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SATYRA SECUNDA.

Gratulatur Macrino fapientiam, qui non nifi recta fuperos rogat, inde perftringens ftulta, & vana mortalium vota. Tum verò oftendit non deeffe qui aliud voto velle, aliud omnino re agere videantur. Denique irridet cos, qui fua ipforum opinione deos metiantur, qui eos. demereri fufo pecudum cruore putent, neque intelligant nulla re certiùs, quam virtute delectari.

H

Unc, Macrine, diem numera meliore la

pillo

Qui tibi labentes apponet candidus annos.

Funde merum Genio. non tu prece pofcisemaci,

ર...

EEEEEEEEEE

SECONDE SATYRE

DE PERSE.

Il louë un Philofophe qui fçait ce qu'il doit defirer, prenant occafion de condamner les prieres que la plupart des hommes font aux Dieux.. Il fait voir qu'il y en a beaucoup qui s'opposent eux-mesmes à l'effet de leurs demandes. Enfin il fe moque de la folie de ceux qui mefurent la fageffe des Dieux à leur gré, qui pretendent les appaifer par de vains Sacrifices, & qui ne voyent pas que rien ne leur peut eftre agreable que la

verty..

C

Elebres avec joye, mon cher Macrin, cet heureux jour, qui revient augmenrer le nombre de vos années. Prefentez du vin au Genie, qui a prefidé à voftre naiffance.

Ne foyés point en peine de chercher un plus grand Sacrifice. Vous ne voulés point acheter la faveur des Dieux à force de prefents: Vous ne leur demandés point des chofes que vous n'oferiés hazarder de leur dire qu'en les priant à l'écart.

La plus grande partie des autres Romains fe cache, pour offrir de l'encens. Ils n'ofent faire connoiftre, ce qu'ils defirent. Il n'eft pas aifé de bannir des Temples ces fortes de prieres, que l'on n'ofe prefque confier à fa langue, & que l'on prononce tout bas. On dit aux Dieux ce que l'on auroit honte de décou vrir aux hommes.

L'honnefteté, la gloire, la vertu, tout ce la fe demande à haute voix, on ne craint point d'eftre entendu. Mais on prononce tour bas, en foy- mefme, tout au plus entre les dents.

O Dieux, fi mon Oncle mouroit bientoft! Si Hercule m'eftoit affés favorable, pour me faire trouver un threfor. Si ce jeune enfant ne vivoit point, il m'en viendroit de grands biens. Je fuis fon principal heritier. Il ne fe porte pas déja trop bien. Il est tout mal fain. Il a une bile, qui le confu. me. Voilà la troifiéme femme que Nerius meine au bucher. Ce feroit le moyen de devenir bien-toft riche, fi la mefme chofe m'ar rivoit..

Que nifi feductis nequeas committere divis.

At bona pars procerum tacita libavit acerra.

Haud cuivis promptum eft, murmurque,humi lefque fufurros

Tollerede templis, & aperto vivere voto. Mens bona, fama fides, hac clare, & ut audiat

hofpes:

Illa fibi introrfum, & fub lingua murmurat: ô fai

Ebullit patrui præclarum funus! &, ô sĩ

Sub raftro creper argenti mihi feria dextro

Hercule! pupillumve utinam, quem proximus

hares

Impello, expungam! amque eft fcabiofus,

acri

Bile tumet. Nerio jam tertia ducitur uxor. Hac fancte ut pofcas, Tiberino in gurgite mer. gis

Mane taput bis, terque & noctem flumine pur-

gasi

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Heus age, refponde (minimum eft quod fcire laboro :)

De fove quid fentis? eftne ut præponere cures

Hunc cuiquam ? cuinam & vis Staio? an scilicet hares?

Quis potior judex, puerifve quis aptior orbis?

Hoc igitur, quo tu Jovis aurem impellere ten

tas

Dic agedum Stajo: prô Jupiter, ô bone, cla

met,.

Jupiter! at fefe non clamet Jupiter ipse,

Ignoviffe putas, quia cum tonat, ocyus ilex ·

Sulfure difcutitur facro, quam tuque, domuf que ?

An quia non fibris ovium, Ergennaque juben

te

Trifte jaces lucis, evitandumque bidental,

Idcirco ftolidam præbet tibi vellere barbam

Iupiter?

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