Ira Thyesten exitio gravi Stravere, et altis urbibus ultimæ Stetere causæ cur perirent Funditus, imprimeretque muris Hostile aratrum exercitus insolens. Compesce mentem. Me quoque pectoris Tentavit in dulci juventa Fervor, et in celeres iambos Mutare quæro tristia; dum mihi Fias recantatis amica Opprobriis, animumque reddas. La colère a causé tous les maux de Thyeste; De plus d'une ville en renom Elle entraîna la ruine funeste, Et cédant à sa voix, des vainqueurs insolents De la colère aussi j'ai senti les élans, Pardonne-moi de plus doux sentiments Succèdent à ce fiel; j'eus tort, je me repens De ces vers odieux qu'aujourd'hui je renie ; Rassure donc mon cœur et rends-moi mon amie. CARMEN XVII. AD TYNDARIDEM. Velox amænum sæpe Lucretilem Usque meis, pluviosque ventos. Impune tutum per nemus arbutos Olentis uxores mariti; Nec virides metuunt colubras, Nec martiales hæduleæ lupos ; Valles et Usticæ cubantis Lævia personuere saxa. Di me tuentur; dis pietas mea Manabit ad plenum benigno, Ruris honorum opulenta, cornu. ODE XVII. A TYNDARIS. Pour Lucrétile et ses riants coteaux, Où se couche à demi la colline d'Ustique, Sans défiance, à travers les forêts, Dans ses écarts le chevreau suit sa mère, Cherchant, avec le thym, les arbousiers discrets, Ni les loups affamés, ni la verte vipère. Les dieux, Tyndaris, sont pour moi; Les dieux aiment mes chants, ma piété profonde; Comme d'une corne féconde, Tous ces riches tributs, fragile honneur des champs; Ici, dans un vallon tranquille, Hic in reducta valle caniculæ Vitabis æstus, et fide Teïa Dices laborantes in uno Penelopen vitreamque Circen. Hic innocentis pocula Lesbii Duces sub umbra; nec Semeleïus Cum Marte confundet Thyoneus Prælia; nec metues protervum Suspecta Cyrum, nec male dispari Et scindat hærentem coronam Crinibus, immeritamque vestem. |