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Virtus, repulsa nescia sordidæ,
Intaminatis fulget honoribus,

Nec sumit aut ponit secures
Arbitrio popularis auræ.

Virtus, recludens immeritis mori
Cælum, negata tentat iter via,

Cætusque vulgares et udam
Spernit humum fugiente penna.

Est et fideli tuta silentio

Merces : vetabo, qui Cereris sacrum

Vulgarit arcanæ, sub isdem
Sit trabibus, fragilemque mecum

Solvat phaselum. Sæpe Diespiter Neglectus incesto addidit integrum;

Raro antecedentem scelestum Deseruit pede Pæna claudo.

Brillant d'une beauté sans tache,
La vertu ne craint point d'humiliants refus;

Au gré du peuple et de ses veux confus,
Elle ne prend ni ne quitte la hache.
C'est
par

des sentiers inconnus
Qu'à l'immortalité conduisant ses élus,
Elle ouvre à leurs grands noms les sphères éternelles,
Et des hauteurs où l'emportent ses ailes,

Elle abaisse un vil dédaigneux
Sur la fange, où s'agite un vulgaire envieux.

Honneur encore au silence fidele!
Sa récompense est sûre. Oh! pour moi, je fuirais
Celui qui de Cérès a trahi les secrets;
Qu'un même toit, qu’une même nacelle

Ne nous réunissent jamais.
De nos dieux négligés la justice cruelle
A confondu par fois l'impie et l'innocent,

Et de son pied boiteux et lent,
La Peine a manqué rarement
Le Crime qui fuit devant elle.

CARMEN III.

Justum et tenacem propositi virum Non civium ardor prava jubentium,

Non vultus instantis tyranni Mente quatit solida, neque Auster

Dux inquieti turbidus Hadriæ,
Nec fulminantis magna manus Jovis;

Si fractus illabatur orbis,
Impavidum ferient ruinæ.

Hac arte Pollux et

vagus

Hercules Enisus, arces attigit igneas :

Quos inter Augustus recumbens Purpureo bibit ore nectar.

Hac te merentem, Bacche pater, tuæ Vexere tigres, indocili jugum

Collo trahentes; hac Quirinus Martis equis Acheronta fugit,

ODE IL

Rien n'émeut l'homme juste et ferme en ses desseins;
Rien ne peut ébranler son âme forte et grande :
Ni le front menaçant d'un tyran qui commande,
Ni d’un peuple égaré les ordres inhumains,
Ni les vents, qui des flots soulèvent la colère,
Ni la puissante main qui lance le tonnerre;
Si le monde écroulé se brisait en éclats,
Sur les débris du monde il ne tremblerait pas.
Ainsi Pollux, ainsi l'infatigable Hercule

Ont atteint l'Olympe, où César,

De ces deux héros digne émule, .
Au céleste banquet, près d'eux, boit le nectar;
Ainsi, divin Bacchus, par tes vertus guerrières,

Tu méritas d'y monter sur un char, Qu'indociles au joug conduisaient des panthères ; Ainsi de l’Achéron tu franchis les barrières, Romulus, quand Junon, dans le conseil des dieux, Fit entendre pour toi ce discours généreux :

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Gratum elocuta consiliantibus

Junone divis : « Ilion, llion

Fatalis incestusque judex
Et mulier peregrina vertit

In pulverem, ex quo destituit deos Mercede pacta Laomedon, mihi

Castæque damnatum Minervæ, Cum populo et duce fraudulento.

Jam nec Lacænæ splendet adulteræ
Famosus hospes, nec Priami domus

Perjura pugnaces Achivos
Hectoreis opibus refringit;

Nostrisque ductum seditionibus
Bellum resedit. Protinus et graves

Iras, et invisum nepotem,
Troica quem peperit sacerdos,

Marti redonabo. Mlum ego lucidas
Inire sedes, ducere nectaris

Succos, et adscribi quietis
Ordinibus patiar deorum.

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