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a publié une traduction du Tartufe de Molière, Les chefs-d'œuvre de Schiller, de Goëthe, de Kotzebue, de Gessner, de Wieland, du Tasse, d'Alfiéri, de Monti, de Métastase, ainsi qu'un grand nombre d'ouvrages philosophiques, soit français, soit allemands, ont passé dans notre langue. Le Voyage du jeune Anacharsis a été traduit deux fois. Spyridion Valetas a fait connaître aux Grecs les meilleurs ouvrages de J.-J. Rousseau. Le Fanariote Jacovaky Argyropoulo, qui fut secrétaire-interprète de la Porte, homme de grands talens et d'une vaste érudition, a traduit l'Esprit des Lois. Son frère, George Argyropoulo, un des savans les plus distingués de la Grèce, littérateur habile, et diplomate digne d'être remarqué même en Europe, encourageait à l'étude les jeunes Grecs de Constantinople, et dirigeait habilement ceux qui montraient des dispositions. Depuis deux ans, George Argyropoulo s'occupe à recueillir les mots grecs anciens qui jusqu'à présent ont échappé aux recherches des lexicographes.

Les dames grecques elles-mêmes ont enrichi la littérature nationale. Catherine Soutzo a traduit avec une rare fidélité les Entretiens de Phocion, par l'abbé Mably. La princesse Ralou Argyropoulo, fille de l'hospodar Caradza, a fait

une excellente traduction de l'Histoire de la Grèce, par Gillies. Hélène et Catherine, filles de Démétrius Schinas, la princesse Euphrosyne, fille de l'hospodar Callimachy, ainsi que plusieurs femmes de Constantinople, de Jannina et des îles de l'Archipel, ont fait passer dans l'idiome moderne divers ouvrages de prose ou de poésie; quelques-unes de ces traductions ont été imprimées ; quelques autres mériteraient de l'être pour leur pureté, leur précision et leur élégance,

VOYAGES ET ROMANS.

Un fait qui pourra sembler étrange, c'est que, dans notre littérature moderne, il ne se trouve ni voyages, ni romans. Les Grecs instruits voyagent beaucoup cependant; et il n'est pas nécessaire d'ailleurs de faire le tour du monde pour recueillir des observations instructives sur les climats et sur les mœurs. Quel intérêt, quelles lumières une relation bien faite ne jette-t-elle pas sur un pays quelconque? Nos voyageurs craignaient-ils, en publiant leurs itinéraires, d'affliger leurs concitoyens par des tableaux qui auraient contrasté d'une manière pénible avec la situation de la Grèce? Je ne le pense pas; et il est difficile d'attribuer cette délicatesse à la foule de

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ceux qui asçirent au titre d'auteurs. Cela vient platît de ce que les Gress savans et distingués, ceux qui étaient capables d'écrire un soyage, négligesient ce genre cccame frivole, et préféraient utiliser leurs velkes par des travaux qui pussent directement instruire la nation. Ce raisonnement était-il juste? On peut en douter; mais assuréle motif pour ment rien n'était plus kouzle que le motif lequel, dédaignant une route dans laquelle tant d'Européens obtenaient sans peine de brillans succès, ils se consacraient tout entiers à des travaux plus difficiles et plus essentiels.

Ne peut-on pas dire la même chose des romans, qui occupent une si grande place dans les littératures modernes. Ce genre ne semblait point devoir être étranger aux Grecs; les anciens s'y étaient exercés avec quelque succès : le roman d'Héliodore, intitulé les Éthiopiques, a surtout mérité la réputation qu'il a obtenue. La disposition en est dramatique; les aventures y sont liées avec beaucoup d'art; le dénouement est admirable; le style calqué sur celui de la belle littérature grecque. Mais ce qui frappe davantage c'est le nom et la vocation de l'auteur: il était évêque.

A l'imitation de ce roman d'Héliodore et de ceux d'Achille Tatius, de Jamblique, de Xéno

phon d'Éphèse, furent composés, dans le moyen age, une assez grande quantité de contes érotiques et chevaleresques, dont quelques-uns ont été imprimés, d'autres se trouvent encore manuscrits dans les bibliothéques publiques. La plupart sont écrits en vers, entre autres le fameux roman de galanterie chevaleresque intitulé Érotocritos, et qui remonte au seizième siècle. Quoique les Grecs modernes eussent ces modèles sous les yeux, ils ne les ont point imités. Ils auraient dû cependant aimer une occupation si agréable, si facile, si conforme à la variété de leurs goûts et à la vivacité de leur imagination. Les dames grecques seraient-elles les seules qui ne goûtassent pas ces fictions à demi vraisemblables, ces lectures fantastiques, si propres à répandre du charme sur une vie aussi retirée qu'est ordinairement la leur? Non, sans doute. Mais dans un pays où l'urbanité n'a pas encore autorisé l'empire du beau sexe, où les sociétés ne sont ni assez fréquentes, ni assez variées pour fournir une ample matière à celui qui veut observer les mœurs et le jeu des passions; dans un tel pays, il ne faut pas s'étonner qu'il n'ait point paru d'auteurs de romans et de contes moraux. En revanche, un grand nombre de romans français, italiens et allemands, ont été

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Lesne a sure be a poésie antique se fut urie a True, 4mm bag intervalle d'ignoemos a an ATWY TSI HI Novecir, les Grecs, ncaacies inwoner is Muses classiques, se venerant useisniemen bar recres de poésie, element Anges & à Intentare ancienne; Ten stum's à la rime, Tacre gaement réglé par l'accent ringimage ba vers. Je ne regarde pas comme poesie pires imbes ou quelques RECETECNS PAREILment composés en grec littérail, à l'aide des lexiques et des grammaires.

La rine ne fut mise en usage par aucun des poètes grecs anciens. Lear langue naturellement , melodieuse le devenit encore plus dans les vers, par la variete des mètres et par la cadence de la prosodie. Ils n'avaient Sono mai besoin de la rime, et ils auraient trouvé, à s'en servir, dinsurmontables difficultés dans les entraves dont leur versification était embarrassée. Cependant l'effet de la rime ne leur était pas inconnu; et la prose, plus libre que la poésie, regut quelquefois ce genre

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