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femble récompenfer une charité fi ex

EXPLICATION
de la figure fuivante.

Les trois infcriptions en caracteres Chinois qu'on voit dans la table fuivante, ont été écrites de la propre main de l'Empereur de la Chine. Ce fut le 24 d'a vril de l'année 1711, la cinquantieme de fon regne, & le feptieme jour de la troisieme lune, que ce Prince donna ces infcriptions aux Peres Jefuites de Peking, pour la nouvelle églife, qu'ils ont élevée vers la porte de Teun-ching-muen. Dès l'année 1705 il voulut contribuer à la conftruction de cette églife, & il donna pour cela dix mille onces d'ar gent.

Les caracteres de l'infcription du frontifpice ont chacune plus de deux coudées (1) & demie Chinoises de hauteur.

Les caracteres des infcriptions de chaque colonne ont près d'une coudée Chinoife de hauteur.

(1) La coudée Chinoife eft au pied du Châte let de Paris, comme à-peu-près 29 font à 30.

Infcription du Frontispice.

AU VRAI PRINCIPE DE TOUTEs choses.

Infcription de la premiere Colonne.

IL EST INFINIMENT BON ET INFINIMENT JUSTE, IL ÉCLAIRE IL SOU

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TIENT IL REGLE TOUT AVEC UNE SUPRÊME AUTORITÉ ET AVEC UNE SOUVERAINE JUSTICE.

Infcription de la feconde Colonne.

IL N'A POINT EU DE COMMENCEMENT, ET IL N'AURA POINT DE FIN, IL A PRODUIT TOUTES CHOSES DÈS LE COMMENCEMENT, C'EST LUI QUI

LES GOUVERNE, ET QUI EN EST LE VÉRITABLE SEIGNEUR.

JE

LETTRE

DU PERE LE ROYER. (1)

Au Tong-king, le 15 de décembre de l'année 1707.

E vous ai parlé, dans la derniere Lettre que je vous écrivis l'an paffé.

(1) Cette lettre auroir dû être placée au tome XVI, pag. 21, à l'article qui traite du Tong

'd'une requête qu'un Apoftat avoit préfentée au Roi contre les Evêques, & contre les Miffionnaires de ce Royaume, dans laquelle il faifoit de moi une mention expreffe: car il y marquoit le temps de mon entrée dans le pays, les moyens que j'avois pris pour me cacher, les provinces que j'avois parcourues, & celles que je parcourois actuellement. Cette affaire, qui commença le 19 d'octobre de l'année 1705, ne fe termina que le 8 de septembre de l'année 1706, par une Sentence que porta le Gouverneur chargé par le Roi du foin d'examiner cette accufation. Il n'en a coûté que quelque argent aux Evêques, aux Miffionnaires & à quelques villages accufés de les avoir reçus.

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L'Apoftat n'avoit point parlé du lien de ma retraite, parce qu'il n'avoit pu le découvrir, malgré les perquifitions qu'il avoit faites; & parce que véritablement, depuis quatre ou cinq ans, je n'ai point de demeure fixe, ayant paffé tout ce temps-là dans mon bateau à parcourir mon diftrict qui eft fort étendu. Ainfi nul village n'a été cité, ni n'a eu à fouffrir à mon occafion. Main. tenant tout eft affez paifible. Il n'y a eu

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intentées contre des villages Chrétiens d'une des principales provinces. Comme le Gouverneur de cette province a obtenu tout récemment ce pofte, il écoute volontiers ces fortes de plaintes qu'on vient lui faire, parce qu'elles lui procurent de l'argent. Du refte, tout ce qu'il exige, fe réduit à des amendes pécuniaires; il ne contraint perfonne de renoncer au Chriftianifme, ni d'adorer les Idoles : il ordonne feulement de tenir les affemblées plus fecretes, & de cacher avec plus de foin les marques extérieures de Religion, comme font les croix, les chapelets, les médailles, &c., que le Roi a défendu dans fes Etats.

Les amendes qu'on impofe aux Chrétiens, ne laiffent pas d'être un grand obftacie à la propagation de l'Evangile. De pauvres gens qui ont à peine de quoi vivre, s'expofent difficilement à être long temps en prifon : car on les y retient jufqu'à ce qu'ils aient payé, & l'amende à laquelle ils ont été condamnés, & les autres frais de juftice: quand ils font infolvables, ce qui arrive très-fouvent, ils doivent s'attendre à languir plufieurs années dans les prifons. C'eft ce qui détourne un grand nombre d'Idolâtres d'embraffer le Chrif

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