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SATIRES

DE

JUVÉNA L,

TRADUITES

PAR M. DUSAULX,

Ancien Commissaire de la Gendarmerie, de
l'Académie Royale des Inscriptions
Belles Lettres, & de celle de Nancy.

VESTRA RES AGITUR.

&

SECONDE ÉDITION.

A PARIS,

Chez M. LAMBERT & F. J. BAUDOUIN,
Imp. Libraires, rue de la Harpe, près S. Côme.

M. DCC. LXXXII.

Koninklijke
Bibliothick

te's Kliger.

A MONSIEUR

BERTHRAND DE CŒUVRES.

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JE vous dédie cette Traduction, comme à celui qui a sur mon cœur les droits les plus anciens. Elevés ensemble vous m'avez appris à chérir la veriu dans un âge où l'on n'en connoît guère que le nom; & depuis cette heureuse époque, notre amitié n'a fait que s'augmenter de jour en jour, malgré la distance des lieux que nous habitons.

Il est certain, mon Ami, mais vous n'en conviendrez pas, que je dois mes mœurs à vos exemples, mon bonheur à vos conseils. N'est-ce pas vous qui, dès votre plus tendre jeunesse, preniez sur vos plaisirs de quoi soulager secrettement les malheureux ? N'est-ce pas vous, car j'aime à le publier, qui, de concert avec une autre moi-même, m'avez retenu fur le bord du précipice lorsqu'une passion furieuse égaroit mon esprit?

1

Il est tems de le déclarer : c'est vous qui, déposant votre fortune entre mes mains... entre les mains d'un joueur ! m'écriviez : "Maintenant ruinez-moi, si vous l'osez; allez, je serois moins à plaindre que vous: » mais tout me rassure, je ne vous regarde plus, désormais, que comme un Déposi

» taire".

Ceux qui nous connoissent l'un & l'autre, ne seront pas surpris du foible hommage que je vous rends: ils diront que je tâche, autant qu'il est en moi, d'acquitter une dette sacrée; & s'ils ont un reproche à me faire, ce sera, n'en doutez point, de m'être privé, par égard pour vous, du plaisir de célébrer tant d'autres vertus d'autant plus estimables que vous les pratiquez en silence.

Je suis & m'honore d'être votre Ami.

DUSAULX.

1 J'ai déjà consigné ce trait de caractère, dans l'Ouvrage intitulé: De la passion du jeu, depuis les tems anciens jusqu'à nos jours. Part. II. Chap. xxxI. p. 147.

CETTE nouvelle Édition offre un nouveau travail, tant sur le texte que sur la traduction ce qui peut m'arriver de plus heureux, c'est qu'on ne s'apperçoive pas de ce travail ; & que l'on m'accueille, cette seconde fois, aussi favorablement que la première.

On verra dans les Notes, que je n'ai rien négligé pour acquérir l'intelligence des passages les plus difficiles; & que j'en ai, peut-être, expliqué quelques-uns qui n'avoient pas encore été bien entendus. Je ne me flatte pas, néanmoins, d'avoir tout éclairci : mais quand l'évidence me manque, j'ai soin d'en avertir.

Le Discours préliminaire de la première Édition, ne consistoit qu'en un simple parallèle entre Horace & Juvénal : j'ai conservé ce parallèle, à peu-près tel qu'il étoit , par respect pour le Public qui paroît l'avoir approuvé.

Cette fois, j'ai repris les choses de plus haut, & je suis entré dans un plus grand

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