1716.,, tagne, a appris avec d'autant plus de plaifir le fuccès de fes armes en "Ecoffe, qu'en même tems que cet événement affure la tranquillité des 99 Roiaumes de la Grande Bretagne, " il fera ceffer les faux bruits répan " 39 dus fans fondement par les Ennemis du repos public, pour altérer la confiance & l'amitié que le Roi veut conferver avec le Roi de la Grande "Bretagne, & qui a toûjours fait un des principaux objets des vûës de S. A. R. & comme Elle veut fatisfaire exactement au Traité d'U,,trecht, Elle a déja emploié l'autorité qui lui eft confiée pour faire fortir le Chevalier de Saint Geor"ge du Roiaume, & Elle conti"nuera de fe fervir de la même au,, torité pour s'oppofer à ce qu'il ", puiffe y rentrer en quelque tems », que ce foit, & fous quelque pré,, texte que ce puiffe être. ,, A l'égard des Fugitifs qui font », paffez d'Angleterre dans le Roiau,, me, ou qui pourroient y paffer à ,, l'avenir, quoique perfonne n'i,,gnore quelles font les Loix de l'Azile dans tous les Etats Souve,, rains, S. A. R. voulant faire connoître noître au Roi de la Grande Bre- 1716. ,, tagne combien le Roi eft éloigné de fouffrir que qui que ce foit puiffe abufer de celui du Roiau,, me, pour entretenir dans la Grande Bretagne des intelligences ca"pables d'en troubler la tranquillité, Elle entrera de concert avec le Roi de la Grande Bretagne dans tous les moiens qui paroîtront convenables pour prévenir un pareil abus, & pour maintenir la bonne intelligence, en éloi,, gnant tout fujet d'ombrage. Et c'eft auffi pour faire connoître combien S. M. eft éloignée de tolérer la témérité de ceux qui oferoient agir contre fes inten,, tions, qu'Elle a rendu un Edit contre ceux des Officiers de fes ,, Troupes qui font fortis de fon Roiaume fans fa permiffion. " S'IL eft vrai, comme le mar,, que le Comte de Stairs, que l'An,, gleterre étoit defarmée & tranquille fur la foi des Traitez, il ne l'eft pas moins auffi que qui que ,, ce foit n'a pû dire avec vérité, ,, que jamais S. M. ait voulu profiter de cette disposition pour. la Tom. I. دو F رو trou 1716.,, troubler, ni qu'Elle ait accordé par l'état où il s'eft trouvé en Ecoffe dénué de toutes les chofes nécefpour une pareille entre faires », prife. S. M. voit avec plaifir les mar ,, ques d'une parfaite intelligence entre le Roi de la Grande Breta"gne & fon Parlement, puifque ce doit être le plus folide fondement de la gloire de ce Prince & du bonheur de ses Peuples. S. A. R. ,, y prendra toûjours beaucoup de ,, part, & comme Elle défire bien véritablement de conferver l'amitié de S. M. Britannique, Elle n'oubliera rien pour lui marquer combien Elle eft fenfible aux témoi,,gnages, `qu'Elle en reçoit. Elle ,, ne fera auffi aucun office directement ni indirectement pour détourner Monfieur le Duc de Lor» raine " رو " raine d'accorder aux inftances du 1716% Roi de la Grande-Bretagne ce qu'il ", voudra lui faire demander par rap ,, port au féjour du Chevalier de Saint George dans fes Etats, & comme Elle s'intéreffe véritablement à la fatisfaction de S. M. Bri,,tannique, Elle verra avec beaucoup de plaifir tout ce qui pourra y contribuer. Mais S. A. R. eft perfuadée en même tems, que le Roi de la Grande Bretagne ne lui demandera pas de faire auprès d'un ,, Prince, fur lequel le Roi n'a point d'autorité, des démarches qu'Elle ne pourroit établir fur aucun fondement folide, & qui n'ajoûteroient rien à l'effet des puiffantes inftances de S. M. Britannique. " دو DES réponses auffi précises & auffi claires doivent faire connoître quelles font les véritables dif,, pofitions du Roi, & ne laiffent aucune obfcurité fur le défir que S. A. R. a toûjours eu de ména,, ger l'amitié du Roi de la Grande Bretagne, & de contribuer en tout " ce qui pourra dépendre de fes foins & de l'autorité qu'Elle exer,, ce, à l'établiffement & au main" tien F. 2 J 1716.,, tien d'une étroite intelligence Octroi pour la Compagnie de Guinée. f " L'EXPULSION du Prétendant, & la défense faite aux François de commercer dans la mer du Sud étoient deux affaires avantageufes au dernier point à la Grande Bretagne, dont elle avoit obligation au Duc Régent. Il étoit tems qu'il fongeât à faire quelque chofe pour la France. C'eft pourquoi il permit aux François le commerce des côtes d'Afrique, & leur accorda les privileges fuivans. Savoir, en premier lieu, que les Négocians du Roiaume, non encore compris dans le Privilege accordé par le feu Roi aux François qui s'affocierent l'an 1585, fous le titre de Compagnie de Guinée, pourroient faire en toute liberté à l'avenir le commerce, non feulement des Negres, mais aufsi de la poudre d'or & des autres marchandifes, qu'ils tireroient des côtes d'Afrique, depuis la Riviere de Serra Liona inclufivement jufqu'au Cap de Bonne Efpérance, à condition de n'équiper leurs Vaiffeaux que dans les Ports |