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Qui fatis eft menfis: laudant hoc numina ruris,

Quorum ope, & auxilio

grata poft munus arifta Contingunt homini veteris faftidia quercus. Nil vetitum feciffe volet, quem non pudet alto Per glaciem perone tegi, qui fammovet Euros Pellibus inverfis, peregrina, ignotaque nobis Ad fcelus, atque nefas quocunque eft, purpura ducit

Hac illi veteres præcepta minoribus: at nunc
Poft finem autumni media de nocte fpinum
Clamofus invenem pater excitat: accipe ceras,
Scribe puer, vigila, caufas age, perlege rubras
Maiorum leges, aut vitem pofce libelle.
Sed caput intactum buxo, narefque pilofas
Annotet, & grandes miretur Lalius alas.
Dirue Maurorum Artegias, caftella Brigantum,
Ut locupletem aquilam tibi fexagefimus annus
Afferat, aut longos caftrorum ferre labores
Si piget, & trepido folvunt tibi cornua ven-

trem,

Cum lituis audita, pares quod vendere poffis,

Pluris dimidio, nec te faftidia mercis

Ullins fubeant ableganda Tiberin ultra,
Nec credas ponendum aliquid difcriminis inter
Unguenta & corium. lucri bonus eft odor.ex.

re

Qualibet. illa tuo fententia femper in ore

Verfetur Diis atque ipfo fove digna Poëta: Unde habeas quærit nemo, fed oportet ha÷

bere.

Hoc monftrant vetula pueris pofcentibus assem Hoc difcunt omnes ante alpha & beta puella. Talibus inftantem monitis quemcumque pa

rentem

Sic poffem affari: dic & vaniffime! quis te
Feftinare jubet? meliorem prasto magistro
Difcipulum. fecurus abi vinceris ut Ajax
Prateriit Telamonem, ut Pelea vicit Achilles..
Parcendum eft teneris, nondum implevere me-
dullas

Nativa mala nequitia: cum petere barbam:
Creperit,& longi mucronem admitere cultri,,
Falfus erit teftis, vendet perjuria furama.

qu'elle a. Tu ne dois point prendre garde à la difference qu'il y a entre la fenteur d'une tannerie, ou celle de la boutique d'un parfumeur. L'odeur du gain, de quelque endroit qu'il puiffe venir, eft toûjours bonne. Que cette belle Sentence d'un Poëte, & qui meriteroit d'avoir efté dite par un des Dieux, & par Jupiter mefme, foit toûjours dans ta bouche. Perfonne ne demande, où tu en as pris; mais fi tu en as, Il en faut amaffer. On te l'a dit, dés que tu eftois enfant, & on t'accoûtumoit à garder ce que je te donnois. On le dit aux filles mefmes. Ce doit-estre là tout l'alphabet de la Jeunesse,

Je pourrois, ce me semble, parler de cette forte à ce pere fi avare. Dis-moy, je te prie, eft-il neceffaire que tu donnes tous ces confeils à ton fils? Qui t'oblige à le preffer fi fort, & à le faire lever de fi grand matin? Je parie que le Disciple fera plus habile, que fon

Maitre. Va, tu en dois eftre fort affuré. Il te furpaffera, & tu ne feras que Telamon, ou que Pelée auprés de cet Ajax, & de cet Achylle. Epargne prefentement fa jeunesse. Il n'eft pas encore temps que les femences des vices, qui font encore au fond de fon cœur, paroiffent au dehors. Mais quand il commencera à peigner sa barbe, & à la couper avec la pointe des cifeaux, il portera hardiment un faux témoignage, il donnera à un prix medioTome II.

G

cre,tel parjure qu'on luy demandera. Ne crains pas que l'Autel de Ceres, ou que Ceres ellemefme l'en empefche. Crois deja que tu vois porter au bûcher ta belle fille, fi elle eft entrée dans ta maifon avec une dot, qui merite qu'il face un crime. Ah, de quelle cruelle main fera t-elle careffée, pendant son sommei! Tu croyois qu'il falloit effuyer mille dangers fur la mer & fur la terre pour acquerir des richeffes. 11 a trouvé une voye bien plus ayfée. Car quelle peine y a. t-il à commettre les plus grands crimes?

Je ne luy ay jamais donné ces mauvais confeils. Je ne l ay jamais porté, qu'à prendre foin de fa fortune Je fçays bien que c'est ce que vous dirés un jour. Mais je vous declare désà prefent, que vous eftes la caufe de tout le mal qu'il con mettra, puifque fon éducation a efté en voitre pouvoir, & que vous luy avés appris les commencemens de tous les defordres. Car, quiconque infpire la paffion des richeffes, quiconque rend les enfans avares, en leur donnant de mauvais confeils; enfin, quiconque leur permet de mentir & detromper, pour doubler, & tripler leur patrimoi ne, & leur lafche entierement la bride, pourra-t-il les arrefter quand il le voudra, Ils ne peuvent plus eux-mefmes fe retenir. Ils font entraifnés, & ne le fouvenant plus de ce que vous leur avés dit, ils fuivent leur penchant.

Exigua, Cereris tangens aramque, pedemque. Elatam jam crede nurum, fi limina veftra Mortifera cum dote fubit, quibus illa preme

tur

Per fomnum digitis? nam quæ terraque, mari

que

Acquirenda putes, brevior via conferet illi.

Nullus enim magni fceleris labor. hac

quam

Mandavi, dices olim, nec talia fuafi.

ego nun

Mentis caufa malæ tamen eft, & origo penesta
Nam quifquis magni cenfus præcepit amorem,
Et lavo monitu pueros producit avaros,
Et qui per fraudes patrimonia conduplicare
Dat libertatem, & totas effundit habenas
Curriculo: quem fi revoces, fubfiftere nefcit,
Ette contempto rapitur, met fque relicts.
Nemo fatis credit tantum delinquere, quan-

tum

Permittas, adeo indulgent fibi latius ipfi
Cum dici juveni, ftultum,qui donet amico,

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