Noble sang des rois, tes aïeux, A soulever l'Olympique poussière; Terrarum dominos evehit ad deos; Hunc, si mobilium turba Quiritium Certat tergeminis tollere honoribus; Luctantem Icariis fluctibus Africum Mercator metuens, otium et oppidi Multos castra juvant, et lituo tubæ La palme est le prix glorieux L'autre, à remplir ses greniers spacieux De tous les blés de l'Afrique fertile. Celui qui met sa joie à cultiver son champ, Sur un vaisseau de Chypre, au prix des biens d'Attale, N'ira point, nautonnier tremblant, Tenter une mer inégale. Le riche marchand qui s'alarme, Que la pauvreté lui présage, Avec bonheur fête ses vieux tonneaux. Oubliant une épouse aimante, Le chasseur brave un air glacé Pour atteindre le cerf que sa meute a lancé, Seu visa est catulis cerva fidelibus, Seu rupit teretes Marsus aper plagas. Ou le sanglier Marse, à la dent menaçante, pu retenir une toile impuissante. Pour moi, des doctes fronts inestimable prix, Le lierre aux immortels m'égale ; Aux Nymphes des forêts les Satyres unis, Leurs cheurs légers et leur danse rivale, Le frais mystérieux des bois, Tout déjà m'arrache au vulgaire : Que Polymnie, Euterpe, accordent à ma voix De s'unir à leur flûte, à leur lyre légère ! Mais si parmi les poètes fameux Tu daignes me compter, Mécène, jusqu'aux cieux J'irai porter un front justement glorieux. |