Obrázky na stránke
PDF
ePub

même éloignement de l'idolâtrie que ceux d'Europe, foient perfuadés que ce font des cérémonies purement civiles & politiques. Car s'ils y trouvoient l'ombre d'un culte fuperftitieux, ils n'iroient pas dans la falle de Confucius avec les autres difciples de ce Philofophe, pour y recevoir les degrés, & ils ne brûleroient pas des parfums à l'honneur de leurs ancêtres.

VIII. Ce que le Pere Gozani dit des fables que les Juifs de la Chine ont ajoutées aux livres de l'Ecriture, paroît devoir s'entendre de la glofe plutôt que du texte. C'eft le génie de cette Nation de feindre des contes ridicules, pour expliquer certains endroits de l'Ecriture, qui leur paroiffent obscurs. Ceux qui aiment ces fables n'ont qu'à lire les Paraphrases Chaldaïques, le Beref chite Rabba, & le Commentaire de Salomon Jarchi fur la Genefe, ils y trouveront de quoi contenter leur curiofité.

IX. Il n'eft pas furprenant qu'il n'y ait point d'autel dans la fynagogue dont il eft ici parlé. Comme les Juifs ne font plus de facrifices, & qu'il ne leur eft permis de facrifier qu'à Jérufalem, un autel leur feroit fort inutile.

X. Lorfque le Pere Gozani a dit que

les Hébreux ont vingt-fept lettres, il a fans doute compris dans ce nombte les cinq lettres finales dont parle faint Jerôme (1), & qui ne font pas proprement des caracteres différens, mais une différente maniere d'écrire certains carac teres, en alongeant les traits à la fin des mots, au lieu de les recourber, comme on fait au commencement & au milieu, excepté le □ qui eft entiérement fermé.

(1) Caph, Mem, Nun, Phe, Tfade.

[ocr errors][ocr errors]

même éloignement de l'idolâtrie que ceux d'Europe, foient perfuadés que ce font des cérémonies purement civiles & politiques. Car s'ils y trouvoient l'ombre d'un culte fuperftitieux, ils n'iroient pas dans la falle de Confucius avec les autres difciples de ce Philofophe, pour y recevoir les degrés, & ils ne brûleroient pas des parfums à l'honneur de leurs ancêtres.

VIII. Ce que le Pere Gozani dit des fables que les Juifs de la Chine ont ajoutées aux livres de l'Ecriture, paroît devoir s'entendre de la glofe plutôt que du texte. C'eft le génie de cette Nation de feindre des contes ridicules, pour expliquer certains endroits de I'Ecriture, qui leur paroiffent obfcurs. Ceux qui aiment ces fables n'ont qu'à lire les Paraphrafes Chaldaïques, le Beref chite Rabba, & le Commentaire de Salomon Jarchi fur la Genefe, ils y trouveront de quoi contenter leur curiofité.

IX. Il n'eft pas furprenant qu'il n'y ait point d'autel dans la fynagogue dont il eft ici parlé. Comme les Juifs ne font plus de facrifices, & qu'il ne leur eft permis de facrifier qu'à Jérufalem, un autel leur feroit fort inutile.

X. Lorsque le Pere Gozani à dit que

les Hébreux ont vingt-fept lettres, il a fans doute compris dans ce nombte les cinq lettres finales dont parle faint Jerôme (1), & qui ne font pas proprement des caracteres différens, mais une différente maniere d'écrire certains carac teres, en alongeant les traits à la fin des mots, au lieu de les recourber, comme On fait au commencement & au milieu, excepté le qui eft entiérement fermé.

(1) Caph, Mem, Nun, Phe, Tfade.

[ocr errors][ocr errors][merged small]

LETTRE

Du Pere d'Entrecolles, Miffionnaire de la Compagnie de Jefus, à Monfieur le Mar quis de Broiffia, fur la mort du Pere Charles de Broiffia, fon frere.

A Jao-tcheou, le 15 Novembre 1704

MONSIEUR,

La paix de Notre Seigneur Jefus-Chrift.

Si je connoiffois moins votre vertu & la parfaite foumiffion que vous avez toujours eue aux ordres de la Providence, j'uferois de plus de ménagement que je ne fais, pour vous apprendre la perte affligeante que vient de faire notre Miffion, dans la perfonne de votre cher frere le Pere Charles de Broiffia. Je prévois ce qu'il vous en doit coûter pour faire à Dieu le facrifice qu'il exige de yous; j'en juge par la vive douleur que je reffens moi-meme de la perte d'un fi parfait ami.

Cependant, Monfieur, faites réflexion

« PredošláPokračovať »