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ORIGINES DE LA GRAMMAIRE.

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soin l'explication d'Homère, et la réfutation des sophistes. Les premiers grammairiens furent des sophistes qui faisaient profession d'interpréter Homère; on ne trouve de grammairiens proprement dits qu'à Alexandrie 1.

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1. Pour Platon, la grammaire est l'étude des sons et de leurs signes 2. Il distingue déjà les voyelles des consonnes muettes et des moyennes. Aristote (Poét., 20) admet trois parties du discours, le nom 6, le verbe et la conjonctions. Le verbe et le nom sont soumis à la flexion9. Les noms se divisent en

1. BIBLIOGRAPHIE DE LA GRAMMAIRE GRECQUE. Le livre de Hübner, Esquisses de leçons sur la syntaxe grecque, 1882 (all.), donne une bibliogr. très étendue. Gramm. scientifiques : Krüger (nouv. édit., 1877, all.), guide très sûr pour la langue attique et homérique, néglige de parti pris les résultats de la gr. comparée; Kühner (2° édit., 1869 et suiv., all.), compilation de mérite (imitée en angl. par Jelf; l'abrégé a été trad. par Theil); G. Meyer, 1880 (all.), très recommandable; Bernhardy, Synt. grecque, 1829 (all.); Madvig, Synt. gr., trad ̧ angl. 1873, trad. fr. sous presse; Delbrück, Princ. de synt. grecque, 1879 (all.). Le livre de Vigier, de Idiotismis, avec notes de Hermann, Zeune et Hoogeveen, 1834; la Gramm. gr. de Buttmann, 1819-25 (all.); celle de Matthiae, trad. par Longueville et Gail, 1842; les Paralipomena et les Elementa pathol. gr. serm. de Lobeck, 1832-43 (all.); le de Particula av de Hermann, 1831 (argutiarum promptuarium, dit Madvig), sont encore auj. indispensables aux hellénistes. L'Ailemagne a les excellentes gramm. scolaires de Curtius (15° édit. 1881, trad. en angl., espagnol et italien), Koch (8° édit. 1881), Krüger (5° éd. 1875); la France a celles de Burnouf, Sommer, Guérard et Passerat, Bailly, Chassang, TournierRiemann, claires mais insuffisantes pour la syntaxe (petite Synt. gr. de Bamberg, trad. par Cucuel, 1883); l'Angleterre a les gramm. de Donaldson, Farrar, Clyde, Goodwin, 1879, etc. La gramm. historique du grec reste à faire; parmi les travaux partiels (Hübner, p. 18-26) il faut signaler Monro, Grammaire du dial. homérique, 1882 (angl.),

DICTIONNAIRES. Le Thesaurus d'Estienne, nouv. édit. par Didot, 1831-65, 9 vol., peut tenir lieu de tous les autres (complément par Koumanoudis, 1883). Schneider, Rost, Passow, Jacobitz-Seiler et surtout Pape (3° édit., 1880) ont composé des dictionnaires grecs-allem, maniables et très soignés. Ce dernier a écrit un Dictionnaire des noms propres grecs, 3 édit. par Benseler, 1870, un Dict. étym. (mots disposés d'après leurs syllabes finales), 1836, et un lexique allem.-grec. Les Anglais ont un excellent dictionnaire grec-angl., par Liddell et Scott (nouv. édit. 1882). Ils ont aussi deux Gradus grecs par Morell, 1815, et Brass, 1840 (médiocres), et un très remarquable lexique des Verbes irréguliers, par Veitch (4° édit. 1880). L'Américain Sophocles a donné un bon Lexique du grec byzantin, 1870, plus maniable que celui de Du Cange, 1688 (difficile à trouver). Nos dictionnaires d'Alexandre, de Planche, de Chassang, ont le tort de ne pas renvoyer aux passages; le dictionnaire franç.-grec de Courtaud-Diverneresse est un travail immense, mais qui aurait besoin d'une révision sérieuse. Chassang a donné un lexique grec-français très portatif et commode, et Talbot un bon lexique fr.-grec. Cf. encore Schmidt, Synonymes grecs, 1877 (all.); Curtius, Principes d'étymolog. grecq., 5° édit. 1879 (trad. angl.), son chef-d'œuvre, et les Études sur la grammaire grecque et latine, publ. sous sa direction (10 vol.). Le Manuel des racines grecques de Bailly, 1869, est un bon guide élémentaire; voy. aussi Tournier, Clef du vocab. grec, 1880; Régnier, Formation des mots en grec, 1855.

2. στοιχεῖα καὶ γράμματα.

3. qwevτa. Voy. Cratyle, p. 421.

4. ἄφωνα καὶ ἄφθογγα.

5. uisa, c'est-à-dire les liquides et le σ.

6. voua. Cf. Graefenhan, Histoire de la Philologie, p. 1, p. 459.

7. připa.

8. σύνδεσμος.

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GRAMMAIRIENS GRECS.

masculins, féminins et neutres. - Les Stoïciens, grammairiens subtils et souvent bizarres, reconnurent une nouvelle classe de mots, comprenant les pronoms et l'article, auparavant confondus avec les conjonctions. Chrysippe divisa les noms en propres et appellatifs, et Antipater de Tarse distingua l'adverbe du substantif et du nom 6.

2. A Alexandrie, la grammaire fut très étudiée, mais surtout en rapport avec le texte d'Homère, dans les écoles de Zénodote (dans la 1 moitié du 11 s.), Aristophane de Byzance (entre 264 et 164 avant notre ère), d'Aristarque de Samothrace (vers le milieu du ir s.), contemporain de Cratès de Mallos, chet de l'école de Pergame; après Aristarque, une très nombreuse suite de grammairiens, parmi lesquels il faut nommer Ammonios, Denys le Thraces, Tyrannion, Tryphon, Didyme aux entrailles de fer, le plus fécond des compilateurs; Neoptolème de Parium, Nicanor; Apollonius Dyscle, Hérodien 9, Dosithée, enseignèrent la science alexandrine dans les écoles romaines et la transmirent aux grammairiens de Byzance. Ceux-ci, imitateurs ou commentateurs [de Denys le Thrace, sont peu remarquables par l'originalité : noinmons Théodose d'Alexandrie, Georges Chéroboscus, Helladius, Ammonius d'Alexandrie, les lexicographes Hésychius, Orion, Suidas, etc., Eustathe (le scholiaste d'Homère) et Chrysoloras, dont la grammaire grecque fut, avec celles de Théodore Gaza et de Lascaris, le guide des Occidentaux qui recommençaient à « balbutier le grec1o». 1. ἄρρενα.

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2. θήλεα.

3. petatú. Les grammairiens postérieurs distinguent aussi les noms épicènes (masc. et fém.), comme avis, aquila. (Quint., 1, 4; Graefenhan, ibid., t. II, p. 292.)

4. Schmidt, Grammaire des Stoïciens, 1839.

5. appa. Zénodote distingua le pronom de l'article, et admit l'existence de l'article dans Homère (niée par Aristarque).

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6. Denys le Thrace reconnait 8 parties du discours : vopa (nom), ¡μa (verbe), μɛtoxi (participe), popov (article), vwvuμía (pronom), πpółeσis (préposition), nippnμa (adverbe), ouvdeopos (conjonction). On citait ce vers d'Homère (Il., 22, 59) où se trouvent les huit parties du discours : πρὸς δέ με τὸν δύστηνον ἔτι φρονέοντ ̓ ἐλέησον. Le Scholiaste de Denys donne ainsi qu'il suit les 4 anciennes divisions de la grammaire: Stopwτixóv (emendatio), avaɣywoτixóv (lectio), ¿¿ŋyytixóv (enarratio), zpitízóv (judicium), c'est-à-dire la critique, la prononciation et l'orthographe, l'explication et la critique littéraire. La lecture se dit apoaudia. 7. Brugman (Problèmes de la crit. du texte homérique, 1876 [all.]) soutient qu'Aristarque a très arbitrairement fait disparaître d'Homère des formes qu'il ne comprenait plus et

que Zénodote avait respectées (les formes du pron. réfléchi commençant par et par l'esprit rude non limitées, les premières au plur., les secondes au sing.; le pron. et l'adj. réfléchis pouvant se rapporter indistinctem. aux 3 pers.). Cf. R. C., XXI, 25, et Ludwich, Aristarchomanie, 1878 (all.).

8. L'auteur de la première grammaire grecque (téxvn rpaμμatıx¿) enseigna à Rome du temps de Pompée (trad. angl. par Davidson, 1880). Il reconnaît six parties de la grammaire : 1° la lecture κατὰ προσῳδίαν ; 2° la narration κατὰ τοὺς ἐνυπάρχοντας ποιητικοὺς τρόπ TOUS; 3° la connaissance des histoires (mythologie, antiquités) et des particularités grammaticales (woov); 4° l'étymologie et le sens propre des mots; 5° l'analogie; 6° la critique des poèmes, xplois moinμátov (appréciation littéraire, etc.). Voy. Graefenhan, t. I, p. 436. 9. Vers 160. (περὶ μονήρους λέξεως. περὶ βαρβαρισμοῦ καὶ σολοικισμοῦ. περὶ ἀκυρολογίας.) 10. Expression d'Érasme en parlant d'Hermolaus Barbarus, † 1493. (BIBLIOGR, Schmidt, Études sur l'hist. de la grammaire grecq. et latine, 1859; Düntzer, de Zenodoti studiis Homericis, 1848; Lehrs, de Aristarchi studiis Homericis, 3° édit. 1882, livre célèbre; en général, voy. La Roche, Crit. du texte homérique dans l'antiquité, 1866 (all), et la préf. de l'Iliade de Pierron; Chassang, Denys le Thrace (Assoc. des Études grecques, 1879), qui renvoie aux travaux de Hörschelmann, 1874, sur les scholies de Denys (édit. dans Bekker, Anecdota, II, p. 629). - Les fragments de Didyme ont été réunis par Schmidt, 1854;

LEXICOGRAPHES, SCHOLIASTES.

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3. La lexicographie naquit, après l'époque classique, du besoin de fixer le sens des termes homériques et les richesses propres de la langue attique, compromises par des emprunts et des formations nouvelles. Une très curieuse collecuon de formes dialectales et archaiques se trouve dans le glossaire d'liesychius1 les principaux recueils de mots attiques sont dus à Moris 2 (1 20 ap. J. C.), Phrynichus (v. 200), et Thomas Magister (xıv°s.)—La grammaire et l'histoire trouvent des documents précieux dans les dictionnaires d'llarpocration 300?), de Photius, de Suidas, dans le Grand Étymologique (xr° s.), et surtout dans l'Onomasticon de Pollux (180), publié par Dindorf (1824), recueil méthodique de termes techniques et d'antiquités. Un lexique a’lomère, par Apollonius dit Sophista, a été publié par Villoison".

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4. Les principaux scholiastes sont : ceux d'Homères (Aristophane, Aristarque, Didyme, Aristonicus, Eustathe), d'Hésiode (Proclus), des Tragiques, de Pindare, d'Aristophane (éd. Didot, d'une importance capitale), de Thucydide, de Démosthène (Ulpien), de Platon, de Théocrite, d'Apollonius de Rhodes, de Lycophron (Tzetzès), de Nicandre, surtout d'Aristote, dont les commentateurs, publiés par l'Académie de Berlin, comprendront au moins 25 volumes 10 (choix par Brandis, 1836 et 1870).

Grammairiens latins.

1. A Rome, il y avait tout à faire, une littérature et une langue littéraire. Les premiers écrivains furent à la fois des grammairiens, et donnèrent des lois en même temps que des modèles 11.

ceux d'Hérodien par Lentz (chef-d'œuvre de science patiente), 1867-70, en 3 vol. avec un index important pour la terminologie grammaticale.

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Un Corpus de grammairiens grecs est en publication chez Teubner (Apoll. Dyscole, 1878). 1. Édit. M. Schmidt, 1858, en 4 volumes; édit. minor, 1867.

2. Aéžsis 'Attixat. Bekker l'a publié avec Harpocration, 1833; édit. Variorum Jacobitz, 1850. 3. Édit. Lobeck, 1820; Rutherford, 1883.

4. Édit. Ritschl, 1832.

5. Lexique des dix orateurs, éd. Dindorf, 1853.

6. Publié, ainsi que Suidas, par Gaisford, 1834-48. (Voy. Miller, Mélanges, 1868.)

7. Grégoire de Corinthe, de Dialectis, et d'autres grammairiens ayant écrit sur les dia

lectes, ont été publiés par Schaefer avec notes de Koene, Bast, etc., 1831.

8. Les anciennes scholies dans Dindorf, 1855 et 1875; Eustathe, éd. Stallbaum, 6 vol., 1850. 9. Publiés par Dindorf, 1851-1863.

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10. Le premier de ces commentateurs, Alexandre d'Aphrodisias (sous Septime Sévère), a été publié par Thurot, Notices et extraits des manuscrits, 1875. 11. Suétone, des Grammairiens et rhéteurs illustres. Suringar, Histoire crit. des scholiastes latins, 1834; Boissier, Varron, 1859; Thurot, Extraits de manuscrits latins pour servir à l'histoire des doctrines grammaticales au moyen âge, 1869 (capital); Reisig, Leç. sur la langue latine, 1859 (all.); Eckstein, Hist. de l'enseign. du latin, 1878 (all.). Ce qui reste des grammairiens latins a été rassemblé par Putsch, 1605; Lindemann, 18311835; et surtout Keil, 7 vol. 1837-1880, avec un complément de Hagen 1870 (manquent Nonius, Macrobe, Capella, Isidere, etc.). La meilleure édit. de Nonius est par Quicherat. BIBLIOGRAPHIE DE LA GRAMMAIRE LATINE. -- Le livre de Hübner, Esq. de leç. sur la gramm. lat., 2° édit. 1881, me dispense d'entrer dans les détails. Gramm. scientifiques : Kühner (la meilleure), 1879 (all.); Roby, 1874 (angl.); Gossrau, 2 édit. 1880 (all.); Madvig, 3° édit. 1877 (trad. franç. et angl., la première médiocre); Zumpt, 13° édit. 1874 (trad. angl.); Guardia et Wierzeyski, 1876. - Corssen, Prononciation, vocalisme et accent du latin, 2 édit. 1868-70 (all., difficile à lire); Contrib. à l'étude des formes latines, avec compléments (Nachträge), 1863 et 1866; Neue, Étude des formes (Formenlehre) de la lang. lat.,

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GRAMMAIRIENS LATINS.

2. Les études grammaticales restèrent toujours en honneur à Rome, tant à cause de l'esprit abstrait et formaliste de ce peuple, que par la nécessité d'opposer une digue aux envahissements de la langue populaire, plus semblable aux dialectes romans qu'à la langue de Cicéron et de Virgile1.

1875-77, avec index (trésor de documents); J. Wordsworth, Fragm. et spécim. d'anc. latin, 1875 (angl., très recommandable); Jordan, Contrib. critique à l'hist, de la langue latine, 1879 (all.). Parmi les anciens ouvrages, il faut signaler les grammaires de Sanctius (7édit. 1809), de Ruddimann, Instit. grammaticae, édit. Stallbaum, 1823, de Schneider, 1819 (inachevée). Grammaires scolaires de Ramshorn, 1824; Ellendt et Scyffert, 22 édit. 1880; G. T. A. Krüger, 1812; Schweizer-Sidler, 1869; Müller-Lattmann, 4 édit. 1877; Englmann, 11° édit. 1880, en allemand; de Gildersleeve en anglais, 1880; de Burnouf, Guérard, Deltour, Edon, Gantrelle (la meilleure), Chassang, etc., en français (a Méthode de Port-Royal, qui est très claire, peut encore rendre service).

Recueils de latinismes (stilistiques) par Grysar, Théorie du style latin, 1843; Hand, 3 édit. 1880; Nägelsbach, 7° édit., 1881 (très bon); Klotz, 1874. Ce que les Allemands appellent stilistique était appelé Méthode par Lhomond. Seyffert, Palaestra Ciceroniana, 3 édit. 1852; Berger, Style latin, 5° édit. 1875; Ilaack, même sujet, 5° édit. 1876; Menge, Repetitorium de gramm. el de stilistique lat., 2° édit., 1874. Sous le titre d'Antibarbari, Cellarius, 1668, Krebs, 5° édit. 1876, ont donné des ouvrages du même genre; cf. Vorstius, De latin. falso suspecta, nouv. édit. 1758.

Latin vulgaire ou bas-latin: Schuchardt, Vocalisme du lat. vulgaire, 1866 (all.); Ott, Itala et vulgate, 1875 (all.); Rebling, Essai d'une caractéristique de la langue de la conversation, 1885 (all.); Rönsch, Itala et vulgate, 1875 (all., capital); Koffmann, Hist. du latin d'église, 1879 et suiv (all.).

Les innovations en orthographe sont fort à la mode et en somme peu uti'es: v. Frambach, Orthogr. luline, trad. fr. 1880; Benoist, Préf. à la 2o édit. de Virgile; Edon, Écriture et pononciation du latin, 1882 Krah, Tableau des mots difficiles, 1882 (al.).

Draeger, Syntaxe historique de la langue latine, 2o édit. 1878 (all.), immense travail très méritoire (cf. Riemann, Gramm. de Tite Live, 1879), où l'on blâme pourtant un abus continuel de la statistique. Ainsi Draeger constate (II, p. 120) que Cicéron offre le premier les mots laxare, navare, novare, nudare, etc.; que frulicor ne se rencontre que dans Cicéron, qu'abominor n'est pas employé avant Tite Live, etc. Il faut, dit Thurot (R. C. XII, 38), ajouter à toutes ces assertions: dans les monuments qui nous ont été conservés, et cette restriction enlève à ces assertions leur valeur. N'a-t-on pas observé qu'impatiens ne se rencontre pas avant Virgile, ovoμa avant Denys, que le mot femme n'est qu'une fois dans l'Essai sur les mœurs de Duclos, que le mot qui répond à sur-le-champ n'est qu'une seule fois dans la Bible? Il y a de très nombreux travaux sur la gramm. des différents écrivains; on en trouvera la liste dans Hübner, p. 66. Je recommande aux lecteurs français les ouvrages de Riemann sur Tite Live, Constans sur Sallu-te, Gantrelle sur Tacite, Walz sur Horace, et les préf. des édit. de Virgile, Tite Live et Quinte-Curce par Benoist, Riemann et Dosson; Holtze, Syntaxis prisc. script. lat., 1862; Dirksen, Manuale latinitatis fontium juris civilis Romanorum, 1837 (indispensable pour les études de droit).

DICTIONNAIRES.-R. Estienne, Thesaurus, nouv. éd. 1740-3; Scheller, Dict. lat.-allem. et allem.-latin, 1785-4 (et souvent); Forcellini-Facciolati, édit. de Vit, 1868-79 (l'Onomasticon, par de Vit, est inachevé, mais très précieux); Freund, trad. par Theil, 1850-65; Georges, Dict. lat.-allem. et allem.-lat., 7° édit. 1881 (excellent); Klotz, Dictionn. manuel, 5′ édit. 1874. Les dict. lat.-fr. de Quicherat et Lebaigue sont insuffisants, mais le fr.-lat, de Quicher t et surtout son Thesaurus sont très bons. Chatelain a donné un lexique lat. fr. soigné, 1882 Pour le bas-latin, on a le Glossarium de Du Cange, nouv. éd. par Favre, 1882. Un nouveau Thesaurus est préparé par Wölfflin. Dict. étymol. de Vanicek, 1874; Hintner, 1873; Bréal, 1883. Döderlein, Synonymes latins, 1826-1839 (all.); Barrault et Grégoire, Trai é des synonymes de la lang. latine, 1853; Gardin-Dumesnil, même sujet, 1777 (beaucoup d'éditions). — Dictionnaires de Tacite, par Gerber et Greef, 1877 et suiv.; de Cicéron par Merguet, 1875 et suiv., tous deux excellents et indispensables (autres dict. partiels, Hübner, p. 21). Les lexicographes doivent encore consulter les Addenda lexicis latinis de Quicherat, 1862, de Paucker, 1872 et suiv., ct les index grammaticaux du Corpus Inscriptionum latinarum. 1. La langue archaïque ressemble plus à la langue populaire et par suite au français.

LEXICOGRAPHES, SCHOLIASTES.

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3. Des réformes dans la langue et dans l'orthographe sont attribuées, par les anciens, à Livius Andronicus, Ennius, Attius et Lucilius. La grammaire méthodique fut introduite à Rome par Cratès de Mallos, envoyé d'Attale II, et compta d'illustres adeptes. César, pendant la guerre des Gaules, écrivit un traité, en deux livres, sur l'analogie. Nigidius Figulus, Santra, Élius Stilon*, le maître de Varron; M. Térentius Varron, le plus savant des grammairiens latins 5; Ateius Praetextatus, maître et ami de Salluste; Cornificius, auteur de la Rhétorique à Herennius, représentèrent avec éclat, sous la république, les études grammaticales unies à l'archéologie et à la critique.

Sous Auguste, il faut citer Hygin, Verrius Flaccus, Messalla, Po'lion, et plus tard Celsus, Julius Modestus, Asconius Pedianus, commentateur de Cicćron; Remmius Palémon, Valerius Probus de Béryte (sous Néron), commentateur de Lucrèce, Virgile, Horace, Perse; Caesius Bassus, Caper, Velius Longus 7; Terentius Scaurus sous Hadrien; Aulu-Gelle et Festus sus Antonin; au troisième siècle, Acron et Porphyrion, commentateurs d'ilo ace e, vers la fin de l'empire, les auteurs d'Arts ou Grammaires, Sacerdos, Cmminianus, Victorinus, Aelius Donatus, Charisius, Diomède; les commentateurs Donat (Ti. Claud.), Servius Honoratus; entin Macrobe9, Martianus Capella, Priscien, esprit vraiment distingué 10; le métricien Terentianus Maurus, Fulgence et Isidore de Séville, auteur d'une Encyclopédie en 20 livres, très répandue au moyen âge. 4. Les deux travaux lexicographiques les plus importants sont :

1° De la signification des mots, par Verrius Flaccus, dont un extrait, fait par Festus, nous est parvenu principalement dans un remaniement de Paul le Diacre (1x siècle); c'est une source précieuse pour le latin archaïque; 2° La doctrine abrégée (compendiosa doctrina), par Nonius Marcellus 1, contenant des fragments d'une très grande valeur des écrivains de la république 12.

Habere avec un participe passé (inclusum habuerunt) ne devient rare qu'après Cicéron; on trouve scio quod... au lieu de l'infinitif. Les formes eccillum, ecc stus (icel, icist) ne se rencontrent pas après Plaute. Cf. Riemann, Gramm. de Tite Live, préface.

1. Selon Velius Longus, Attius introduisit le doublement des voyelles longues; mais il ne fit sans doute que régler un usage antérieur. Cf. Boissier, Revue archéolog., 1869, p. 42. 2. Voy. Bücheler-Havet. Précis de la décl. latine, p. 65; Quint., I, 7, 15.

3. Une dispute célèbre s'était élevée autrefois entre les analogistes (école d'Aristarque) et les anomalistes (Cratès). L'empereur Claude aimait la grammaire autant que César. Il voulut introduire dans l'alphabet trois signes nouveaux, pour désigner le v consonne, ps, et le son intermédiaire entre i et u. On les trouve dans les inscriptions contemporaines (digamma retourné; un C retourné; le signe ). Cf. Bücheler, Mus. Rhén., 1858, p. 155. 4. Comme Varron, Stilon s'occupa de la critique du texte de Plaute.

5. De lingua latina, 25 livres, dont 5 conservés ; édit. d'Otfried Müller, 1830.
6. Mythologue, bibliothécaire de la bibliothèque d'Apollon Palatin sous Auguste.
7. De orthographia, édit. Keil 1880. Cf. Edon, Écrit. et prononciation, p. 119.

8. Festus, abréviateur de Verrius Flaccus, de Verb. significatione, n'est connu luimême en partie que par un abrégé de Paul le Diacre. Édit. d'Otfried Müller, 1859.

9. Les Saturnales et le Commentaire du Songe de Scipion sont des monuments de la renaissance classique soutenue par les derniers défenseurs du paganisme.

10. Il vécut à Constantinople, vers 500; son livre Institutionum grammaticarum libri XVIII resta le fondement de l'enseignement au moyen âge. Cf. Not. et extr., 1872, 246. 11. Le texte, misérablement altéré, a été fort amélioré dans l'édit. de Quicherat, 1874. 12. On possède quelques lexiques grecs-latins et latins-grecs, réunis par Labbé, 1679 (Philoxène, Cyrille), et un Manuel de conversation grec-latin, par Pollux (No!. et extr., t. 23).

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