffées. Monfieur l'Abbé Robert, Confeiller de la Grande Chambre, remercia ce Prince de l'eftime qu'il témoignoit avoir pour le Parlement,

1715

DANS l'inftant, Monfieur le Duc de Bourbon joignit fes priéres à celles du Duc Régent, & ils repréfentérent que le Teftament du feu Roi donnnoit au Duc du Maine la Sur-Intendance de l'éducation du jeune Roi, la Garde de fa perfonne, & le Commandement des Troupes de fa Garde & de toute fa Maifon. Là-deffus le Parlement accorda le Commandement de toutes les Troupes à fon Alteffe Royale, & ce