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LA CISTE DE FICORONI.

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jusqu'à ce qu'il se grécisât presque complètement au deuxième siècle1. 1. A Rome, les monuments les plus anciens sont : le CLOAQUE MAXIME, dont il subsiste des restes merveilleux; le CIRQUE; le temple du CAPITOLE2; la prison des LATOMIES du Capitole (seule prison à Rome)3; le TEMPLE DE DIANE, sur l'Aventin, bâti par Servius comme sanctuaire de la ligue latine *.

2. Pendant longtemps, les dieux romains ne furent pas adorés sous une forme humaine. La première statue de divinité en bronze fut, dit Pline, une Cérès, coulée des deniers confisqués sur Spurius Cassius. A partir de la guerre contre les Samnites, on érigea des statues aux dieux avec le produit du butin, comme le Jupiter dont les armes de la légion sacrée des Samnites fournirent le métal. Le monument le plus célèbre de l'ancienne plastique italienne est la Ciste acquise par Ficoroni en 1745 dans le voisinage de Préneste, et donnée par lui au musée Kircher à Rome. C'est un coffret de bronze cylindrique, avec des pieds et un couvercle; il est décoré d'admirables dessins gravés à la pointe, représentant le débarquement des Argonautes en Bithynie et la victoire de Pollux sur Amycus. L'inscription date de 250 av. J.-C. environ: Dindia Magolnia filea dedit, Novios Plautios med Romai fecid. — Il faut encore citer, pour leur élégance, les sarcophages des Scipions.

3. Depuis le n° siècle, la Grèce fut l'inépuisable magasin où Rome alla chercher des chefs-d'œuvre pour décorer ses palais. Le premier exemple de ces vols officiels, si bien imités depuis, fut donné par Marcellus; il enleva de Syracuse les objets d'art qui ornèrent ensuite le temple de l'Honneur et la Vertu, à la porte Capène. Fabius Maximus, après la prise de Tarente, Quinctius Flamininus, après sa victoire sur Philippe de Macédoine, rapportèrent à Rome d'admirables dépouilles : Fulvius Nobilior, vainqueur de l'Étolie, enrichit

scènes funèbres, avec des luttes de démons, des animaux fantastiques, des danseuses, etc. Pline parle de peintures très anciennes à Ardée, Lanuvium et Caere.

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Toreutique. Les métaux précieux ont été travaillés par les Étrusques avec la dernière perfection. Sur leur céramique noire si originale, voyez plus bas.

Ouvrages célèbres. -La Chimère et la Minerve d'Arezzo, l'Aulus Metellus à Florence, la Louve du Capitole, l'Enfant à l'Oie de Leyde, le Sarcophage de Caere au Louvre. 1. Les Romains mettaient une sorte de vanité à se dire impropres aux arts. Il n'en est rien. A leurs premiers maîtres, les Étrusques, ils doivent la construction voûtée, le plein cintre, l'atrium, et, en général, ce goût des travaux d'utilité publique que Rome poussa si loin. Le pont Milvius, sur lequel on passe encore, le Cloaque, la voie Appienne, sont les débris de l'art national romain. Malgré les dédains des Mummius pour l'art étranger, la peinture et la sculpture romaines disparurent au contact de l'art grec; mais l'architecture était si bien constituée, qu'elle garda son originalité propre et son génie, tout différent du génie grec. La Grèce cherche les proportions, et Rome la grandeur réelle. La Grèce veut charmer et jouir, Rome étonner et dominer. Ses édifices, ses routes (la Grèce classique n'a que des sentiers), ses canaux, ses aqueducs, ses arcs de triomphe, sont les instruments de la domination de Rome, le sceau de sa puissance qu'elle imprime aux pays conquis. Cf. Beulé, Préjugés sur l'art romain (R. D. M., 15 mars 1865).

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2 Construit en 150 de Rome, il contenait trois cellae consacrées à Junon, Jupiter et Minerve. On prétend que Tarquin, faisant bâtir le temple de Jupiter, trouva dans les fouilles une tête sanglante (caput), d'où le nom du temple. Voy. l'art. Capitolium dans Saglio. 3. Robur Tullianum (Latomies, San Pietro in Carcere).

4. Pietro Rosa a retrouvé des vestiges du mur d'enceinte de Romulus (cubes et parallélipipèdes alternants). Les murs d'Antemnae, plus anciens encore, ont été découverts récemment par Lanciani (Athenaeum, 16 déc. 1882).

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ARCHITECTURE IMPERIALE.

Rome de 785 bronzes et 250 marbres; Paul Émile, enfin, fit défiler à son triomphe 250 chariots remplis de statues.

4. On bâtit beaucoup à Rome vers la fin de la république1. Les architectes furent d'abord tous des Grecs. Metellus Macedonicus fit construire, par Hermodore de Salamine, un temple à Jupiter Stator; le même architecte, selon Nepos, bâtit le temple de Mars dans la région du cirque Flaminien. Un architecte romain, C. Mutius, éleva pour Marius, avec le butin fait sur les Cimbres, un second temple de l'Honneur et la Vertu; c'était un périptère sans posticum, c'est-à-dire une modification de la disposition des Grecs d'après les traditions étrusco-romaines.

5. De la dernière époque, datent : la curie de Pompée; le théâtre de Pompée (le premier théâtre en pierre à Rome), imité de celui de Mitylène; la basilique de Paul Émile (51); la basilique Julia, au S. O. du Palatin; le monument de Cécilia Métella, femme de Crassus, encore debout.

Architecture impériale.

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1. Auguste se vantait (Suét., Aug., 29) de laisser une ville de marbre là où il avait trouvé une ville de briques 2. Non seulement il construisit beaucoup lui-même, mais il exhorta ses opulents familiers à construire de leur côté. Comme partout, le pouvoir absolu à Rome se montrait bâtisseur. Il faut nommer parmi les monuments dus à Auguste : le TEMPLE D'APOLLON PALATIN, en marbre de Carrare, servant de bibliothèque publique (29); le TEMPLE DES DIOSCURES, dont il subsiste 3 colonnes corinthiennes; le TEMPle de Mars VengeUR, sur le Capitole, petit monoptère connu par les monnaies; un grand temple sur le forum d'Auguste; le THÉATRE DE MARCELLUS, dont les ruines font partie du palais Orsini; le PORTIQUE D'Octavie, avec une bibliothèque, un temple, une école; le MAUSOLÉE, au N. du Champ de Mars, entre la voie Flaminienne et la rive du Tibre, entouré de bosquets et de promenades: Auguste ne voulait pas rester isolé dans le tombeau. Le mausolée s'élevait en terrasses superposées, plantées d'arbres toujours verts: la dernière portait la statue en bronze de l'empereur. Ce n'est que plus tard qu'on y plaça les deux obélisques, dont l'un est aujourd'hui près de SainteMarie-Majeure, l'autre entre les colosses de Monte Cavallo.

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2. Les constructions d'Agrippa sont les THERMES D'AGRIPPA, au S. du Panthéon, qui en forme comme la façade, et au milieu du Champ de Mars : ce furent les premiers bains publics de Rome; le PANTHEON, dédié en 27, temple rond avec coupole, haut de 43 mètres, avec un vestibule de 16 colonnes corinthiennes en granit : les murs étaient couverts de plaques de marbre. Le temple était consacré aux dieux de la race des Jules, dont les statues colossales étaient placées dans des niches, ainsi que celles d'Auguste et d'Agrippa dans les vestibules. Les caryatides étaient l'œuvre de Diogène d'Athènes. L'une d'elles se trouve dans le Braccio Nuovo du Vatican; l'autre, très mal restaurée, dans la cour du palais Giustiniani3; le DIRIBITOIRE D'AGRIPPA, également sur

1. Description de Rome, par Bunsen, Platner, Gerhard, Röstell, 1829-42 (all.); Jordan, Topogr. de Rome dans l'antiq., 1878 (all.); Reber, Ruines de Rome, 1878 (all.); Fr. Wey, Rome, 1871; Ziegler, Anc. Rome, 1882 (bon album peu coûteux).

2. Cf. ce que dit Auguste lui-même de ses constructions, dans le monument d'Ancyre. 3. Détruit en partie sous Titus, le Panthéon fut rétabli par Domitien, puis brûlé de nouveau par la foudre sous Trajan. Hadrien le restaura. Constance II fit enlever la toiture en bronze

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le Champ de Mars, édifice destiné au dépouillement des votes des comices, dédié, après la mort d'Agrippa, par Auguste, 7 av. J.-C. C'était une immense salle dont la toiture passait pour une des merveilles de Rome, et ne put être rétablie après l'incendie qui la détruisit sous Titus.

3. Citons encore de la même époque : l'ATRIUM LIBERTATIS de Pollion, entre le Capitole et le Quirinal, avec une bibliothèque et les bustes des grands écrivains; le THÉATRE DE CORNELIUS BALBUS, détruit sous Titus; la PYRAMIDE DE GAÏ! S CESTIUS, tombeau encore intact, au S. de Rome, près de la porte d'Ostie (San Paolo). Elle est en briques, recouverte de plaques de marbre. Alexandre VII découvrit tout auprès les deux colounes de marbre qui sont maintenant devant la pyramide.

4. En dehors de Rome, des arcs de triomphe, encore debout, furent élevés à Ariminum, Fanum Fortunae (Fano), Augusta Praetoria (Aosta) et Segusio (Susa). L'architecte Cocceius Auctus construisit, à Pouzzoles, un temple d'Auguste et perça le tunnel du Pausilippe, ainsi qu'une voie souterraine du lac Averne à Cumes.

5. Dans les provinces, on éleva des temples d'Auguste à Ancyre sur le Sangarius, à Pola en Istrie, à Vienne en Gaule, sur l'Acropole à l'E. du Farthénon. À Nîmes, en 752 de Rome, Caïus et Lucius Césars vouèrent la Maison carrée, le mieux conservé de tous les monuments romains.

Architecture de la décadence. - 1. Époque des Claudiens. Beaucoup de constructions d'utilité publique. Les Flaviens ont détruit presque tout l'immense palais élevé par Néron, sous le nom de MAJSON DORÉE, entre le Palatin, l'Esquilin et le Caelius, avec de grands parcs, des étangs, etc. 1. Quelques restes subsistent sur l'Esquilin derrière les murs de substruction des Thermes de Titus. Les architectes de Néron furent Celer et Severus.

2. Époque des Flaviens. Leur plus célèbre construction est l'AMPHITHEATRE FLAVIEN, au S. E. du Forum, commencé par Vespasien et fini par !itus. L'emplacement était celui du grand étang de la Maison Dorée de Néron 2. Frappé de la foudre sous Macrin (les bancs supérieurs, en bois, furent brûlés), il fut restauré par Théodose et Valentinien III, et servit aux combats de bètes jusqu'au vr° siècle. Plus tard, on en fit une forteresse, et ses pierres furent employées à la construction des palais Farnèse et Barberini. C'est aujourd'hui le Colisée3. Le TEMPLE DE LA PAIX, près du Forum, fut bâti après la prise de Jérusalem, dont il reçut les trésors. La quatrième région de Rome, Sacra via, prit le nom officiel de Templum Pacis. Les THERMES DE TITUS, au N. E. de l'Amphithéâtre, sur l'Esquilin, occupent une partie de la Maison Dorée. L'ARC DE TRIOMPHE DE TITUS, bâti en son honneur par le sénat et le peuple, sur doré. Urbain VIII Barberini, en 1652, enleva à son tour la décoration en bronze du vestibule et le défigura par des clochers. (Quod non fecere Barbari, fecere Barberini.) Dès 699, Boniface IV avait transformé le Panthéon en une église, dite Sancla Maria ad Martyres, puis Sainte-Marie de la Rotonde. C'est là que repose Raphaël Sanzio. (Pour ce monument et les suivants, voy. Desgodetz, Edif. ant. de Rome, 1779.)

1. Tac., Ann., 15, 42. Cf. de Romanis, Antiche camere Esquiline, 1822.

2. Mart., 1, 2, 5: « Hic ubi conspicui venerabilis Amphitheatri- Erigitur moles, stagna Neronis erant. » Voy. Guadet, Étude sur la construction du Colisée, 1879.

3. Le nom vulgaire de Colisée parait pour la première fois dans Bède, et dérive probablement du colosse de Néron qui se trouvait auprès (Colosseum).

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LA COLONNE TRAJANE.

le point le plus élevé de la voie Sacrée à l'intérieur, de beaux bas-reliefs mal conservés montrent l'empereur sur un char de triomphe, et, parmi les dépouilles, le chandelier à sept branches, etc.

Domitien reconstruisit le Capitole détruit par l'incendie de 80, agrandit les palais du Palatin, plaça sa statue équestre sur le vieux Forum, construisit le FORUM PALLADIUM, au S. du forum de César (forum Nervae), enfin un château sur le mont Albain, dont Pietro Rosa a étudié les restes (1853).

Trajan fit faire des constructions importantes par son architecte Apollodore de Damas le FORUM DE TRAJAN, touchant au forum d'Auguste, selon Ammien le monument le plus étonnant de Rome, avec la statue équestre de Trajan; la COLONNE TRAJANE 1, la BASILIQUE et la BIBLIOTHÈQUE ULPIENNES, l'ARC DE TRIOMPHE DE TRAJAN, placé dans le forum comme les précédents.

Hadrien, lui-même architecte dilettante, construisit: le double TEMPLE de VÉNUS ET DE ROME (plus tard templum Urbis), au N. O. de l'Amphithéâtre Flavien; le MAUSOLÉE D'HADRIEN, aujourd'hui Château Saint-Ange, en marbre de Paros, tombeau des empereurs jusqu'à Commode; la VILLA HADRIANA, à Tibur, immense ensemble de monuments construits à l'imitation des plus fameux temples grecs et égyptiens, aujourd'hui labyrinthe de ruines de 7 milles de tour; l'OLYMPIÉION D'ATHÈNES, commencé par Pisistrate, et qui donna son nom à un nouveau quartier au S. E. d'Athènes, Hadrianopolis; la ville d'ANTINOEIA, ou Antinooupolis, en style grec avec colonnes corinthiennes, près de Besa en Égypte.

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Antonin éleva un prostyle à Faustine, avec de beaux chapiteaux corinthiens (église San Lorenzo in Miranda). Sous Marc-Aurèle, le riche Hérode Atticus de Marathon bâtit à la mémoire de son épouse Régilla l'ODÉON d'Athènes, théâtre couvert pouvant contenir 6000 spectateurs, sur trente et un rangs de sièges en marbre (au S. O. de l'Acropole, dont sa masse lourde défigure la base). La colonne de Marc-Aurèle (Antonine) est très inférieure à la Trajane.

3. Les ARCS DE TRIOMPHE de Septime Sévère, les THERMES de Caracalla et de Dioclétien, témoignent de la décadence du goût en architecture. On doit encore nommer: l'AMPHITHÉATRE DE VÉRONE (Arena), en marbre blanc, pouvant contenir 22 000 spectateurs; l'AMPHITHEATRE de Nîmes, du temps d'Antonin; les

1. La colonne Trajane, modèle de la colonne Vendôme, compte 2500 figures représentant les victoires de Trajan sur Décébale. La colonne portait une statue de Trajan, qui fut renversée de bonne heure; Sixte-Quint la remplaça par celle de saint Pierre. Il frappa, à cette occasion, une médaille avec la devise: Exaltavit humiles. Les cendres de l'empereur, qu'on avait placées sous la colonne, ne furent pas respectées : quand Sixte-Quint, en 1585, ouvrit le sépulcre, il le trouva vide. « La colonne Trajane est pour la vie militaire des Romains ce que Pompéi est pour leur vie civile.» (Duruy.) Voy. les bas-reliefs publiés par Fröhner et Arosa, 1873. La représentation exacte des Barbares et des légionnaires est un côté original de l'art réaliste romain. (Bockh.) Il ne reste que le piédestal (avec reliefs) de la colonne élevée à Antonin le Pieux.

2. Il fit mettre à mort Apollodore de Damas, coupable d'avoir jugé défavorablement ses plans (Dion Cass., 69, 4). Cette tradition paraît d'ailleurs suspecte.

3. Philostrate l'appelle zpóvou péya ayaviopa. Les seize colonnes qui restent, ayant 2 mètres de diamètre et 20 de haut, sont les plus grandes de l'Europe. On se demande ce que sont devenus les matériaux disparus de ce temple, beaucoup plus vaste que la Madeleine.

L'arc d'Iladrien, à Athènes, est très médiocre.

4. Vidal de la Blache, 1872; Schillbach, l'Odéon d'Hérode, 1858 (all.).

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POMPÉI ET HERCULANUM.

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AMPHITHEATRES d'Arles, de Pola et de Trèves. Le temple de Balbeck (Héliopolis) fut commencé sous Antonin le Pieux; ceux de Palmyre datent du règne de Zénobie. Ils sont remarquables par leurs dimensions, mais d'un style déjà presque barbare. L'art antique s'en va1.

Le hasard d'une épouvantable catastrophe nous a permis, après plus de 1800 ans, de connaître, presque aussi bien que les Romains eux-mêmes, la disposition des maisons et la manière de bâtir au premier siècle de notre ère. Il faut dire ici quelques mots de cette découverte d'un passé enseveli, dont l'exploration nous réserve encore bien des surprises.

Pompéi et Herculanum 2. 1. L'éruption du Vésuve, en 79 après JésusChrist, a enseveli sous la cendre et la lave les deux villes de Pompéi et Herculanum, ainsi que Resina et Stabies3. Jusqu'au siècle dernier, Pompéi n'était encore connue que par sa ruine, racontée par Pline le Jeune, et toute trace en avait disparu. En 1748, deux vignerons rencontrèrent, en creusant le sol, des constructions antiques. Les fouilles, commencées presque aussitôt sous Charles III, et continuées par Murat et les Bourbons, ont été menées avec infiniment d'intelligence et de savoir, depuis 1860, par Fiorelli. Elles ont rendu à la lumière une ville romaine, dont les maisons étaient pleines d'œuvres d'art, les murs couverts d'inscriptions, d'enseignes, d'annonces électorales, etc. L'architecture privée et la vie sociale des Romains se sont éclairées pour nous de nouvelles lumières. Beaucoup d'objets d'art découverts à Pompéi (le Faune dansant, en bronze, les fresques de la maison du Poète, etc.) ont été transportés au musée de Naples. Ce sont surtout des bronzes d'un travail exquis, des peintures, des marbres, des bijoux. Les principaux monuments sont le Propylée du Forum triangulaire, le Palais d'Eumachia, le Temple de

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1. Wood, Ruines de Balbeck, 1757; Ruines de Palmyre, 1753.

2. Voy. Overbeck, Pompéi, 2 vol., 3° éd., 1876 (all.); Nissen, Études pompéiennes, 1877-88 (all.); Fiorelli, Gli scavi di Pompei d. 1861 al 1872, 1873; Descrizione di Pompei, 1875; Breton, Pompei, 1853; Marc-Monnier, Pompéi et les Pompéiens, 1864; Dyer, Pompéi, 1875 (angl.); Schöner, Pompéi, 1877 (all.); Presuhn, Fouilles de Pompéi de 1874 à 78 (all. complète Overbeck); Boissier, Promen. archéol., 1880; Pompei e la regione soterrata (vol. d'études), 1879; Chevalier, Herculanum et Pompéi, 1881. Pour les anciens ouvrages (très nombreux) v. p. 25 et l'Appendice. Fiorelli est le restaurateur des études pompéiennes. Avant lui on fouillait pour enrichir le musée de Naples : F. a posé en principe que le plus grand intérêt de Pompéi était Pompéi nême, et qu'il fallait surtout chercher à ressusciter une ville romaine. F. a rendu à plusieurs maisons de Pompéi les noms de leurs propriétaires (au lieu de maison du Faune, du Grand-Duc, de Cicéron, etc.), noms retrouvés au moyen d'inscriptions. Cf. Egger, Journal des Savants, juin 1881. Sur le dix-huitième centenaire de Pompéi, voy. Renan, Débats du 14 oct. 1879; le discours de Ruggiero, directeur actuel des fouilles, et le volume d'études publié à cette occasion.

3. Après un premier tremblement de terre en 63, Pompéi fut rebâtie en quelques années: sous la ville actuelle, on retrouve les fondations de deux villes plus anciennes, dont la première, ville de guerre samnite, est du vi° siècle. Les bourgeois de Pompéi vinrent fouiller après la catastrophe et emporter leurs objets les plus précieux. Ils ne retirèrent pas les cadavres (500 sur 12 000 h.); quelques-uns ont été retrouvés dans des poses d'une vérité saisissante, moulés avec soin, et exposés à l'entrée de Pompéi, dont ils ne sont pas la moindre curiosité. (Parthey, Acad. de Berlin, 1863; Tour du monde, 186k, I).

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