Ports de Rouen, la Rochelle, Bour- 1716. deaux & Nantes, & de s'engager par une déclaration au Greffe de l'Amirauté du lieu de leur départ à ne décharger aucune partie de leur Cargaison que dans lesdits Ports. On exi . geoit en second lieu qu'ils paieroient au Thresorier de la Marine vingt livres pour chaque Negre qu'ils auroient embarqué en Afrique, & trois livres pour chaque tonneau de Mara chandise qu'ils en apporteroient. En troisieme lieu, on déchargeoit leurs marchandises de la moitié de tous, droits d'entrée, mis ou à mettre. En quatrieme lieu lieu, si celles qu'ils poro, toient en Afrique étoient de fabrique du Roiaume, elles ne devoient paier, aucun droit de sortie. Enfin, celles, qui seroient tirées de Hollande & des Païs du Nord pourroient être débarquées & laissées en entrepôt dans les susdits Ports , fi elles étoient destinées pour le commerce de la Guinée, AUTANT que cette déclaration fit Nouveaux de plaisir au Public, autant il fut méo Edits. content de plusieurs Edits, qui parurent au commencement d'Avril. On vit une Déclaration qui fixoit une dis F 3 1716. diminution des especes au treize du mois suivant. Il fut fait défense à tous Orfévres, Jouailliers & autres d'acheter de l'or & de l'argent mis en Quvre, appartenant aux Fermiers & anx Gens d'affaires, & il fut défendu en même tems aux Graveurs d'en ôter les armes, chiffres & autres marques. Il fut ordonné par un autre Arrêt de porter à la Monnoie les anciennes especes d'or & d'argent, qui avoient été mises en dépôt chez des Notaires, & de les échanger en nouvelles especes, faute dequoi ceux qui en étoient les Propriétaires souffriroient la perte de la diminution. Un autre supprima 'les vingt parties des rentes, établies par les Edits des mois d'Août & Decembre précédens, auffi bien que les quarante offices de Controlleurs & autant de Paieurs, créeza par les mêmes Edits. Voiage de JE passe sous filence diverses autres Chevalier déclarations sur des matieres du même genre. Je ne m'arrêterai pas d'avantage à ce qui regarde la Constitution. C'étoit toujours la même chose. Force lettres, force Mandemens, beaucoup de chaleur dans les deux partis, peut-être beaucoup d'entêtement d'un l'Abbé à Romeo côté, côté, & de l'autre des vues basses & 1716. L A Religion produisit d'autres Scc. Craintes F4. hen 1716. hendoient tout du zele impétueux des Ecclesiastiques, zele qui brûle tout ceux de de Guien- Guienne & de Languedoc refusèrent vement des de paier la capitation du dixieme deTroupes. nier, alléguant pour raison qu'on avoit promis d'abolir cette Taxe, dès que ja Guerre auroit été terminée. Ladessus, S. A. R. y fit marcher des Troupes, sous la conduite du Maré chal I Troubles chalde Berwick, auquel on donna pour 1716. Lieutenans Generaux les Marquis de Surville & de Silly. En même tems, le Maréchal de Montrevel, qui commandoit en Guienne, aila commander en Alsace, où on envoia six vieux Régimens de Baionne, qui avoient à leur tête le Marquis d'Ambres, frere du Duc d'Arpajon, & trente Bataillons qui étoient en Alsace pafferent fur les' Frontieres d'Espagne. Des mouvemens ausii singuliers ne pouvoient que surprendre &embarasser ceux qui les voioient. D'un côté, de grands corps d'armée étoient en marche. De l'autre on ne parloit point de Guerre. D'un côté on augmentoit les troupes. De l'autre, on faisoit des Reformes considérables, & il y en eut une alors de vingt-cinq mille hommes. Cependant on préparoit à Arras des Magasins de toute sorte de Munitions, comme si on avoit été à la veille d'une Guerre. On mena. çoit de caffer les Officiers, dont les Compagnies ne seroient pas completes, pour la revû ë qui devoit le fai. Te avant la fin de Mai. Les Campemens étoient même marquez. La Cavalerie devoit camper entre Cambrai FS & |