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REPERTOIRES BIBLIOGRAPHIQUES.

Les TABLES les plus importantes à consulter sont le Catalogue des thèses de doctorat*, par Deltour et Mourier, 1880; la table du Journal des savants, par Cocheris, 1860; la table de la Revue des Deux Mondes, 1874*; de la Revue archéologique, 1860-85; les tables du Classical Journal1; de l'Academy; les index (1802-1876) de la Revue d'Édimbourg; les tables du Musée Rhénan, des Nouvelles annales de philologie, de l'Instituto de Rome, etc.

Je ne fais que nommer les RÉPERTOIRES BIBLIOGRAPHIQUES tout à fait généraux de Kayser (ouvrages parus de 1750-1876, 20 vol.), de Lorenz (Catal. de la librairie française)3, de Low (Catal. de la librairie anglaise), dont l'usage est le plus souvent difficile. Pour les recherches concernant l'histoire littéraire, il faut toujours recourir à la Biblioth. des auteurs classiques, par Engelmann*, nouv. éd. par Preuss (1700-1878), qui n'est pourtant pas exempte d'erreurs et d'omissions 5. Pour la compléter, on peut se servir de Müldener et Ruprecht, dont le recueil, un peu long à manier, paraît depu's 1848. Avec 1874 commence la Biblioth. classique, de Calvary TM*, contenant l'indication des moindres articles de Revues ; et, avec 1876, la Revue des Revues *, fondée par Graux et Tournier, qui donne non seulement les titres, mais des analyses de tous les périodiques français et étrangers, et peut tenir lieu de tous les autres livres analogues 8. Elle paraît avec la Revue de Philologie.

En dehors de ces recueils, qui forment une chaîne bibliographique ininterrompue depuis 1700, il faut citer, pour le contrôle ou pour la commodité des recherches méthodiques: Ettinger, Biographie bibliographique, 1854, d'une grande valeur pour les historiens 9; la Bibliographie universelle, par Denis*, œuvre de mérite 10; le Catalogue universel des livres d'art, publié par le

1. A cessé de paraître en 1840. On y trouve un très grand nombre de ces vers grecs composés en Angleterre dont Cobet a dit: Carmina graeca, quae neque graeca sunt neque carmina. V. aussi les index de la Quarterly Review, 1820-1876.

2. Voy. aussi Heinsius Dict. des livres allem., 1700-1815, 5 vol. Cf. Ebert, Lexique des Livres (all.), 1821-30. Les livres anglais analogues (Watt, Darling) sont défectueux.

5. 1840-75, 80 mille notices, et Tables, 1879.

4. Je cherche Nonnus, je trouve 9 éditions ou traductions, 47 dissertations. L'article Inscriptiones, de l'édit. de 1858, manque dans la refonte de Preuss.

5. Consultez aussi Hoffmann, Lexique bibliographique des auteurs grecs, 1833. Je cherche Nonnus, je trouve 9 éditions, 12 dissertations, etc. Schweiger, Manuel de bibliogr. classique, 1854, est également très utile, quoique ancien.

6. Bibliothèque philologique, 1848 et suiv. Les mêmes auteurs publient des Biblioth. théologique, historique et géographique, 1848, sqq., 1853, sq¶.

7. Je cherche 1874, 1er semestre, Homère, je trouve 48 travaux et les renvois aux comptes rendus dans les différentes Revues. Elle parait avec le Jahresbericht.

8. Des savants allemands ont cité des travaux allemands d'après les analyses données dans la Revue des Revues. « Prenons garde maintenant à l'érudition trop facilement acquise!» (Bréal.) - Un catalogue des livres relatifs au grec se trouve à la fin de chaque Annuaire de l'Assoc. pour l'encouragement des Études grecques, 1867, sqq.

9. Pour les travaux sur les historiens de la décadence latine et byzantine, voy. Potthast, Biblioth. historique du moy. âge, 1862-8. Les Archives historiques d'Ettinger, 1841, sont une utile revue de l'histoire par sources. Je cherche Hist. grecque, Thèbes, je suis renvoyé à deux ouvrages sur Épaminondas. Mais la bibliographie biographique est encore très défectueuse, excepté en ce qui concerne les écrivains et les artistes (Engelmann-Preuss et le Catalogue de Kensington).

10. Je cherche Étrusques, je suis renvoyé à 25 travaux. Je cherche Paléographie, je suis renvoyé à 15 ouvrages, et à Namur, Bibliogr de la Paléographie, 1858.

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musée de Kensington, 18691; le Manuel du Libraire de Brunet, unique pour la connaissance des livres rares et précieux, mais dont la Table indique également les livres utiles (1865) 2.

Avec ces secours, qu'il est inutile de multiplier3, les jeunes érudits se mettront, sans beaucoup de peine, à l'abri du reproche banal de n'être pas au courant. Faire systématiquement abstraction de tous les ouvrages antérieurs pour ne travailler que d'après les textes, est une méthode dangereuse, qui suppose presque le génie, mais n'y supplée pas. Il faut d'autre part se mettre en garde contre le culte de l'imprimé, qui fait rechercher comme un trésor telle dissertation de docteur allemand, copiée sur une autre qui ellemême ne sera souvent qu'une copie. Mommsen dit avec autorité : « On ne sait pas assez combien de gens se démènent pour remuer et entasser poutres et briques, sans cependant augmenter le matériel utile et sans édifier. ))

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PÉRIODIQUES. Les principaux journaux philologiques qui paraissent en 1883 sont: En Allemagne, les Annales de Philologie et de Pédagogie, le Musée Rhénan, le Philologus, complété par le Moniteur philologique (Anzeiger), la Semaine philologique, le Journal Central, l'Hermès, le Compte rendu annuel (Jahresbericht) de Bursian, le Journal de grammaire comparée (Kuhn)5, le Journal archéologique; en Angleterre, le Journal de Philologie, l'Aca démie ; en France, le Journal des Savants, la Revue archéologique, la Revue critique, le Polybiblion, la Revue de Philologie7, la Gazette archéologique; en Grèce, les Mittheilungen de l'Institut allemand, le Bulletin français de correspond. hellénique, l'Éphéméris; en Italie, la Revue de Philologie, le Bulletino, les Annali et les Monumenti de l'Institut de Rome; dans les Pays-Bas, la Mnémosyne (Cobet), la Revue de l'instr. publique belge; en Danemark, le Journal de Philologie et de Pédagogie.

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1. Supplém. 1877. Cf. Vinet, Bibliogr. des beaux-arts, 1′′ liv., 1874.

2. Une table-préface renvoie aux titres généraux. Par ex. si je cherche Histoire, auteurs modernes qui ont traité de l'hist. grecque (22 819-22 872), je trouve l'indication de 5 travaux sur Alexandre. De même, le titre Monuments de Pompéi et Herculanum contient 28 n°. Le Manuel lui-même (5° éd. 1860) a été complété par Deschamps et Brunet jusqu'en 1878. - Le Brunet allemand est le Trésor des Livres de Græsse, 1867.

3. Le premier essai de catalogue est d'Alde l'Ancien, Libri Graeci impressi, 1498. Le premier Répertoire bibliographique est la Bibliothèque universelle de Gesner (1545) qui comprend tous les ouvrages grecs, latins et hébreux parus jusqu'à cette date.

4. Par suite, il n'est pas vrai que TOUT A ÉTÉ DIT, sophismes paresseux que veut combattre Mommsen. Les questions rarement traitées sont celles mêmes qu'on traite auj. le moins. 5. Vanicek a publié des index extrêmement utiles du Journal de Kuhn et des Études sur la grammaire latine et grecque de Curtius. Ce dernier recueil s'est fondu en 1876, sous le nom de Leipziger Studien, avec les Acta Societatis Lipsiensis.

6. Parait depuis 1868. Ajoutez le Bulletin critique, la Revue historique, le Bulletin et les Mémoires de la Soc. des Antiquaires, de la Soc. de Linguistique, etc.

7. Cette revue publie en appendice la Revue des Revues, 1876 et suiv.

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COLLECTIONS DE TEXTES.

La Revue critique ou la Philologische Wochenschrift (Semaine) peuvent suffire pour faire connaître le mouvement philologique en général.

COLLECTIONS DE TEXTES, TRADUCTIONS. Les auteurs grecs ont été réunis par Didot, avec des trad. latines, parfois faites sur un texte autre que le grec en regard (Thucydide, Aristophane), ou obscures (Démosthène de Vomel), ou inintelligibles (Eschyle d'Ahrens). Il faudrait une bonne fois renoncer à ces trad. latines, qui permettent d'imprimer et de traduire ce qu'on ne comprend pas, en rendant obscurum per obscurius. Nous attendons une collection d'auteurs grecs comme le Dion Cassius grec-français de Gros (Didot).—Les trad. françaises d'Homère par Giguet, de Thucydide par Zévort, de Démosthène par Dareste, méritent les plus grands éloges. Les dernières éditions du Sophocle et de l'Euripide d'Artaud sont assez exactes, et l'Eschyle de Pierron plaisait à Victor Cousin, par sa saveur eschyléenne.

Les écrivains byzantins, traduits très librement, mais en bon langage, par le président Cousin, ont été réunis (gr.-lat.) dans la Byzantine du Louvre et, plus complètement, dans la Byzantine de Bonn, « honte durable de la philologia allemande », avec des trad. latines souvent misérables. On les trouve, ainsi que tous les écrivains ecclésiastiques latins et grecs, dans la Patrologie de Migne, immense recueil fait par un travailleur intrépide, qui eut la douleur, son œuvre presque achevée, de voir un incendie dévorer ses collections (1868). La plupart des 500 vol. de Migne sont des réimpressions, assez incorrectes parfois, mais bien moins qu'on ne l'a dit : les trad. latines sont celles des anciens éditeurs, et quand ces éditeurs sont les bénédictins (édit. de saint Basile, saint Chrysostome), on ne s'étonnera pas de les trouver admirables. Pour traduire un texte ou pour le citer, il faut avoir recours à la collection de textes grecs et latins sans notes publiés par Teubner; la plupart sont excellents. L'ancienne collect. C. Tauchnitz, du même genre, est bien moins bonne. - Weidmann, à Berlin, et Bell, à Londres, publient deux collections annotées de classiques latins et grecs.

Deux collections complètes des auteurs latins, avec commentaires en latin, ont été publiées en France : la première ad usum Delphini, très bien réimprimée à Londres, 1821, 178 vol.; la seconde, entreprise par Lemaire, sur les conseils de Louis XVIII, et dont on n'a pas assez reconnu les grands mérites (154 vol.). Il existe deux autres collect. avec trad. françaises en regard, la première, dite Collect. Panckoucke, 174 vol. la plupart très médiocres (excepté Lucilius, Horace, Ausone, et quelques vol. de Cicéron et de Tacite); la seconde dite Collect. Nisard, 25 vol. d'un prix plus accessible, et bien supérieure à la précédente. Le Salluste de Moncourt, le Tacite de Burnouf, le Lucrèce de Crouslé, sont des spécimens de traduction fidèle et élégante. Mais ces modèles ont été très peu imités. Il serait à souhaiter qu'au lieu de retraduire Horace, et surtout de le mettre en vers, les latinistes employassent leurs Loisirs à faire passer dans notre langue beaucoup d'écrivains de la littérature chrétienne, plus dignes qu'on ne pense de cet hommage qui leur reste dù.

1. Elle publie sur la couverture des analyses des périodiques étrangers.

LIVRE III

ÉPIGRAPHIE, PALÉOGRAPHIE, CRITIQUE DES TEXTES

L'ÉPIGRAPHIE est l'ensemble des règles qui président à la lecture des inscriptions. La PALÉOGRAPHIE est la science du déchiffrement des mss. La CRITIQUE DES TEXTES est la science des altérations auxquelles les textes sont sujets, des moyens de les reconnaître et d'y remédier. L'ECDOTIQUE est l'art de publier les textes.

1. BIBLIOGRAPHIE. - Épigraphie. Les premiers recueils sont l'œuvre de moines (Anonyme d'Einsiedeln) ou de marchands voyageurs (Cyriaque d'Ancône) le premier Corpus latin, publié par Gruter à l'instigation de Scaliger, est précieux malgré un manque de critique qui jeta le discrédit sur l'épigraphie. Jusqu'à Boeckh, on ne trouve plus que des collections partielles ou des catal. de musées lapidaires (voy. Franz, Elem., p. 1 et les préfaces du C. I. L.), publiés par des voyageurs ou des archéologues locaux.

Ajoutons que les faussaires ont bien travaillé, surtout en Espagne et en Italie (l'architecte Ligorio, † 1583). En Espagne, le patriotisme local fabriqua tant d'inscr. qu'Orelli-Henzen n'en voulaient admettre que 300. Hübner (C. I. L., t. II) en a accueilli 5000 (R. C., t. IX, 128). Boeckh connaissait 10 000 inscr. grecques; il y en a aujourd'hui plus de 30000, et 120 000 inscr. latines. Voy. les art. Inscriptions dans l'Encycl. Britannica et Pauly. Inscriptions grecques. Recueils partiels (gréco-lat.) de Smet, Reinesius, Fabretti, Fourmont, Muratori, Maffei (auteur de l'Ars critica lapidaria), Pococke, Chandler, Osann, etc. Corpus inscr. gr. (G. I. G.) publié aux frais de l'Acad. de Berlin par Boeckh, Franz, Curtius, Kirchhoff, Roehl, 4 vol., 1828-77. Excellent ouvrage, mais incomplet auj.; l'index a paru, 1877.

Corpus inser. Atticarum (C. I. A.) publié aux frais de l'Acad. de Berlin par Kirchhoff, Köhler, Dittenberger : 4 tomes parus; Roehl a réuni les Inscr. antiquissimae, Kaibel les Inscr. en vers. — Rangabé, Antiquités helléniques, 1500 inscr., 1842-45; Letronne, Inscr. gr. et lat. de l'Égypte; Le Bas, Voy. archéol. en Grèce et en Asie Mineure, 1843-44, publication continuée par Waddington et Foucart; Cauer, Inscr. propter dialectum memorabiles, 1877; Wescher et Foucart, Inscr. de Delphes, 1863; Newton, Insc. gr. du musée Britannique, 1874-83; Kumanudes, Inscr. funéraires de l'Attique, 1871.

Voyages et fouilles de Spon et Wheler (1676), Stuart (1751), Pococke, Chandler, Fourmont, Dodwell, Leake, Stanhope, Walpole, Fellows, Hamilton, Ross, Ulrichs, Prokesch, Perrot, Heuzey, Foucart, Curtius, Conze, Hirschfeld, Newton, Wood, Carapanos, des membres des écoles française et allemande d'Athènes, des missions d'Olympie et de Pergame, etc.

Inscriptions latines. Recueil d'Orelli, continué par Henzen, 3 vol., 1828-56 (très commode). Après de vains efforts d'Egger pour décider notre Acad. des Inscr. à publier un Corpus latin, l'Acad. de Berlin entreprit ce grand travail qu'a conduit Mommsen, secondé par Ritschl, (Priscae latinit. monumenta, fac-similé, 1862), Hübner, Zangemeister, Rossi, Henzen, Wilmanns, etc., et qui est presque achevé, à l'éternel honneur de Mommsen (C. I. L. de Berlin; 1" vol. contenant les inscr. avant César, 'publié par Mommsen avec copieux commentaires

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ALPHABETS ANCIEN3.

Les Alphabets anciens1. L'Alphabet qui est devenu commun à tous les peuples indo-européens 2 est d'origine sémitique, et dérive de l'écriture égyptienne par l'intermédiaire de l'alphabet phénicien. Il a subi des modifications nombreuses.

Alphabets grecs. - Alphabet de Théra. Dans les inscriptions très archaïques de l'ile de Théra et de Mélos, les caractères grecs sont encore presque phéniciens. Le B, correspondant au chet phénicien, sert d'esprit rude surtout au début des mots et s'emploie pour l'epsilon long, là où les Ioniens et les Attiques mettront plus tard l'êta. L'oméga s'écrit o, les lettres doubles

en latin, 1863. Les autres vol. contiennent les inscr. classées par pays : t. II, inscr. d'Espagne; t. III, Asie, Grèce, etc. On a abandonné la disposition par matières: Tituli sepulcrales, magistratuum, etc., suivie dans Orelli). Les découvertes postérieures à la publication de chaque vol. sont consignées dans un périodique nouveau. Ephemeris epigraphica. — Il faut citer encore Boissieu, Inscr. antiques de Lyon, 1846-54; Mommsen, Inscr. du roy. de Naples (spécimen du Corpus), 1852; L. Renier, Inscr. de l'Algérie, 1855-60, et Mélanges d'épigr., 1854; Borghesi, OEuvres (vol. I-IV, Inscr.); Robert, Épigr. gallo-rom. de la Moselle, 1869-1882; Desjardins, Monum. épigr. du musée de Pesth, 1873 (« le plus beau recueil d'inscr. lat. publié par un Français ». [L. Renier]. Cf. Ephem. epigr. II, 353). Conestabile, Inscr. élrusques de Florence; Lepsius, Inscr. ombriennes et osques; Aufrecht et Kirchhoff, Monuments ombriens (all.); Bréal, Tables Eugubines, 1875; Kirchhoff, Loi de Bantia, 1853 (all.); Fabretti, Inscr. et glossaire italiques, 1867-77; Corssen, Inscr. étrusques, dans le 2 vol. de ses Elrusques, 1876.

Voy. l'Ephemeris epigraphica, le Bulletino et les Annali de l'Institut de Rome, et Hübner, Esq. de leçons sur l'épigr. rom., 1877 (all.) (bibliogr. excellente).

1. Voy. l'art. ALPHABET dans Saglio, par Lenormant, avec des planches très utiles, résumé de son grand ouvrage sur l'alph. phénicien, 1872. D'hieroglyphique, l'alph. égyptien devint idéographique et puis phonétique (le rébus). Quand les signes servirent à représenter la syllabe initiale de leur prononciation au sens figuratif, le syllabisme naquit du rébus; et comme les voyelles, en égyptien, sont fort incertaines, les signes syllabiques vinrent bientôt à figurer des consonnes : l'alphabétisme était trouvé. Les Phéniciens furent les vulgarisateurs de l'alphabet simplifié, ce qui fit qu'on leur en attribua l'invention (Lucain, III, 220). Les caractères phéniciens, comme l'a démontré de Rougé, dérivent de la tachygraphie hiéralique. V. Mommsen, Dial. de l'Italie, 1850 (all.); Kirchhoff, Études sur l'hist. de l'alphab. grec (all.), 3° éd., 1877; Taylor, Hist. de l'alph., 1883 (angl.).

2. L'aphabet devanagari (sanscrit) dérive de l'alphabet sémitique voy. Weber, Esquisses indiennes (all.), 1857. Les plus anciennes inscr. datent du troisième siècle av. J.-C. (inscr. d'Açoka). V. le Corpus indien de Cunningham; Sénart, Inscr. de Piyadasi, 1881. 3. Il existe beaucoup d'inscr. LYCIENNES, dont quelques-unes bilingues, écrites en caractères voisins du grec, mais jusqu'à présent inintelligibles. La langue serait iranienne (Savelsberg, 1874.) A Chypre, outre beaucoup d'inscr. phéniciennes (de Vogüé, Lang, Ceccaldi, Cesnola), on a trouvé des inscr. en caractères syllabiques, d'origine hittite (?) où Smith et Deecke ont reconnu du grec (Voy. un mém. de Bréal, Journ. des Sav., août 1877). C'est un des beaux triomphes de la science moderne. Jusqu'en 1856, on ne connaissait le cypriote que par des monnaies, époque à laquelle de Luynes publia une tablette de bronze d'Idalium écrite avec ces lettres. Une inscr. bilingue, phénicienne et cypriote, permit d'entreprendre le déchiffrement. Smith, l'illustre assyriologue, qui ne savait pas le grec, reconnut qu'un même mot, signifiant roi, était écrit de même, à une scule lettre près, en deux endroits différents: il conclut que les deux mots devaient être un nominatif et un génitif grec, Bartheús, Buσthéws. La langue était donc le grec: on retrouva peu à peu beaucoup de mots cypriotes conservés dans les anciens lexiques, et l'on reconnut que la table d'Idalium était un contrat conclu par le roi et la cité avec des médecins qui s'engagent à soigner les habitants, malades à la suite du siège de la ville par les Mèdes.

4. Alphabet cadméen (Lenormant). Rochl, Inser. antiquiss., no 413 ct suiv.

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