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LIVRE V

NUMISMATIQUE1.

La NUMISMATIQUE OU SCIENCE DES MONNAIES est également importante pour l'histoire de l'art, la chronologie et l'histoire proprement dite. Les pentecontalitres de Sicile comptent parmi les merveilles de l'art antique la chronologie des dynasties grecques de l'Asie, la connaissance des confédérations politiques de la Grèce, des attributions du pouvoir public à Rome, de la vie municipale, reçoivent de la Numismatique de vives lumières qu'elles ne peuvent pas dériver des autres sources. Le vrai numismate n'est donc pas un collectionneur possédé d'une manie coûteuse : c'est un philologue.

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Désignation de la monnaie.-1. Les Grecs appelaient la monnaie argyrion ou nomisma (c.-à-d. valeur légale) ce dernier mot latinisé désignait à Rome la monnaie étrangère. Le mot pecunia date, selon Pline (18, 12) de Servius, qui fit graver sur les monnaies des images de bœufs et de moutons (pecus) 3.

2. On classe et l'on désigne les monnaies d'après l'un des sept caractères suivants : 1° l'auteur de la monnaie (statères de Crésus, dariques); 2° lc

1. BIBLIOGRAPHIE. Eckhel, Doctrin a numorum veterum, 8 vol., 1792-98 (ouvrage fonda mental); Mionnet, Médailles gr. et rom., 16 vol., 1806-57; Cohen, Monn. de la rép. romaine et de l'empire, 2° édit., 1881; Mommsen, Hist. de la monn. romaine, traduite par Blacas et de Witte, 1866-75; Beulé, Monnaies d'Athènes, 1858; Lenormant, la Monnaie dans l'antiquité, 3 vol., 1879 (inachevé); Gardner, les Types des monnaies grecques, 1883 (angl.). Catal. des monnaies du mus. Britannique, 1875 et suiv. Il se publie des revues de numism. à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin (von Sallet), Vienne (Karabacek), etc. 2. Beaucoup de monuments anciens, comme le phare d'Alexandrie, les temples indigènes de Phénicie, des statues, etc., nous ont été conservés sur des monnaies. C'est seulement par une médaille de la république que nous savons quelque chose de la Villa Publica du Champs de Mars, où les ambassadeurs étrangers étaient logés aux frais du peuple.

3. Pecunia, dans la basse latinité, signifie monnaie de cuivre; le mot français monnaie a subi le même changement de sens. On trouve encore les mots aes et moneta, dont l'un rappelle le métal des anciennes pièces, l'autre le temple de Juno Moneta, voisin de la Monnaie, à Rome. En sanscrit, rûpya (roupie) vient aussi de rûpa, bétail. A Rome, en 454 et 452, les lois Tarpeia et Menenia fixèrent le prix en cuivre au moyen duquel on put remplacer le bétail qui servait jusque-là à payer les amendes. La loi Julia Papiria, 450, substitua définitivement aux payements en bétail les payements en métal. Remarquez l'analogie étymol. de mulcta et mulgere. (Bréal rapproche mulcta de la rac. mal, moudre.)

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METAL DES MONNAIES.

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type 1 gravé sur la monnaie (victoriats, quadrigats) ; 3° le lieu de la frappe (siatères phocaïques); 4° le mode de fabrication (nummi serrati); 5° le poids (drachme, as); 6° la valeur (denier); 7° l'autonomie ou la non-autonomie.

3. Les Athéniens attribuaient l'invention du monnayage à Erichthonius, les Romains à Saturne ou à Janus. Selon Hérodote (1, 94) les Lydiens frappèrent les premiers des monnaies d'or et d'argent. Les Phéniciens n'ont pas ressenti le besoin de la monnaie, parce que leur commerce maritime, se faisant de civilisés à barbares, procédait par trocs. Les Romains nommaient Numa ou Servius comme leur premier monnayeur; le marbre de Paros fait remonter l'invention du monnayage à Phidon, roi d'Argos.

Métal des monnaies 3. — L'ARGENT. 1. Les premières monnaies d'argent étaient de petites barres sans forme précise, souvent globulaires, avec quelque image rappelant le lieu de la fabrication (une abeille, à Éphèse; un sanglier ailé, à Clazomène; un sphinx assis, à Chios, etc.) Le revers était un carré grossier 4 dont la surface alla s'aplanissant avec les progrès de l'art.

2. Les Romains ne frappèrent des monnaies d'argent qu'en 269 av. J.-C.; feur denier est une imitation de la drachme grecque 5.

3. PLUS L'ARGENT EST FIN, PLUS LA MONNAIE EST ANCIENNE. Avant les rois syriens, l'argent des monnaies grecques est tout à fait pur. Sous la domination romaine, les villes grecques ne frappèrent plus de monnaies d'argent; celles qui sortaient des Monnaies impériales portaient le millésime du règne (tribunicia potestas) du prince, et non l'ère de la ville où elles étaient frappées. Les monnaies de ce temps sont d'un titre assez bas, surtout celles d'Alexandrie. A Rome, l'altération commence sous Néron, et l'alliage, sous Sévère, atteint la moitié du poids total. De Gallien à Dioclétien, qui rendit à la monnaie d'argent sa pureté, on ne trouve souvent que 5 pour 100 d'argent.

1. On distingue, dans une monnaie, la face, droit ou avers, et le revers. L'exergue est un espace ménagé en bas de la médaille (le plus souvent au revers) pour recevoir la devise. Toute image gravée s'appelle type. Le diamètre de la médaille en est le module, le fond sur lequel se détachent les types s'appelle champ. L'inscription est dite épigraphe ou légende (surtout si elle est circulaire), ou devise. Le flan est la fraction même de métal. 2. On appelle monnaies autonomes celles qui ne portent aucune marque attestant la dépendance des villes qui les ont frappées autrement, elles sont royales ou impériales. Même sous les empereurs, plusieurs villes, comme Athènes et Tyr, continuèrent à frapper des monnaies autonomes.

3. MÉDAILLES OU MONNAIES. Les anciens n'avaient pas de mot spécial pour désigner les médailles non monétaires, d'ailleurs très rares, par exemple la pièce d'or de 20 statères d'Eucratide, roi de Bactriane, dont le seul exemplaire connu est à Paris. Les médaillons proprement dits, destinés aux distributions, ne paraissent qu'à partir de Trajan. Outre les monnaies et les médailles commémoratives, on possède des pièces fabriquées pour des offrandes religieuses, qu'on a retrouvées en grand nombre dans certaines sources; des médailles talismaniques, etc. Les médaillons contorniates paraissent se rapporter aux spectacles.

4. Quadratum incusum. Les monnaies incuses, en général très anciennes, sont celles dont le type est en relief d'un côté et en creux de l'autre. Elles ressemblent aux bracteates du moyen âge. Cf. Beulé, Revue numismatique, 1856.

5. Outre le denarius, ils avaient le quinaire (1/2 de denier); le sesterce (1/4 de denier); le victoriat (d'abord 3/4 de denier, puis égal au quinaire); l'aurélien ou l'antoninien (1 denier 1/3 sous Caracalla). De Septime Sévère à Carus on trouve de grandes monnaies d'argent de 4 deniers et plus, comme les précieuses et rares monnaies de Syracuse.

6. De cette époque datent beaucoup de pièces dites médailles fourrées, dont le dessus

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ARGENT, OR, BRONZE.

L'OR, 1. Sauf les dariques perses, il ne nous est guère resté de monnaies d'or antérieures à Philippe'. Le statère était dénommé d'après le prince ou la ville (Alexandrins, Cyzicènes): il pesait 2 drachmes et valait 20 drachmes d'argent. Les statères de Philippe étaient très répandus à Rome.

2. Les Romains (Pline, 55, 47) ne frappèrent de monnaie d'or que vers 218, et depuis César seulement en grande quantité. L'aureus de César avait à peu près le poids du statère de Philippe et d'Alexandre, et la grosseur du statère d'argent. Le poids de l'aureus (1/40 de livre sous César) alla diminuant jusqu'à Constantin, qui le fixa à 1/72 de livre. En général, l'or resta pur: on ne trouve un mélange d'or et d'argent (électre) que dans quelques monnaies du Bosphore, puniques, syracusaines et gauloises 5. Sous les derniers empereurs, on rencontre des pièces de plusieurs statères, et Grégoire de Tours en mentionne pesant une livre.

3. Depuis Auguste, les empereurs eurent seuls le droit de frapper la monnaie d'or et d'argent; il n'y a que les très rares monnaies de Césarée en Cappadoce qui ne présentent pas la marque impériale.

4. Le rapport de l'or à l'argent était aussi variable dans l'antiquité qu'aujourd'hui. D'après Hérodote (3, 95), il était de 1:13; d'après Platon (p. 231), de 1: 12; à Rome, il était anciennement de 1:15; du temps de Polybe (22, 15), de 1: 10, et sous le Bas-Empire, de 1: 144.

LE BRONZE 5. 1. Les monnaies de bronze sont particulières à l'Italie. L'ancienne monnaie italique s'appelait aes grave: il en reste des spécimens pesant plusieurs livres. Cette monnaie n'était pas frappée, mais fondue : elle n'était pas comptée, mais pesée. L'as, unité monétaire, représenta primitivement une masse de cuivre du poids d'une livres. Le poids de l'as fut successivement réduit à 2 onces en 264, à l'once en 217, à 1/2 en 89, à 1/3 d'once sous Cctave, à 1/12 d'once sous Trébonien Galle. Sous l'Empire, cette monnaie était frappée par l'Aerarium, qui dépendait du sénat. De là, le sigle S. C. (Senatus Consulto) qu'on voit sur le revers des monnaies de cuivre jus

seul est d'argent. Elles se distinguent des médailles saucées, pièces de cuivre trempées dans le métal noble en fusion.

1. Pollux (9, 84) mentionne des statères de Crésus; Thucydide et Démosthène, des statères d'or de Phocée. On trouve aussi des monnaies d'or d'Égine, Lampsaque, Athènes, Corinthe, surtout de Cyzique. Sur le métal fabuleux nommé orichalque (tenant de l'or et du cuivre), voy. Rossignol, Métaux dans l'antiquité, 1863.

2. Aussi appelé zpvoo, aureus.

3. Dans l'électre, la proportion de l'argent dépassait 20 pour 100. On trouve en Asie (Cyzique, Phocée) des pièces contenant 40 pour 100 de fin, que faisait circuler, comme un numéraire de convention, l'union ionienne des hectés d'électre,

4. Pour régler le rapport de l'or à l'argent, deux systèmes furent employés : le premier (Achéménides) établit entre les deux métaux un rapport fixe; c'est le système du double étalon, qui produisit des effets désastreux; le second (Athènes) n'exige des pièces d'or qu'un poids fixe, et laisse le commerce en déterminer la valeur. Los Romains passèrent de l'étalon de cuivre à l'étalon d'argent, puis à l'étalon d'or : ils ne connurent pas plus que les Grecs le système du double étalon.

5. Aes, χαλκός.

6. Nummi aenei, aerei.

7. Marchi et Tessieri, l'Es grave du musée Kirchérien, 1839. Voy. le Dict. de Saglio, As. 8. Assipondium. As est, dit-on, apparenté au sanscrit ayas, ayant le sens de totalité. La parenté avec des semble bien aussi soutenable.

LA LOI DANS LES MONNAIES.

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qu'à Gallien. Le monnayage local, exceptionnellement autorisé dans les provinces, était interdit en Italie1.

2. Dans les villes grecques, on ne trouve guère de monnaie de cuivre avant les successeurs d'Alexandre2: la plus petite monnaie divisionnaire était d'argent. Sous la domination romaine, les villes ne purent frapper que de la monnaie de cuivre: ce droit leur fut même enlevé sous Gallien3, sauf à Alexandrie, qui le conserva jusqu'à Dioclétien.

Les monnaies de cuivre romaines sont souvent carrées, oblongues, globulaires les rois bactriens en ont fait frapper de carrées.

AUTRES MÉTAUX. Les Anciens employaient, pour le monnayage, outre l'or et l'argent, le fer3 (monnaies de Sparte, Clazomène, Byzance), l'étain (monnaies de Denys de Syracuse), le plomb (Égypte), le verre (Égypte et Arabie), peut-être le cuir. Ces dernières monnaies (Sparte, Carthage) semblent avoir été des espèces de mandats, sinon de simples pelleteries dont on trafiquait comme aujourd'hui en Sibérie. (Lenormant.)

La loi dans les monnaies antiques9. - Le droit de monnayage est un attribut de la souveraineté. La monnaie des républiques est frappée au nom du peuple, celle des monarchies au nom du roi 10. Alexandre, comme les rois de Perse, frappa des monnaies en son nom. En 306, les Diadoques prirent sur leurs monnaies le titre de roi, et l'usage des monnaies royales devint général. Cependant, pour ne pas choquer les populations grecques, plusieurs princes, comme ceux de Pergame, dissimulèrent sur leurs monnaies les insignes de la royauté. C'est à cette politique que Lenormant attribue les CISTOPHORES (grandes monnaies asiatiques portant la ciste, ou corbeille consacrée à Bacchus), mon

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1. Les deux ateliers sénatoriaux étaient à Rome et à Antioche. On n'a pas de pièces de cuivre à la marque S. C. des empereurs romains non reconnus par le sénat, comme Pescennius Niger; mais Othon, quoi qu'on en ait dit, n'est pas de ce nombre. Tacite atteste, au contraire, que le sénat l'a régulièrement proclamé : seulement, comme l'a remarqué Mommsen, le sénat ne commençait son monnayage au nom de l'empereur que lorsqu'il avait reçu le titre de grand pontife; or Othon fut nommé pontifex maximus le 5 mars, cinq jours seulement avant de quitter Rome pour marcher contre Vitellius. C'est ce qui explique l'absence du bronze romain d'Othon, dont quelques pièces pourtant ont été frappées à Antioche où la règle s'appliquait moins strictement.

2. Vers 400, on avait essayé d'introduire le chalcus à Athènes : mais cette monnaie répugnait au sens délicat des Grecs.

3. Avant lui, Néron est le seul empereur qui ait frappé du cuivre.

4. Cunningham a reconnu que les monnaies blanches des rois gréco-bactriens n'étaient pas d'argent, mais de nickel. Les 100 talents ferri candidi reçus en présent par Alexandre de la part des Oxydraques et des Malli étaient probablement du nickel.

5. La rouille a détruit la plupart des monnaies de fer. (Voy. Plutarque, Lycurg., 44.)

Sur les monnaies de fer du Péloponnèse, voy. Koehler, Mittheilungen, 7, 377.

6. On n'a pas conservé de monnaies d'étain. (Voy. Arist., Econ., II, 2.)

7. Très fréquentes, mais la plupart, fabriquées dans une intention de fraude, ont été recouvertes autrefois d'une couche d'argent (fourrées).

8. σκύτινοι, nummi scortei.

9. Pour ce qui suit, voy. Lenormant, la Monnaie, etc., t. II, p. 1 sqq.

10. A ce point de vue, le basileus diffère du tyran, lequel n'inscrit pas son nom sur les monnaies. Le monnayage à Athènes était confié à trois magistrats spéciaux, dont on trouve les signatures sur beaucoup de pièces : le premier, surveillant général des finances (?); le second, chargé de la fabrication; le troisième, changeant à chaque prytanie et investi du cc trôle (Lenormant, ibid., t. III, p. 50 sqq.)

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MONNAIE IMPÉRIALE.

naies provinciales autorisées par les rois de Pergame, où aucun nom de roi n'est mentionné 1.

Unions monétaires. La variété des types était un grand obstacle au commerce, qui préféra longtemps se servir de lingots, et adopta ensuite une sorte de monnaie internationale, comme les tétradrachmes d'Athènes (du ve au Iv° siècle), puis les statères de Rhodes, de Cyzique, de Philippe, d'Alexandre, etc.. De bonne heure, des conventions monétaires furent conclues: de là les monnaies réunissant les types et les noms de deux villes. Souvent ces unions monétaires impliquent un certain degré de confédération politique ; les monnaies de la ligue achéenne sont importantes à cet égard3. Les premières pièces ont d'un côté la tête de Jupiter, de l'autre, dans une couronne d'olivier, le monogramme AX: jusqu'à l'époque d'Aratus, elles ne portent aucune indication de ville ni de magistrat.

Origine de la monnaie impériale romaine.-Ce n'est qu'en 113 que l'on trouve la tête de Rome remplacée, sur ses monnaies, par une autre divinité ou un ancêtre du monétaire. Les effigies d'hommes vivants n'ont jamais été admises sous la république. Mais, outre la monnaie urbaine, la consommation de numéraire réclamée à la guerre par la solde des troupes et l'intendance obligeait le général et ses questeurs de procéder à l'émission de fortes sommes en dehors de Rome. Ces monnaies militaires de la république, origine de la monnaie impériale, portent toujours, contrairement aux monnaies urbaines, le nom et le titre, parfois même l'effigie des commandants qui les ont fait frapper. Auguste, suivant en cela sa politique constante; ne fit qu'appliquer à la monnaie urbaine les principes de la monnaie militaire, jusqu'à lui exclusivement réservée aux provinces. Quand l'imperator devint empereur, la monnaie imperatoriale devint monnaie impériale. Auguste posséda, sans l'avoir usurpé, le droit d'effigies, qui resta une des marques caractéristiques de sa puis

1. L'empire laissa à beaucoup de villes, surtout en Orient, le droit de frapper la monnaie de cuivre mais la plupart durent placer l'effigie de l'empereur sur leurs monnaies municipales. La tête du sénat personnifié figurait sur les monnaies de la province sénatoriale d'Asie (iepà σúyxλntog). Sur les cistophores, voy. Pinder, Acad. de Berlin, 1855, 533.

2. Les hectés de Phocée, exta Poxaïdes, avaient cours à Athènes au v siècle (Bœckh, C. I. G., 150, 1. 41, 43).

3. Travaux de Sestini, Leicester Warren, Cousinéry, Weil (Zeitschrift, t. IX).

4. A Rome, l'autorité sur le monnayage appartint d'abord aux consuls, qui déléguaient Ja fabrication à des employés spéciaux. Vers 104-89, on créa à titre définitif les triumvirs monétaires (IIIVIRI A. A. A. F. F. Tresviri Auro Argento Aere Flando Feriundo, ou Tresviri monetales), siégeant au temple de Junon Moneta. Les émissions extraordinaires étaient confiées à des magistrats d'ordre plus élevé. César porta à quatre le nombre des monétaires, et Auguste le ramena à trois. A partir de 14 avant Jésus-Christ, leur nom disparaît de l'or et de l'argent, et, dix ans après, du cuivre. C'est en 14 que furent arrêtées les dispositions partageant la direction des monnaies entre l'empereur et le sénat. Depuis l'ère chrétienne, toute mention des Ilvirs monétaires fait défaut sur les monnaies, bien qu'on les rencontre encore sur des inscriptions. La monnaie impériale fut d'abord confiée à l'intendant a rationibus: Trajan institua un procurator monetae ayant sous ses ordres des dispensatores. Dans les colonies, l'autorité du conseil des décurions sur la monnaie locale répond à celle du sénat de Rome sur la monnaie de l'État : la commission monétaire était remise aux duumvirs de la cité, qui inscrivent souvent leurs noms sur les pièces. (Lenorm., ib., t. III.) 5. César lui avait montré la voie, en créant à son effigie une monnaie d'or urbaine (il n'y avait jusque-là de monnaie d'or que dans les provinces).

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