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E,, X, s'écrivent KM (K), гa (= пh), et K□ (= Kh). Le koppa phénicien est représenté sous la forme 9 (le Q romain), restée le symbole numérique de 90. L'écriture va tantòt de droite à gauche, tantôt de gauche à droite, tantôt elle est boustrophède, c'est-à-dire allant alternativement de droite à gauche et de gauche à droite, les caractères étant tracés sur la pierre comme le sillon de la charrue sur un champ (C. I. G., no 1, 2, 3, 8, etc.). Alphabet corcyréen. C'est l'écriture d'anciennes inscriptions de Corcyre et de vases archaïques de Corinthe, Capoue, Nole, etc.; Y s'y représente par V, o par M1, z par v, par ↳ (Bronze de Policastro, C. I. G., I, no 4).

Alphabet vieux-dorien. Il se rencontre surtout dans les inscriptions de Béotie et des colonies doriennes et chalcidiennes de la Grande-Grèce : ,, %, ont les formes X, , V; s'écrit souvent vΣ (yo). C'est l'écriture de la fameuse inscription du casque de Hiéron de Syracuse, offert à Jupiter Olympien par Hiéron, vainqueur des Tyrrhéniens à Cumes, et retrouvé en 1817 à Olympie. (Roehl, Ins cr. antiq., no 510).

Alphabet vieil-attique, en vigueur jusqu'en 402. On y trouve encore et H figurant l'esprit rude, +=%, et écrits XX et Þ2 (jamais ПΣ à Athènes.) Caractères analogues à Argos (=2), Élis, Tégée.

Alphabet ionien, introduit dans l'épigraphie officielle d'Athènes sous l'archontat d'Euclide par la loi dite d'Archinus 5. Il distingue les lettres ɛ et n, © et w. On a dit (à tort) que les quatre lettres n, w, 5, 4, avaient été introduites dans l'alph. attique par Simonide et Épicharme. — Même après la loi d'Archine, les formes attiques du et du (et) persistèrent encore quelque γ temps.

-

Alphabet latin. — Il ne dérive pas directement de l'alph. phénicien, comme l'alph. grec, mais des alph. en usage dans la Grande-Grèce, surtout à Cumes 5. Aussi l'alph. romain est-il presque identique à l'alph. chalcidien: H correspond à (esprit rude), Q au koppa, R se distingue du P grec par une queue qui se trouve dans les inscriptions grecques très anciennes (Roehl, I. ant., n° 510).

L'alphabet latin se modifia peu de 21 lettres au début, il s'enrichit plus tard de Z, Y et G7 (sur les lettres de Claude, voy. liv. VI, § 3).

1. Σ et M, dérivant de deux sifflante s phéniciennes, sont, à l'origine, des lettres différentes. Les musiciens, du temps d'Aristoxène, distinguaient encore le san et le sigma Même observation pour les deux formes du x

2. Le digamma (F) a disparu. Sur les formes de cette lettre, v. Savelsberg, 1868.

3. Cet alphabet était déjà répandu en Béotie (inscr. d'Orchomène, C. I. G., 1569).

4. Cf. Lenormant dans Saglio, Dict. Ant., p. 206. Bien avant Archinus, Euripide s'était servi de l' comme voyelle dans son Thésée (frag. 5).

5. L'alphabet étrusque dérive de l'alphabet grec. Il fut la souche des alph. ombrien, sabellique, osque, euganéen et rhétien (voy. les tableaux dans Saglio, ib., p. 212, 214 sqq.). Mais l'alph. latin, comme l'a montré Otfr. Müller, vient directement du grec la preuve, c'est que pour exprimer le son F, propre aux langues de l'Italie, les Romains n'ont pas employé la lettre 8 inventée par les Étrusques et adoptée par les Ombriens, mais ont emprunté le digamma grec. L'alphabet falisque est à la fois étrusque et latin.

6. Tac., Ann., 11, 14; Forma est litleris latinis, quae velerrimis Graecorum.

7. Voy. les modifications des formes des lettres dans Ritschl, Monum. de l'ane. Lalinité, (fac-similé). Le latin archaïque isole les différents traits d'une lettre : II = E, IIII = M, etc. À l'origine, l'alphabet latin se composait de 21 lettres (en comptant un Z placé entre

MANUEL DE PHILOLOGIE,

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La plus vieille inscription athénienne sur le culte d'Eleusis, qui se trouve aujourd'hui au musée Britannique, date du temps même où Eschyle composait son Orestie (458 ans av. J.-C.), tandis que le plus vieux manuscrit des tragédies d'Eschyle, le Codex Laurentianus, est du dixième siècle de l'ère chrétienne; il est donc séparé du texte original par un intervalle de quatorze siècles. De même, les comédies de Plaute sont contemporaines du sénatusconsulte des Bacchanales, qui existe au musée de Vienne; mais le palimpseste de Milan, qui présente le plus ancien texte de Plaute, est du cinquième siècle après Jésus-Christ, et qui peut dire après combien de copies cette copie a été faite? On conçoit dès lors l'importance des textes épigraphiques comme documents historiques et grammaticaux.

L'étude de l'épigraphie a renouvelé l'archéologie et l'histoire. Les livres ne nous font connaître, de la vie antique, que les côtés extérieurs, les guerres, la vie des grands hommes : quant aux institutions, à la vie sociale de tous les jours, les historiens anciens n'en parlent guère, parce qu'ils supposent que leurs lecteurs en sont informés. Or c'est là précisément ce qui nous est le moins connu dans l'antiquité, et ce qui mérite le plus de l'être car l'esprit humain se peint mieux dans les lois et les mœurs d'un peuple que dans les accidents de son histoire militaire1. - Les anciens n'avaient ni journaux officiels ni livres jaunes: au lieu d'écrire leurs annales législatives, diplomatiques, religieuses, ils les gravaient. Le recueil de toutes les inscriptions attiques que l'on conservait au Métroon serait pour nous l'équivalent du Journal officiel d'Athènes. Presque tout ce que nous savons des corporations religieuses et industrielles, de l'éphébie, du gouvernement des provinces romaines, des dialectes italiques et grecs, nous a été révélé par les inscriptions. Ce serait une grande marque d'ignorance ou de présomption de vouloir écrire aujourd'hui l'histoire ancienne sans tenir compte de l'épigraphie2.

Fet H, à la place où l'on introduisit plus tard le G) et s'arrêtait à l'X, que Quintilien appelle ultima nostrarum. Le Z = disparut de bonne heure du latin: mais il se trouve dans le chant salien et sur une monnaie de Cosa. Le Z reparut après Accius dans les mots tirés du grec, et du temps de Cicéron on lui rendit une place à la fin de l'alphabet. - Anciennement le C se prononçait G. Par suite de l'influence de l'étrusque (?) la gutturale C devint dure, et le K, faisant double emploi, disparut. Plus tard, le son G reparaissant dans la langue, on réserva le C pour le son K, et l'on donna à G le son moderne (réforme dite de Spurius Carvilius, vc:s 500 de Rome). L'Y grec fut introduit à Rome en même temps que le Z nouveau. V. Wordsworth, Fragments and Specimens, 1874, p. 5.

1. Franz: «Nescio quo pacto propinquiores mihi veteres Graeci videbantur, quotiescumque ad marmora eorum accesseram. »>>

2. Cf. en général, Le Bas, Utilité de l'épigraphie, 1829; Desjardins, Rev. politique et litt., 1879, 847. Les anciens, surtout Timée de Locres, ont déjà reconnu l'importance des inscriptions pour l'histoire. Parmi les épigraphistes anciens, il faut citer Philochore (typu pata 'Attixá), Polémon Stélocopas, collectionneur et géographe (cf. Egger, Mém. d'hist. anc.),

ÉCRITURE DES INSCRIPTIONS.

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Systèmes d'écriture 1. Les inscriptions sont le plus souvent gravées sur marbre2, sur airain3, plus rarement sur plomb, etc. 4. L'écriture est ou rétrograde, ou boustrophède, ou stoichédons, ou en colonnes 6: le plus souvent, elle est disposée comme dans nos livres, mais la ponctuation est absente ou capricieuse, les accents manquent toujours, et les mots ne sont pas séparés. Les fautes d'orthographe et de gravure ne sont pas rares.

Manière de dater une inscription. Examiner avant tout la forme des lettres, surtout du 6, qui n'est jamais lunaire à l'époque classique, et qui, jusqu'à l'olymp. 85, se présente sous la forme . Les inscriptions très archaïques ne doublent pas les consonnes, et la diphthongue cu s'écrit o avant 400 et dans beaucoup de textes attiques jusque vers 350. Après cette date, a simple pour est très rare : mais cette substitution est fréquente avant 350 lorsque ε résulte d'une contraction. A l'époque romaine, surtout depuis Septime Sévère, les lettres se chargent d'ornements; w, o, p, affectent des formes capricieuses. c, depuis Septime Sévère, s'écrit 8, et les consonnes simples sont souvent doublées sous l'Empire : Αὔγουσστα, πόλλις.

Les inscr. attiques se datent aussi par les formules. Le nom du secrétaire paraît en 435; celui de l'archonte éponyme se rencontre pour la première fois en 455 dans un décret publié par Foucart. A partir de 349, on ajoute au nom de l'orateur celui de son dème et de son père. Vers 378, la présidence de l'assemblée est transportée de la tribu prytane aux proèdres. Les symproèdres paraissent vers 318. La formule άyað túyn (A la bonne fortune!) est développée au quatrième siècle. A la fin du quatrième siècle, on la place en tête des décrets. Jusqu'en 306, il n'y a que 10 tribus, et la 5e prytanie correspond au 6 mois. A partir de 306, il y a 12 tribus, et les chiffres des mois et des tribus se correspondents (cf. Reusch, Hermès, 3e livr. 1880).

Aristodème, Alcétas (ñɛpì twv ¿v Aɛλçoïs ¿valnμátwv), Héliodore, surtout Cratère qui avait fait un recueil de décrets en neuf livres (συναγωγή ψηφισμάτων).

Il n'existe pas de bon manuel d'épigraphie grecque. Les Elementa de Franz, 1840, ne sont plus au courant. Le mieux est de se préparer avec Hicks, Greek historical inscr., 1882 (chrestomathie), et le livre de Kirchhoff sur l'alphabet grec, 1877 (all.), 3° éd. Le catalogue des inscriptions du Louvre, par Froehner, est assez bien fait et pourra servir. (V. aussi l'art. Inscriptiones dans Pauly et l'Encycl. Britannica, 9° éd.) Ceux qui voyagent en Orient doivent se munir, pour prendre des estampages, de feuilles de papier non collé appliquer le papier sur la pierre, mouiller un peu et frapper avec une brosse dure. Si l'inscr. est trop grande, faire plusieurs estampages partiels et les numéroter.

1. Ceci s'applique également aux inscriptions grecques et latines, ainsi que quelques autres détails inutiles à dire deux fois. (Boustrophédon latin, Hermès, 1880, p. 5). 2. Λίθος, λευκὸς λίθος. Cf. G. I. G., 5059 : ἀναγραφῆναι εἰς στήλην λευκόλιθον. 3. Xahzós, otýλn xaλxy. Cf. Thuc., 5, 47, 13; Démosth., Philipp., 3, p. 121.

4. On trouve des inscriptions romaines de l'Empire sur or, argent, ivoire, etc. Les tables de plomb osques sont fréquentes. On connaît des plaques de bronze qui étaient suspendues au cou des esclaves fugitifs, et qui ont remplacé, après Constantin, la marque au fer rouge qu'il proscrivit (ex.: Tene me quia fugi, et revoca me in Celimontio, ad domum Elpidii viri clarissimi). Les inscr. sur argile sont peintes, gravées ou frappées.

5. Todov, chaque lettre étant placée sous la lettre correspondante à la ligne supérieure (inscriptions attiques du cinquième siècle). Irrégularités après Euclide, C. I. A., II, 50, 12, 19. 6. Kondóv. C'est le système chinois et proto-assyrien.

7. Τύχῃ ἀγαθῇ τῆς βουλῆς, τοῦ δήμου.

8. PRINCIPALES FORMULES. - Jusqu'à l'archontat d'Euclide, la formule des décrets est la

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CLASSIFICATION DES INSCRIPTIONS GRECQUES.

Classification des inscriptions grecques On peut adopter la suivante : 1o Actes du sénat, du peuple, des corporations religieuses et autres. 2° Traités de paix, etc. 1. 3° Actes, documents et listes relatifs aux magistrats et aux fonctionnaires; comples financiers, inventaires, décrets honorifiques, éloges (souvent en vers). 4° Inscriptions et catalogues relatifs aux jeux et aux fêtes, inscriptions éphébiques, tessères. 5° Inscriptions en l'honneur de généraux, de princes, d'empereurs, de guerriers morts, etc. 6° Inscriptions sur des statues et œuvres d'art, dédicaces, consécrations, médailles, etc. 7° Donations, contrats3, devis, inscriptions rappelant l'achèvement d'un monument, actes d'affranchissement, diplômes. 8° Ex-voto, imprécations, actions de grâces, demandes et réponses d'oracles 5. 9° Inscriptions funéraires (souvent en vers 6). 10° Termes, frontières, etc. 11° Timbres sur des anses d'amphores, etc.

suivante : ἐπὶ τοῦ δεῖνος ἄρχοντος καὶ ἐπὶ τῆς βουλῆς ἢ ὁ δεῖνα πρῶτος ἐγραμμάτευεν · ἔδοξε τῇ βουλῇ καὶ τῷ δήμῳ, ἡ δεῖνα φυλὴ ἐπρυτάνευεν, ὁ δεῖνα ἐγραμμάτευεν, ὁ δεῖνα ἐπεστάτει, ὁ δεῖνα TRev. Plus tard, il s'introduisit une certaine variété. A partir de 320, la formule la plus complète est celle-ci : ἐπὶ τοῦ δεῖνος ἄρχοντος, ἐπὶ τῆς δεῖνος φυλῆς ἑβδόμης (vel aliter) πρυτα νείας, ᾗ ὁ δεῖνα ἐγραμμάτευεν, δεῖνος μῆνος ὀγδόῃ ἱσταμένου (vel aliter), ὀγδόῃ τῆς πρυτανείας, βουλὴ ἐν βουλευτηρίῳ · τῶν προέδρων ἐπεψήφισεν ὁ δεῖνα καὶ συμπροέδροι · ἔδοξεν τῇ βουλῇ καὶ τῷ δήμῳ · ὁδεινα [Αρτέμων ̓Αλαιοὺς, vel alius]εἶπεν · ἐπειδὴ κ. τ. λ. Suit le texte de la proposition adoptée (p. ex. δεδόκται τῇ βουλῇ ἐπαινέσαι τὸν δεῖνα x. t. λ.).

La formule des amendements est la suivante : ό δεῖνα εἶπεν· τὰ μὲν ἄλλα καθάπερ τῇ βουλῇ (sc. δοκεῖ), καθάπερ ὁ δεϊνα. Les considérants sont annoncés par Επειδή.

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Dans les inscriptions d'ex-voto, les verbes employés le plus souvent sont 0xe, ¿vé0nxe; œuvres d'art, statues, imoine, inotet (l'imparfait, selon Pline, indiquant que l'artiste juge so œuvre imparfaite!); traités de paix, etc. : tada ouvébevto; actes d'affranchissement d'esclaves: ἀφίησιν, ἀνατίθησιν, ἀπέδοτο; comptes publics : ἀνήλωσαν, ἀπέδωκε ; décrets pour honorer un citoyen : εἶπεν στεφανῶσαι τὸν ἄνδρα καὶ ἐπαινέσαι φιλοτιμίας ἕνεκα, αναγράψαι δὲ τόδε τὸ ψήφισμα ἐν στήλῃ λιθίνῃ. — ἐτίμησε ταῖς πρώταις τιμαῖς. δεῖνος τὴν εὐεργεσίαν ἀναγράψαι ἐν στήλῃ λιθίνῃ εἰς ἀκρόπολιν, καλέσαι δὲ αὐτὸν ἐπὶ ξένια εἰς αὔριον. ἀναγράψαι τὸν δεῖνα πρόξενον καὶ εὐεργέτην, αὐτὸν καὶ τοὺς ἐκγόνους, εἶναι αὐτῷ κ. προεδρίαν κ. ἀτέλειαν κ. εἴσπλουν κ. ἔκπλουν κ. τ. λ. FRAIS DE GRAVURE. Au cinquième siècle, on faisait payer les frais de gravure (avaɣpaph tñs otýλns) aux peuples et aux particuliers que la loi concernait. Plus tard, ce fut la république qui en chargea (en son nom) jusqu'en 568 les trésoriers de la déesse; de 568-304, ceux du peuple; de 290-240, on trouve le surveillant général ( int y Sioino) pourvoyant à cette dépense. Les décrets gravés sur marbre étaient exposés dans un lieu public, tv ruuvaat, ἐν ἀκροπόλει, ἐν ἐπιφανεστάτῳ τῆς ἀγορᾶς τόπῳ, ἐν τῷ ἱερῷ τῆς ̓Αθηνᾶς (vel aliter), etc. 1. Le plus ancien est le traité entre les Héréens et les Éléens, en tout dix lignes de vieux dorien, laborieusement gravées sur le métal. C'est le plus ancien document de la diplomatie européenne. » (Egger, Traités publics chez les Romains et les Grecs, 1856). 2. Parmi les plombs d'origine attique, on a retrouvé un certain nombre de jetons d'entrée gratuite au théâtre; plusieurs portent en abrégé le nom des tribus athéniennes, ce qui prouve que le peuple était rangé au théâtre par tribus. (Dumont, de Plumbeis ap. Graec. tesseris, 1870.) Cf. C. I. G., 538, 539, 1034.

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3. Cf. R. C., t. XVI, p. 337, et Caillemer, Contrat de louage à Athènes (Contrat des Aixonéens, C. I. G., 93; de Munychie, Rev. archéologique, 1866).

4. Dirae (Cf. Dirae Teiorum, C. I. G., 3044; Schoemann, Antiq. gr., 2, 254). - Pour se venger d'un ennemi, on dévonait son nom aux divinités infernales et l'on confiait cette devotio à un tombeau. Newton en a trouvé à Cnide dans le sanctuaire de Déméter; une table osque, communiquée par Duhn à Bücheler (1877), est une devotio du même genre. Voy. la bibliogr. dans le Mus. Rhénan, 1878, et Bréal, R. C., t. XXIII, 88.

5. Carapanos, Dodone, t. 1, p. 70 sqq. (plaques de plomb).

6. Hexamètres, distiques; plus rarement l'ïambe et les mètres lyriques. Voyez Kaibel, Epigrammata græca, 1877 (1250 inscr.), la plupart faibles et incorrectes.

CLASSIFICATION DES INSCRIPTIONS LATINES.

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Principes d'épigraphe latine'. Les inscriptions latines, sauf quelques graffiti de Pompéi, sont pour la plupart écrites en capitales. Les lettres anguleuses, carrées et profondes indiquent l'antiquité. Les mots sont généralement séparés par des points ().

La principale difficulté de l'épigraphie latine consiste dans les abréviations ou sigles, dont la liste fort longue se trouve dans le troisième volume de recueil cité d'Orelli, dans Pauly (art. Notae), surtout à la fin des différents volumes du C. I. L.3. Je donnerai les plus fréquentes au livre V.

Classification des inscriptions latines. Les inscriptions sont sacrées ou profanes. Parini les premières, il faut citer: 1° les dédicaces de temples, d'autels, d'ex-voto, les inscriptions rappelant des sacrifices, les actes des corporations, les rituels, les calendriers 7; 2° les inscriptions relatives aux jeux publics; 3° les sortilèges, imprécations, et les très nombreuses inscriptions funérairess; 4° les diptyques consulaires et ecclésiastiques.

Parmi les inscriptions profanes, on distingue : 1° les inscriptions sur les monuments, aqueducs, stèles 9, pierres terminales, poids et mesures; 2° les actes du pouvoir public, de l'empereur 10, des magistrats, des municipalités;

1. Les longues inscr. grecques sont plus nombreuses, parce que les Romains gravaient sur bronze les textes importants. Les historiens décrivent la Rome impériale: les inscriptions font seules connaitre les provinces, les armées, les flottes, les municipalités. Voy. Desjardins, R. D.-M., 1" déc. 1874, Trajan d'après l'épigraphie; Rev. Polit. et Litt., 1879, 23, 847; Boissier, Religion romaine, t. I.

2. Le livre de Zell, Epigr. rom., 1850-57 (all.), est peu satisfaisant. On annonce un manuel de Cagnat (1884). Jusque-là prendre l'article de Hübner (Encycl. Britann.) et le recueil de Wilmanns, Inscr. latin. in usum academicum, 2 vol. 1875.

3. Dans les inscriptions osques on trouve un D barré ressemblant à un P, qui paraît représenter un D siftlant comme le D romaïque.

=

4. V. S. L. M. ou V. L. L. S. Votum solvit libens merito, ou votum libens laetus solvit. On trouve aussi V. L. P. (posuit), D. D. (dono dedit, dedit dedicavit), etc.

5. Actes des frères Arvales, etc. (Wilmanns, 2870).

6. Par ex. les fameuses tables Eugubines, trouvées dans un souterrain à Gubbio en 1444 Elles sont écrites les unes en caractères latins, les autres en lettres étrusques (proches du grec). Sur 9 tables, 2 ont été perdues. Après des essais de déchiffrement mémorables par le ridicule (voy. Bréal, R. D. M., 1" nov. 1875), Lanzi (1789), puis Otfr. Müller (1828), firent faire un pas à la question en montrant que la langue des inscriptions n'était pas étrusque. Lassen, Grotefend, Kirchhoff, Corssen, Bücheler, Bréal, y ont reconnu l'ombrien: ces deux derniers ont expliqué les textes presque entièrement. (Bücheler, 1876; Bréal, Biblioth. des Hautes Etud., 1875.) Ce sont les actes et le rituel d'une corporation des frères Attidiens siégeant à lguvium et analogue aux Arvales. La langue est parente du latin, avec des apocopes nombreuses (poplum, utur auctor) et un ancien optatif en aia. Les tables actuelles (copics?) ne sont pas antérieures au sixième siècle de Rome. Cf. Schweizer-Sidler, Jahrb., 1877, 49. 7. On appelle ainsi soit des registres d'emprunt des particuliers et des villes, soit des ménologes, dont le plus important a été découvert à Préneste (voy. C. I. L., 1, p. 293 sqq.; Saglio, Dict. Ant., p. 836).

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8. Voy. de jolies pages dans Boissier, Religion romaine, t. I, p. 296.

9. Ces inscriptions sont de deux sortes: 1° les tituli honorarii, relatifs à des contemporains; 2° les elogia relatifs à des personnages historiques. Borghesi pensait que les Vies d'Aurélius Victor sont une collection d'elogia copiés sur les monuments.

10. Monuments d'Ancyre, compte rendu par Auguste des actes de son gouvernement, publié par Mommsen d'après les originaux copiés par Perrot et Guillaume, 1861.- Honneurs rendus à des gouverneurs, des princes (marbre de Thorigny, Mém. Soc. Antiq., XXII).

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