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indiquerons cependant les plus importantes. En logique: la théorie des idées, la nature de la pensée, la science du langage, la théorie du raisonnement et surtout de l'induction, enfin la certitude et l'évidence, où nous croyons avoir résolu le problème de Kant et de tous les sceptiques, sur le passage du subjectif à l'objectif. En métaphysique: l'idée générale de cette science et par là-même tout ce qu'elle renferme. En psychologie: la nature des facultés; la théorie de la raison, dans laquelle nous croyons avoir, en exposant la vérité, montré l'origine des doctrines de Platon, d'Aristote et de Malebranche, et leur accord; la théorie des habitudes, où revenant à une doctrine, aujourd'hui oubliée, de S. Thomas, nous avons pu changer la face de la psychologie, et particulièrement expliquer d'une manière que nous croyons plus vraie toutes les opérations intellectuelles. En théodicée, nous croyons avoir résolu la difficulté sur la preuve métaphysique de l'existence de Dieu. En morale, nous pensons avoir précisé l'origine du droit et du devoir et donné à la politique sa véritable base. Si neuves que soient ces solutions, elles n'offrent cependant rien de contraire aux doctrines enseignées jusqu'ici par la philosophie classique.

C'est ce que nous avons voulu démontrer dans l'histoire de la philosophie, en même temps que nous y démontrons l'existence perpétuelle d'une philosophie classique, que nous y limitons l'indépendance excessive de la raison, en faisant voir que la vraie philosophie a ses racines dans la tradition, et que nous redressons, chemin faisant, bien des opinions fausses sur différents auteurs.

Maintenant que nous avons dit ce que l'on pourra trouver de bon dans notre livre, rendons à chacun ce qui lui appartient.

Il est naturel qu'en écrivant un résumé de la philosophie classique, nous avons pris nos doctrines partout où elles se trouvaient. Done, sauf les théories qui nous appartiennent en propre et dont nous venons de signaler les plus saillantes nous avons pris tout le reste dans les auteurs classiques, et il ne nous reste en cela que le mérite ou le défaut de l'exposition. Toutefois nous avons peu emprunté aux contemporains. Il n'est qu'un seul auteur vivant dout nous ayons conscience de nous être approprié les théories. en les complétant à notre manière; c'est M. Gourju, dont le Cours de philosophie nous a fourni bien des idées et surtout des points de vue excellents. Nous en conseillons volontiers la lecture: c'est un petit livre dont le mérite est de beancoup au-dessus de la grandeur de son format.

Pour l'histoire de la philosophie nous avons consulté les ouvrages originaux toutes les fois que nous l'avons pu; nous avons compulsé toutes les histoires de la philosophie, grandes et petites; mais le plus souvent nous avons suivi pas à pas, comme plus clair, plus précis ou plus complet, le Dictionnaire des sciences philosophiques de M. Franck, 2o édition, 1875-1876. C'est à notre grand regret que nous de l'avons plus d'une fois contredit; car, en dehors ces erreurs de détail, et du reproche que l'on a fait justement à cette dernière édition de n'être pas assez au courant de la science, pour certains articles, nous faisons le plus grand cas de cet ouvrage.

ERRATA

Bien des fautes ont échappé à la vigilance des correcteurs, mais elles sont généralement de nature à être corrigées en lisant. Nous n'indiquerons que celles qui pourraient amener quelque confusion.

Page 85, ligne 24, lisez Affirmatio et negatio ejusdem de eodem, sub eodem respectu.

Page 113, ligne 3, effacez: (2 règle: Latius etc.

Page 114, ligne 12, ajoutez à la fin: EIO.

Page 229, ligne 30, lisez
Page 289, ligne 32, lisez
Page 292, ligne 21, lisez
Page 301, ligne 4, lisez
Page 355, ligne 7, lisez
Page 387, ligne 29, lisez
Page 391, ligne 3, lisez
Page 443, ligne 35, lisez
Page 448, ligne 32, lisez
Page 453, ligne 18, lisez
Page 605, à la fin, ajoutez
tions naturelles.

Page 666, ligne 16, lisez
Page 724, ligne 33, lisez
Page 741, ligne 16, lisez

:

qui scules sont de nature...
entre ces organes et l'âme.
l'abîme que nous ouvre....
que leur doctrine est celle...
36; Origine nécessaire.
au VIe siècle après J.-C.
quis enim hoc,

(nepi pússwc)

(6° siècle).

L'âme est un nombre;

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de la Providence. et Ques

JEAN RUYSBROECK.

d'un amour ardent pour....

né en 1639, à Dourdan, ou plus probablement à Paris, selon la découverte qu'en a faite, en 1855, M. Jal.

Page 783, ligne 29, lisez 2o le moi détermine le non-moi.

Ajoutons encore quelques explications sur certains mots que l'on pourrait prendre dans un sens faux.

1o, page 1. Quand nous disons. « C'est cette connaissanc qui met l'homme au dessus des autres créatures », il est évident que nous voulons dire : au dessus des créatures privées de connaissance, et non : au dessus de toute autre créature que l'homme.

2o page 186. Quand nous disons : « Si donc nous voyons se produire un acte mauvais en dehors des lois physiques », n'entendons pas en dehors des causes physiques, mais en dehors du cours régulier de l'action naturelle des causes physiques et en dehors de l'emploi que les hommes peuvent en faire; car nous n'entendons pas dire que les démons puissent déroger aux lois physiques. Notre pensée est qu'un fait qui suppose une cause intelligente et qui ne peut être produit ni par les hommes puisqu'il est au dessus de leurs moyens, ni par Dieu puisqu'il est mauvais, manifeste l'action et par suite l'existence des démons.

3o page 199. Lorsque nous disons : « La raison suffisante ne peut manquer de ressortir à tout son effet », Il ne faudrait pas ajouter or la raison suffisante du monde, c'est Dieu; donc le monde est éternel et infini, comme Dieu; car la raison suffisante du monde, c'est d'une part l'action libre de Dieu et d'autre part comme terme de son action une essence finie à réaliser. Et ainsi comprise, la raison suffisante du monde ressort à tout son effet, car, infinie du côté de l'agent, elle est essentiellement finie dans son terme.

4o page 232. « Le fait qu'on appelle extase est un fait de sensibilité ». Non pas que l'extase ne puisse avoir pour objet une connaissance; mais en ce que, dans ce cas même, c'est l'attrait produit sur l'âme par cette connaissance qui la fait s'oublier.

5o page 336. « Dieu suit un ordre qu'il a tracé lui-même ; mais c'est lui seul qui exécute ce plan. » Non pas pourtant en excluant l'action des causes secondes, qu'il dirige. Toujours est-il qu'une loi ne produit rien, sans un agent qui s'y conforme, et que les forces physiques naturelles n'étant pas intelligentes ne suivent leurs lois que parce que Dieu les mène dans ce sens.

6o page 665 et ailleurs quand nous taxons d'erreur cette proposition: « Dieu ne veut pas certaines actions parce qu'elles sont << bonnes; mais elles sont bonnes parce que Dieu les veut », c'est parce que, pour nous, cette proposition signifie que la bonté ou la maliced'un acte sont toujours déterminées par la volonté positive de Dieu; ce que nous ne saurions admettre puisque nous concevons des lois morales nécessaires,et que nous les concevons comme des lois, sans avoir besoin de consulter la volonté positive de Dieu. Ces lois, Dieu les veut nécessairement. et il les veut parce qu'il est bon qu'il les venille.

INTRODUCTION

L'homme, créé par Dieu, pour être le roi de la Création, a reçu de son Auteur les moyens d'arriver à la connaissance de ce qui l'entoure, de se connaître lui-même, et de s'élever à la connaissance de celui qui est par essence, et qui donne l'être à tout ce qui existe en dehors de lui. C'est cette connaissance qui met l'homme au dessus des autres créatures et lui permet de s'en servir pour se diriger librement vers sa fin: la connaissance du vrai, l'amour du beau, la pratique du bien.

Mais l'homme ne naît pas dans cet état de perfection; au contraire: il entre dans la vie ne connaissant rien de ce qu'il va y rencontrer, ne se connaissant pas lui-même; il est dans la plus complète ignorance; mais les objets qui frappent ses sens font éprouver à son âme des sensations diverses qui sollicitent son activité; il réagit spontanément contre ces impressions et dès lors il se sent vivre.

Il apprend ainsi à distinguer ses différentes impressions; il recherche les unes et s'éloigne des autres. Bientôt il distingue les objets qui sont la cause de ces impressions, et, son imagination les reproduisant devant son esprit, il sait les rechercher quand ils sont absents. Il pense, il connaît, il juge, il aime ou déteste les différents objets connus de ses sensations et de ses sentiments, et l'attrait du plaisir autant que les besoins de la vie le pousse vers l'étude. Il veut connaître les objets pour en jouir; il acquiert la science de ce qui se passe autour de lui et de ce qu'il peut faire lui-même, et, ne

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