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dite Rebellion foient obligez de 1716. fortir de ce Royaume au plûtôt, & que S. A. R. déclare qu'elle ne ,, permetra pas que lesdits Rebelles puiffent jamais retourner en Fran,, ce, ni que d'autres Perfonnes condamnées & déclarées Rebelles puifsent en aucun tems entrer ou demeurer dans le Royaume.

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,, S. A. R. eft trop raifonnable & ,, trop éclairée, pour ne pas voir ,, toute la juftice & la force de cette ,, demande. La Grande Bretagne

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ne fauroit être en fûreté ni tran, quille, tant qu'elle verra des Per,, fonnes, qui ont confpiré & entrepris à force armée la ruine & la fubverfion totale de leur Patrie, " reçûes & entretenues dans fon ,, voifinage. La France meine ne fauroit être affurée, qu'elle ne fût de nouveau expofée à porter le blâme de leurs mauvaises prati"ques.

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LE Roi de la Grande Bretague & la Nation fe croioient fort en fûreté du côté de la Fran,, ce par le Traité folemnel d'U,, trecht, par lequel le Prétendant eft exclus pour toûjours de la » Fran

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1716., France, & par lequel la France ", s'oblige de ne lui donner aucun ,, fecours, ni de Vaiffeaux, ni d'Ar„mes, ni de Munitions de guerre,

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ni d'Argent, ni d'Officiers, ni de ,, Soldats, ni de Confeils, directe,,ment ni indirectement. Ces MefGeurs arrivent, demandent refuge ,, & azile en France: ils n'y font », pas plûtôt, que par la commodité du voifinage & la facilité du , commerce de lettres ils tra"ment & forment une noire & dé,,teftable trahifon contre leur Pa ,, trie, qui fur la foi du Traité étoit defarmée & fans défense: mal,, gré ce Traité, ils trouvent le moien de faire entrer le Prétendant en France; & par leurs intrigues, ils lui font trouver Vaiffeaux, Armes, Munitions de guerre, Officiers, Soldats & Argent, avec laquelle affiftance le Prétendant a envahi ac,, tue lement la Grande Bretagne, où il a caufé des dommages infinis à la ,, Nation.

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S. A. R. peut s'imaginer fi la Grande Bretagne peut refter dans ,, une fituation auffi violente que seroit celle où elle fe trouveroit, aiant

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,, ces Rebelles dans fon voifinage, ,, prêts à porter le feu & le fang dans ,, le cœur de la Patrie, & à y renou,, veller toutes les horreurs de la Rebellion. Dans cette fituation, la Grande Bretagne feroit obligée d'avoir toûjours les armes à la main, & ,, tourmentée par des foupçons & des ,, inquiétudes continuelles, condition plus dure qu'une guerre ou,, verte, à une Nation qui aime à vi" vre en paix avec tous fes Voifins, & qui eft jaloufie de la confervation de fes Loix & de fa Liberté.

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S. A. R peut voir par les Adreffes unanimes des deux Chambres du Parlement au Roi, de quel œil la Nation regarde cette fituation incertaine & violente. Le Roi a le bonheur de fes Sujets trop à "" cœur, pour ne pas entrer vivement dans leurs fentimens & dans leurs intérêts, & il fe flatte qu'à cette ,, occafion, S. A. R. ne lui refufera "pas une preuve fi jufte de fon amitié, & du defir qu'Elle a d'entretenir une bonne intelligence entre les deux Nations.

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1716.

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1716.", de la Grande Bretagne efpére que S. A. R. le Régent voudra bien ,, joindre des inftances efficaces à celles de S. M. auprès de Monfieur le 99 Duc de Lorraine, pour que ledit Duc ne permette pas que le Prétendant retourne dans fes Etats.

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LE Comte de Stairs a ordre auffi de faire fouvenir S. A. R. de la Déclaration qu'Elle a faite, que les Officiers dans le fervice de France qui fuivront le Prétendant dans l'invafion de la Grande. ,, Bretagne, feront caffez. Et le Roi eft perfuadé, que S. A. R. ne per,, mettra pas que les Officiers Généraux Colonels & autres qui ont fuivi & affifté le Prétendant dans la Rebellion, foient jamais emploiez de nouveau dans le fervice de Fran,, ce, & que s'il arrive que quelquesuns defdits Officiers retournent, ou foient déja retournez en France, S. A. R. les fera punir de telle maniére qu'il paroîtra que S. A. R. & le Gouvernement defaprouvent hautement leur procédé, formellement contraire au Traité d'Utrecht.

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AFIN qu'il n'y ait point de mé» prife

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,, prife dans une matière fi importan- 1716.
te & fidélicate, le Comte de
Stairs a ordre de demander une
,, Réponse par écrit à fon Mémoi-
re, laquelle il fouhaite fort être
telle, qu'elle puiffe contribuer à
rétablir la bonne intelligence entre
les deux Nations.

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UNE Déclaration auffi ferme mettoit S. A. R. dans la néceffité d'opter. En un mot, il falloit qu'il fatisfit la Grande Bretagne, en refufant un azyle au Chevalier de Saint George, ou qu'il fe brouillât avec cette Cour qu'il lui importoit de ménager, en confervant un Hôte inutile à fes amis & à lui-même, & incommode à fes Protecteurs. Enfin, il prit le premier parti, par le confeil de l'Abbé du Bois qui le deter⚫mina, & il fit au Comte de Stairs la réponse qui fuit, après avoir fait connoître fes refolutions au Chevalier de Saint George, qui prit la route d'Avignon.

de S. A.R.

,, SON Alteffe Roiale s'intéreffant Réponse très fincérement à la gloire & aux ,, avantages du Roi de la Grande Bre

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