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1715.

Infanterie, de Monfieur de Puifegur pour les Fortifications & Routes, de Monfieur de Joffreville, pour la Cavalerie, de Meffieurs de Biron & de Levi, Honoraires, de Monfieur de Renolds pour les Suifles, & de Monfieur de faint Hilaire pour l'Artillerie. Tous rendoient compte à Monfieur le Duc du Maine. Monfieur de Valory étoit pour le Génie, & Meffieurs le Blanc & de St. Contest Secretaires pour les Vivres & les Munitions.

CELUI de Finances étoit compofé du Marechal de Villeroi, qui en étoit le Chef, & du Duc de Noailles, Préfident. Les autres membres étoient Meffieurs le Pelletier des Forts, Roüillé du Coudray, Fagon, de Baudry, d'Ormeffon, Gilbert de Voifin, de Gaumont, le Préfident Dodun & Meffieurs le Fevre & de la Bliniere Secretaires.

DANS celui de Marine entroient le Marechal d'Eftrées, celui de Teffé Meffieurs de Vauray Intendant de Toulon, Ferrand Intendant de Bretagne, de Bonrepaus, & Meffieurs de Coetlogon & de Champigny Chefs d'Efcadres.

Le Marechal d'Uxelles,l'Abbé d'Ef

trées,

trées, Monfieur de Chiverny, le Marquis de Canillac, Monfieur de Torci, & Monfieur Pequet fon premier Commis compofoient le Confeil des affaires étrangeres.

DANS celui des affaires du dedans du Royaume entroient le Duc d'Antin Préfident, Monfieur le Premier le Marquis de Harlay, Monfieur de Goiffard & Monfieur d'Argenfon.

ENFIN il mit dans celui de Confcience le Cardinal de Noailles, l'Archevêque de Bourdeaux, un Evêque ad libitum, le Procureur Géneral & l'Abbé Pucelle.

DE's que ces Confeils furent créez, S. A. R. leur donna de l'occupation. Mais il lui en refta à lui même encore d'avantage.

1715.

la Confti

LA Conftitution étoit l'affaire qui Affaires de embaraffoit le plus le Prince, & il tution.. étoit fatigué à chaque instant des vififites & des plaintes du Cardinal de Noailles, & des Prélats. S. A. R. n'oublioit rien pour les fatisfaire tous. Mais tout ce qu'il pouvoit faire en leur faveur leur paroiffoit peu de chofe, parce que le Prince ne faifoit pas pour eux tout ce qu'ils défiroient, & qu'il auroit voulu fè conduire d'une

maniere qui ne choquât point ceux 1715. du parti oppofé.

CEPENDANT ni les occupations defagréables que lui donnoient ces ditferens ni la lenteur ennuieufe qu'il trouvoit dans les Confeils, n'empêcherent pas qu'on ne vît en peu de tems un heureux changement dans le Les trou- Miniftère. La folde des Troupes qui pes paiées. manquoit depuis long-tems fut paiée, & il appaifa par ce moien le foulevement de quelques Mutins, qui s'étoient montrez en divers endroits. Les Receveurs Géneraux furent obligez de fournir au Tréfor Roial deux millions par mois, pour être difperfez dans toutes les Garnifons du Roiaume. Cette action du Duc Régent lui gagna les cœurs des Officiers & des Soldats, & il eut le plaifir d'entendre tout Paris retentir des marques de reconnoiffance que les Troupes lui donnoient fur les Frontières les plus éloignées. En même tems, ceux qui fe trouvoient chargez des Billets de monnoie, qu'on avoit donnez aux Troupes, apprirent qu'ils feroient rembourfez dans l'efpace de quatre années, fi bien que le calme & la tran

quillité

quillité revinrent dans toutes les Villes de Guerre.

1715.

ment dans

D'UN autre côté, le bail des Fer- Arrangemes génerales fut renouvellé fur le les finan pied de quarante fept millions cent ces. mille livres, & S. A. R. chargea les Fermiers Géneraux de paier les rentes de l'Hôtel de Ville, avec tous les arrerages qui étoient dûs jufqu'au premier Janvier de l'année 1716. La taxe du dixieme denier fut deftinée avec la Capitation au rembourfement de ce qui étoit dû par la Caifle des Emprunts, de même que les Billets de Subfiftance, & l'Extraordinaire des Guerres.

CE Prince donnoit par jour trois ou quatre heures à examiner les Mémoires du feu Duc de Bourgogne, & du feu Marechal de Vauban. Le fruit de cette lecture fut la réfolution qu'il prit de retrancher les trois quarts des Commiffions, comme inutiles au Roi, & onereuses au Peuple.

TANT de mefures, auffi fages que justes par rapport aux affaires de l'Etat & du Commerce, & au rétabliffement du Crédit, rempliffoient les François d'efperance & de joie. Les Parifiens entre autres ne ceffoient de

maniere qui ne choquât point ceux 1715. du parti opposé.

CEPENDANT ni les occupations defagréables que lui donnoient ces ditferens, ni la lenteur ennuieuse qu'il trouvoit dans les Confeils, n'empêcherent pas qu'on ne vît en peu de tems un heureux changement dans le Les trou- Ministère. La folde des Troupes qui pes paićes. manquoit depuis long-tems fut paiée, & il appaifa par ce moien le foulevement de quelques Mutins, qui s'étoient montrez en divers endroits. Les Receveurs Géneraux furent obligez de fournir au Tréfor Roial deux millions par mois, pour être difperfez dans toutes les Garnisons du Roiaume. Cette action du Duc Régent lui gagna les cœurs des Officiers & des Soldats, & il eut le plaifir d'entendre tout Paris retentir des marques de reconnoiffance que les Troupes lui donnoient fur les Frontières les plus éloignées. En même tems, ceux qui fe trouvoient chargez des Billets de monnoie, qu'on avoit donnez aux Troudes, apprirent qu'ils feroient

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l'efpace de quatre an-
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