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MONSEIGNEUR

LE DUC DE BOURBON PRINCE DE CONDE

TOA

tellement porté pour ce Prince, qu'il 1715 lui dit enfuite que deux Evêques, & le Pere le Tellier, avoient été nommez par le feu Roi pour être du Confeit de Conscience; mais qu'il le fuplioit d'en composer un, pour la diftribution des Bénefices. Il faifit cette occafion de faire plaifir au Parlement, & joignit à la grace qu'on lui demandoit la promeffe d'y faire entrer un Magi ftrat de ce Corps, à fon choix, qui aimât la Patrie, qui connût les véritables interêts du Roiaume, & qui prît foin que les Libertez de l'Eglife Gallicane ne fuffent point bleffées. Monfieur l'Abbé Robert, Confeiller de la Grande Chambre, remercia cé Prince: de l'estime qu'il témoignoit avoir pour le Parlement.

DANS l'inftant,Monfieur le Duc de Bourbon joignit fes prieres à celles du Duc Régent, & ils reprefentèrent que le Teftament du feu Roi donnoit au Duc du Maine la Sur-Intendance de l'éducation du jeune Roi, la Garde de fa perfonne, & le Commandement des Troupes de fa Garde & de toute fa Maifon. Là-deffus le Parlement accorda le Commandement de toutes les Troupes à Son Alteffe Roiale, & ceA 6.

lui

1715.

Droit de temontrances rendu au

lui de la Maison du Roi à Monfieur le Duc, en qualité de Grand Maitre. Le Duc du Maine fut déclaré SurIntendant de la Garde & de l'éducation du Roi, avec le commandement du Guet ordinaire, fous l'autorité du Régent. Mais foit par amour pour la tranquillité,ou par confideration pour le Duc d'Orleans, le Duc du Maine. demanda d'être déchargé de cette Garde, ce que l'Affemblée lui accorda; & le Régent prit cette charge fur lui, en répondant de tout ce qui pourroit en arriver.

LA jufte déférence du Parlement envers S. A. Roiale ne fut pas peu reFarlement. Compenfée. Le Duc Régent promit à cet illuftre Corps de révoquer inceffamment par un Edit les Ordonnances. de 1667. & de 1673. & lui rendit la prérogative de faire des representations au Roi pour le bien de fes Sujets, avant d'enregistrer les Edits. Par là ce Prince témoigna fa fageffe & fa bonne volonté pour le Peuple. L'union s'affermit dans la Famille Roiale. La France fut charmée de la décision du Parlement, & les Parifiens entre autres fe fignalerent par la joie qu'ils en firent paroitre.

CH

ment de

CEPENDANT Son Alteffe Roiale fe 1715. trouva tout à coup accablée d'affaires; outre que le Roiaume étoit chargé de dettes que le feu Roi avoit contractées. dans les nombreuses & longues Guerres qu'il avoit foutenuës, & que le paiement de ces dettes fembloit être une chose impoffible. Le Duc Régent pourvût à tout, en établiffant un Con- Etabliffes feil de Régence, un de Guerre, un des plufieurs Finances, un de Marine, un des Affai-Confeils.. res étrangeres, un pour celles du dedans du Roiaume, & un de Confcience. DANS celui de Régence étoient les Ducs de Bourbon & du Maine Comte de Touloufe, le Chancelier, le Marechal de Villeroi, le Duc de Saint Simon, les Marechaux d'Harcourt & de Bezons, & le Marquis de Torci, le feul qui y eut voix déliberative. Il fut chargé des Placets & Raports qui devoient être faits à la Régence, dont l'Evêque de Troyes, & les quatre Secretaires furent auffi Conseillers. Mais Meffieurs le Pelletier de Souzy & d'Agueffeau n'y entrerent que lorfqu'ils y étoient mandez.

le

LE Confeil de Guerre fut compofé du Marechal de Villars Préfident, du Duc de Guiche chargé du détail de A 7 l'in

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