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PÉRIODE ALLEMANDE.

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mort de Forcellini SCIPION MAFFEI, † 1755, poète et archéologue illustre1. BANDINI, † 1803, dont le catalogue de la bibliothèque Laurentienne est le modèle du genre. MORELLI, de Venise, † 1819, publia le discours d'Aristide contre Leptine et les Éléments d'Aristoxène. MURATORI, † 1750, auteur du Thesaurus veterum inscript., 1742, et des Antichità Estensi, 1740.

Période allemande.

Elle commence avec les leçons de Wolf sur la science de l'antiquité, faites à Halle en 1783, et dure encore. A côté d'un nombre presque infini d'érudits spéciaux, elle présente quelques hommes comme Wolf, Boeckh, Otfr. Müller, K. Fr. Hermann, dont la vaste intelligence a su embrasser toute l'antiquité. Malheureusement, les esprits de cette étendue sont rares et il ne s'en est pas produit de nouveaux depuis trente ans 2.

Parmi les philologues français de cette époque, qui comprend notre temps, je m'abstiens de mentionner les vivants, dont les noms reviennent assez au cours de ce travail. Depuis la fondation de l'École des hautes études, due à notre grand historien V. Duruy, la publication de la Revue critique (1866)* et des premières éditions savantes de Hachette (le Virgile de Benoist est de 1867), une renaissance des études classiques s'est manifestée chez nous. Elle se distingue par l'alliance des qualités françaises de clarté et de méthode avec la solidité de l'érudition et la connaissance des travaux étrangers.

Savants allemands. FRED.-AUG. WOLF, professeur à Halle, 1782-1806, époque où Napoléon ferma cette université. Il contribua alors à fonder l'université de Berlin, l'instrument de propagande le plus puissant au service de l'unité germanique. Les premiers volumes de son Iliade et les Prolégomènes, manifeste de l'athéisme homérique, sont de 1794, et provoquèrent un mouve

1. Origines Etruscae, 1731; Verona illustrata, 1752; Museum Veronense, 1749. 2. Hillebrand place entre 1837-48 la naissance d'une nouvelle école de philologie allemande moins désintéressée, moins objective, plus préoccupée des intérêts pratiques et politiques. L'ère des monographies est passée: celle des compendia commence (Schoemann, Bernhardy, Lange, Marquardt, Preller). La science allemande fait son bilan. Aujourd'hui les travaux spéciaux ont repris faveur, en même temps que le nombre des Corpus augmente.

3. Cf. Egger, l'Hellénisme en France; Annuaire de l'Assoc. pour l'avancement des études grecques, contenant des rapports annuels assez complets; Mémorial de l'École normale, avec des nécrologies; Dictionn. de Vapereau et de Dantès; suppl. de Larousse.

4. La Revue critique a porté le dernier coup à l'école des rhéteurs, pâles imitateurs de Villemain († 1870). Ses premiers rédacteurs, Paris, Meyer, Bréal, Morel, Thurot, Weil, Reuss, donnant et faisant des exemples, ont bien mérité de l'érudition française. Aucune revue n'a rendu plus d'arrêts ni rendu plus de services. Il n'y a pas de chapitre de ce Manuel qui ne doive quelque chose à la Revue critique.

5. Cobet, Mnemosyne, 1877, et Rev. de Philol., II, p. 189, Lettre à Tournier. La pire époque pour nos études a été le premier Empire. « La Philologie, qui est la base de toute bonne littérature et sur laquelle repose la certitude de l'histoire, ne trouve presque plus personne pour la cultiver. >> (Dacier, Rapport à Napoléon I). Cf. Fr. Thurot, Mélanges, 1880.

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ment d'érudition immense1. BÖTTIGER, † 1835, archéologue illustre. ButtMANN, 1829, esprit solide et délicat, auteur d'une grande Grammaire grecque qui a fait loi3. K. W. DE HUMBOLDT, † 1855. Ses deux livres : Sur la langue kawie de Java, 1836, et Sur le Duel, 1828, le mettent au rang des maîtres de la linguistique. SCHLEIERMACHER, † 1834, helléniste et philosophe, traducteur et commentateur de Platon. CREUZER, † 1858, mythologue illustre, chef de l'école du symbolismes. GODEFROY HERMANN, † 1848, le a despote de Leipzig », fondateur de la syntaxe et de la métrique grecques, adversaire violent de Bockh et de l'école historique. Comme critique, il ressemble à Bentley". EICHSTEDT, 1848, latiniste, éditeur de Lucrèce. BARTHOLD NIEBUHR, † 1851, né à Copenhague (fils du célèbre voyageur Karsten Niebuhr), immortel par son Histoire romaine et la découverte des Institutes de Gaïus dans un palimpseste. Il a dirigé la collection des Historiens byzantins de Bonn, 1828, faite avec trop de précipitation et encore inachevées. LOBECK, † 1860, grammairien illustre et adversaire acharné du symbolisme9. THIERSCH, † 1860, auteur d'une Grammaire grecque célèbre, spécialement de la langue d'Homère. WELCKER, 1868, savant presque universel 10. AUGUSTE Bæскн11, 1785-1867, le plus universel des philologues allemands, « le maître de tous ceux qui étudient l'antiquité (Weil) 12; épigraphiste, métricien, archéologue, métrologiste, il

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1. Cf. en général, Hillebrand, préf. à la trad. fr. d'Otfr. Müller. Extr. des Prolégomènes dans l'Iliade de Pierron; Korte, 1833 (all.). « Un jour d'entretien avec Wolf vaut une année d'étude.» (Goethe.) Cf. Bernays, Lettres de Goethe à Wolf, 1868.

2. Amalthea, ou Musée de la mythologie de l'art (all.), 1820-25.

3. L'abrégé (all.) a eu 21 éditions, de 1792 à 1863. — Lexilogus, étude sur les mots difficiles d'Homère, 1818-23. Ses deux fils ont poursuivi ses études avec succès.

4. « Les écrits de Humboldt, malgré tous leurs défauts, resteront pour le linguiste comme une source inépuisable de sagesse, et pour ainsi parler, d'édification. » (Benfey.)

5. Éd. magnifique de Plotin, 1855; Symbolique ou Mythol. des peuples anciens, traduite et très augmentée par Guigniaut. Stark, 1875 (all.); Guigniaut, notice sur C., 1863.

6. Partout de grandes luttes fécondes au commencement du dix-neuvième siècle : les symbolistes sous Creuzer contre les antisymbolistes sous Voss; les wolfiens purs (Lachmann) contre le parti d'Homère, » Nitzsch, Ritschl, Creuzer.

«

7. Elem. doctrinae metricae, 1816; De emendanda ratione Graecae gramm., 1801; De particula v lib. IV, 1831. Éd. posthume d'Eschyle. Il écrivit le latin avec une pureté admirable dont l'Allemagne a perdu le secret. Madvig : « Hermannus non maximum numerum bonarum emendationum obruit innumerabili inanium et levium opinionum festinanter jactarum multitudine. » — Hermann joue un rôle isolé dans ce siècle, dont il n'a pas les qualités distinctives. Les vrais héritiers de Wolf furent Niebuhr, Müller et Bockh, dont l'Économie politique fut inspirée par les prolégomènes de la Leptinienne de Wolf.

8. Niebuhr a détruit, puis reconstruit l'histoire romaine l'édifice a croulé, mais les matériaux sont encore bons. Le premier, il a su distinguer les clients des plébéiens. C'était un poète, ami des mythes et des légendes, impatient de créer et de construire. « Celui qui rappelle à l'existence des choses anéanties, disait-il, goûte toute la félicité de la création. » 9. Pathologiae sermonis Graeci elementa. 3 vol. 1843; Aglaophamus s. de theolog. myslicae Graec. causis, 1829; éd. excellente de Phrynichus, 1830. Neue Jahrb., t. 83, p. 158. 10. Le cycle épique, 1835-49 (all.); Hist. de la tragédie grecque, 1859 (all.); Mythol. grecque, 1857; édition célèbre de Théognis, 1826, avec une biographie du poète qui est une révélation; Monum. antiques, 5 vol., 1864. V. Kékulé, 1880 (all.).

11. Cours de B. sur l'Encycl. de la Philol. publié par Bratuscheck, 1877 (Biogr. de B. par Sachse, 1868; Stark, 1870, en all.). Éd. de Pindare, 1811-1821 ; l'Écon. politiq. des Athéniens, 2 éd. 1851 (all.); Marine des Athén., 1840 (all.); Corpus inscr. Graec., 4 vol., 1824-1877. 12. Weil et Benloew ont introduit en France l'enseignement de Bockh.

BEKKER. K.-OTFRIED MÜLLER.

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représente l'union de la grammaire et de l'archéologie contre God. Hermana: la lutte de ces grands hommes est l'époque héroïque de la philologie allemande. IMMANUEL BEKKER, 1785-1871, un des premiers paléographes de notre siècle, édita, souvent avec précipitation, un grand nombre d'auteurs grecs, dont beaucoup d'inédits 1. Il a publié 24 volumes de la Byzantine de Bonn. Passow, 1833, auteur d'un excellent Dictionnaire grec-allemand. HAND, grammairien, élève d'Hermann2. ORELLI, de Zurich, † 1849, éditeur de Cicéron, Tacite et Horace. Sa collection d'inscriptions latines est d'un excellent usage. BUNSEN, † 1860, homme d'État, archéologue et exégète. NITZSCH, † 1861, helléniste homérisant1. MEINEKE, † 1870, très grand critique, rassembla le premier les fragments des Comiques grecs et des alexandrins. FRANZ BOPP, 1791-1871, l'immortel fondateur de la gramm. comparées. DaDERLEIN, † 1863, grammairien et latiniste. AUG. ZUMPT, † 1877, rival et ennemi de Mommsen, est célèbre par ses études sur le Droit criminel à Rome, 1865 et 18717. REISIG, 1829, auteur d'une belle édition d'OEdipe à Colone et de Leçons sur la langue latine. KARL LACHMANN, † 1851, également illustre comme germaniste et comme latiniste, éditeur de Catulle, Tibulle, des Gromatici veteres et surtout de Lucrèce. Cette édition a fait époque malgré des témérités et du mauvais goûts. STALLBAUM, † 1861, auteur d'une célèbre édition critique de Platon9. SCHEMANN, 1879, archéologue et historien, travaillait encore à 86 ans 1o. POPPO, 1866, éditeur laborieux de Thucydide 11. ÉDOUARD GERHARD, 1867, grand archéologue, un des fondateurs de l'Institut archéologique de Rome, 182912. BECKER, † 1846, auteur d'un Manuel classique des antiquités romaines, continué par Marquardt et refondu par Mommsen 15. KARL-OTFRIED Müller, né en 1797, mort à Athènes le 1er août 1840, d'une fièvre contractée à Delphes, le prince des philologues allemands. Son maître Boeckh disait dès 1822 que son élève irait plus loin que lui. Impatient de tout connaître, doué d'un génie systématique servi par une santé de fer, Otfried, mort à 43 ans, a laissé des livres immortels, qui sont en même temps des modèles de style et de clarté 14.

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1. Anecdota Graeca, 3 vol. Ses Orateurs grecs ont fait autorité. Preuss. Jahrb. mai, 1872. 2. Tursellinus, s. de particulis Latinis (ouvrage capital). - Queck, 1852 (all.) 3. 2 vol., 1828, continués par Henzen. Voy. Adert, Biblioth. de Genève, 1849. 4. Comment. des 12 premiers livres de l'Odyssée, 3 vol., 1826-40. — Lübker, 1864 (all.). 5. Guigniaut, 1869; préf. de la trad. de Bréal. Gramm. comp., 2° éd., 1857. 6. Synonymes latins, 6 vol. 1826-39; éd. d'Horace, 1861. Museum, IV, 155; Neue Jahrb., t. 90, p. 320.

Rauchenstein, Schweizer

7. Padeletti, Jahrb. suppl., 1878. Son oncle Karl Z. a écrit une bonne gramm. lat., 1818. 8. Lachmann est déclaré surfait par Luc Müller.

Hertz, 1851 (all.).

9. 12 vol. 1821-25. Il a aussi donné une édition en 1 volume, 1850.

10. Antiquités grecques, 3° éd. 1871 (all. ; il y a une trad. franç.). Le Procès attique, avec Meier, 1824 (all.). Examen de l'histoire du gouvernement d'Athènes d'après Grote, 1851 (all.). Antiq. jur. publ. Graec., 1838. - Susemihl, 1879.

11. 11 vol., 1821-40. « Poppo qualis sit criticus dicere nolo. » (Cobet.)

Οιιο

12. Travaux sur les vases, statues, miroirs, coupes, etc. de Grèce et d'Étrurie. Jahn, 1868 (all.); Vinet, Débats, sept. 1847, et Rev. Europ., 1860; de Witte, 1871. 13. Gallus, ou Rome au temps d'Auguste, 4° éd., 1882 (all.); Chariklès (l'Anacharsis allemand), 2o éd. par K. F. Hermann, 1864 (all.), 3° éd. par Göll, 1877.

14. Ranke, 1870.

Sur les races de la Grèce ; Minyens, 1820 (all.); Doriens, 1824 (all.); les Étrusques, 1828 (all.); Manucl de l'Archéoi. de l'art, 2 vol., 3 éd. 1848 (all.). Éd. de

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BEUR, † 1873, a donné d'utiles travaux sur la littérature latine1. BERNHARDY, 1875, l'un des collaborateurs les plus féconds de la grande Encyclopédie d'Ersch et Gruber, grammairien et critique distingué2. BAITER, de Zurich, éditeur de Cicéron et de Platon avec Orelli, et des Orateurs grecs. GUILL. DINDORF, collaborateur de Hase pour la nouvelle édition du Trésor grec d'Estienne, helléniste éminent comme son frère Louis, † 1871. LehRS, célèbre par son livre sur Aristarque*, 1830. Porr, élève de Bopp, le plus grand étymologiste de notre temps (Bréal). GUILL. FREUND, né en 1806, savant latiniste et polygraphe, auteur d'un grand Dictionnaire latin-allemand traduit en français par Theil, du Triennium philologicum, 1874-76 (all.), et de beaucoup d'ouvrages d'enseignement devenus classiques. SPENGEL, connu par ses écrits sur la rhétorique des anciens 6. K. FR. HERMANN, † 1855, digne successeur d'Otf. Müller à Goettingue7. FR. RITSCHL, † 1877, illustre latiniste, élève d'Hermann et de Reisig, professa à Bonn et à Leipzig avec un succès inouï. Il a renouvelé la critique du texte de Plaute, fondé la grammaire historique du latin, et signalé le premier l'importance des inscr. lat. pour l'étude scientifique de la grammaire. Ritschl, jetant à pleines mains les vérités, a mis une extrême violence à défendre ses paradoxess. WESTERMANN, édit. de Démosthène. HALM, auteur de la 1re éd. critique de Quintilien, 1868. SAUPPE, a dirigé avec Haupt, 1873, la Collection des classiques grecs dite de Weidmann (Berlin). Preller, 1861, excellent mythologue 9. FORCHHAMMER, Danois, a écrit sur la topographie d'Athènes, 1841, et un ouvrage paradoxal de mythologie 19. SCHNEIDEWIN, éditeur de Sophocle et des Élégiaques grecs. BERGK, éditeur des Lyriques grecs, a commencé une Hist. très détaillée de lalittér. grecque 11 (all.). OTTO JAHN, +1869, élève

Varron et de Festus (deux chefs-d'œuvre); Hist. de la littér. gr. jusqu'à Alexandre (angl. all.). Il a composé une tragédie inéd., Manoah. — A propos du Pindare de Dissen, ami de Müller, dont Hermann avait fait une critique acerbe, Müller répondit très vivement dans la préface de ses Eumenides (1835) : de là une querelle violente, qui n'empêcha pas Hermann, en 1840, de parler dignement de son adversaire tombé (Hillebr., préf., p. cxxv, sq.). Müller appelait Boeckh (le rival d'Hermann) le père de ses études.

1. Excellente éd. d'Hérodote, 1832-5; Hist. de la litt. latine, 4 vol., 1828; Poètes chrétiens, 1837; Théolog. christ.-romaine, 1837; Litt. rom. à l'époque carlovingienne, 1840. 2. Syntaxe grecque 1829 (all.); Hist. des Litt. grecque, 1836, et romaine, 1850 (plus. éd.). Éd. de Suidas, 1857, et de Denys le Périégète, 1828.

3. Éd. de Démosthène, Athénée, Procope, les Tragiques, etc. Madvig lui reproche d'avoir abusé de l'athétèse dans ses Poetae scenici.

4. Éd. d'Horace, très hardie, avec un grand abus de l'athètèse, 1869. Kammer, Jahresb., 1877. 5. Recherches étymologiques, 2 éd., 1851-75 (all.); Différence des langues, 1867 (all.). 6. Collection des Téza: des anciens rhéteurs, 1828. Thurot, Rev. de Philol., V, p. 181. 7. Manuel des Antiq. grecq., 1852-1858 (all.); Hist. de la philosophie platonicienne, 1839 (all.); Édit. de Platon (Teubner), 1851. Rumpf, Schweizer Mus., II, 344.

S. Ribbeck, 1879. L. Müller, 1878. Benoist, Rev. de Phil., 1877. Éd. crit. de Plaute (inach.); Parerga Plaut. et Terent.; Priscae latin. monum. epigraphica, grand in-folio avec planches magnifiques; la Biblioth. d'Alexandrie, 1838; Petits écrits, recueil d'articles. Il avait débuté par une éd. de Thomas Magister. Dans la querelle des formels et des réels, Rischl a pris une position intermédiaire, en accord avec la nature variée de ses travaux (Nature de la Philol., 1853). Cf. Schottmüller, Journal p. les gymnases, 1877 (all.). Ritschl disait pozo d'alet mokkà didaσxóuevos. (Ribbeck, Rhein. Museum, XXXII.)

9. Mythol. grecque (all.), et Mythol. romaine (all.), deux manuels classiques, 1854 et 1858. 10. Daduchos, 1877. Voy. au liv. XII l'analyse des idées de ce philologue.

11. 1 vol., 1872, Homère et Hésiode (600 p.). Bergk est mort en 1881.

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· CORSSEN.

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MOMMSEN. d'Hermann, Bockh et Lachmann, un des savants universels de l'Allemagne 1. ERNEST CURTIUS, né en 1814, élève d'Otf. Müller, archéologue et historien. Son Histoire grecque (trad. franç., 1882, 5 vol.) est un chef-d'œuvre 2. ÉDOUARD ZELLER, né en 1844, l'illustre auteur de la Philosophie des Grecs, 5e éd., 1880. BONITZ, auteur d'études remarquables sur Platon et Aristote3. KŒchly, +1876, écrivit avec RUSTOW, † 1877, l'Histoire de l'art militaire chez les Grecs. THÉODORE MOMMSEN, né en Schleswig, 1817, professeur à Berlin depuis 1858. Historien, linguiste, épigraphiste, numismate consommé, Mommsen est auj. la plus haute autorité philologique de l'Allemagne. Il est le plus grand jurisconsulte qui ait écrit l'histoire romaine de là sa supériorité comme peintre des institutions. Ses écrits, aussi agréables que savants, sont remplis pourtant de personnalités, d'anachronismes voulus, parfois de violences. Mommsen ne hait ni n'aime médiocrement*. WATTENBACH, excellent paléographe, auteur de deux précieux manuels de paléographie grecque, 1867, et latine, 1872. G. CURTIUS, frère cadet d'E. Curtius, né en 1820, auteur d'une célèbre Gramm. grecq. classiques. CORSSEN, 1820-76, illustre latiniste, mort de dépit, dit-on, après sa gigantesque et vaine tentative pour expliquer l'étrusque 6. W. S. TEUFFEL, 1820-78, auteur de très nombreux articles dans l'Encyclopédie classique de Pauly, et d'une excellente Histoire de la littér. latine (all.), 4o éd., 1882. FLECKEISEN, né en 1820, éditeur de Plaute et Térence et du recueil des Annales de Philologie. KIRCHHOFF, épigraphiste, éditeur du Corpus inscript.

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1. Travaux sur l'art grec et les vases antiques de Munich; Éd. de Juvenal, Perse, Florus, le Brutus; trav. très important sur les subscriptiones des mss. lat. Michaelis, 1869. 2. « Exposition approfondie sous une forme belle et idéale. » (Bockh.) Le Péloponnèse, 1851, 2 vol.; Études altiques, 1863; Anecd. Delphica, 1843; Naxes, 1846; Éphèse, 1874. 3. Métaphysique d'Aristote, 1848 (all.); Études sur Platon, 1860 (all.).

4. Cf. Poissier, R. D.-M., 1872. Hist. romaine 1854; Corpus inscript. Latin. (par Mommsen, ou sous sa direction), le 1 vol., 1863; Chronologie romaine, 1859 (all.); Droit public à Rome, 1875 (all.); Hist. de la monnaie à Rome, 1860 (all.); Dialectes de l'Italie inférieure, 1850 (all.); Édit. du monument d'Ancyre, du Digeste, de Solin, etc. Mommsen a le tort comme historien de peindre le passé avec les couleurs du présent. César est comparé à Napoléon, Sylla à Cromwell, Scipion à Wellington; les Étoliens sont les lansquenets de la Grèce, les légions levées à la hâte sont la landwehr de Rome; les chefs numides sont des cheiks contre lesquels les Romains opèrent des razzias; le sénat a une politique de garde national, Pompée est un caporal, et Caton un Don Quichotte dont Favonius est le Sancho. Enfin Hamilcar Barca est Scharnhorst, Hannibal devant Sagonte le général Yorck. Mommsen aime la force, surtout quand elle se pare d'ironie, comme chez Sylla. Il est très sévère pour la littér. romaine et pour l'esprit même des races latines. Économiste et légiste, manquant du sens poétique, il méprise les mythes, « feuilles desséchées agitées par le vent », dont Niebuhr faisait si grand cas. C'est un des grands travailleurs de ce siècle. 5. Principes de l'Étymol. grecque, 5o éd., 1879 (all.); le Verbe de la langue grecque, 2o éd., 1880 (all.). Curtius a dirigé la collection de mémoires intitulée Études sur la grammaire latine et grecque. Voyez, ridendi causa, les pamphlets de Krüger contre Curtius, à la fin de la Grammaire grecque (5° éd.) de Krüger. - Un 3° du nom, K. Curtius, est épigraphiste.

6. Prononciation et vocalisme du latin, 1858; la Langue étrusque, 2 vol., 1875 (all.). Bréal, R. C., t. XIX, p. 81: « Le nom de Corssen restera attaché d'une façon indissoluble au progrès des études latines : le Vocalisme et les Krit. Beiträge ont introduit dans la grammaire comparée un degré de finesse et de précision inconnu avant lui. Élevé dans la discipline de la philologie classique, Corssen a contribué pour une large part au rapprochement de deux sciences faites pour se compléter et pour s'éclairer l'une l'autre. Ce sera un titre d'honneur qui ne périra pas. » Weber a publié ses Contrib. aux langues italiques, 1876.

MANUEL DE PHILOLOGIE.

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