cées, cauferent un affez grand mou- 1716. ON fit auffi divers Traitez d'Affai- Tous ces expédiens produifirent avec peine les fonds pour les dépenfes de la Campagne, ce qui étonna les Ennemis de la France, qui étoient perfuadez que les Finances étoient abandonnées comme infoutenables. LE mauvais évenement de la Bataille d'Oudenarde, & la prife de Lille, firent retomber les affaires dans une nouvelle confufion, & dans un embarras dont avec raifon on pouvoit défefperer de se tirer. LES LESQUELLES ont été affignées pour les Dépenses des années précedentes. Le détail de tous ces Arrangemens compofe un gros Volume. ANNEE 1709. LA néceffité de continuer la Guer re fit penfer aux moiens de rétablir la la confiance, & de, faciliter la négociation des Affignations, qu'il fal loit donner en paiement aux Banquiers, Treforiers Entrepreneurs & autres chargez de fournir les dépenses. On se propofa d'ordonner que les Affignations qui avoient été tirées par avance fur les Revenus de l'année, féroient acquittées à leur échéance. Ce Reglement fait par un Arrêt du dixneuf Février 1709. eut d'abord tout le fuccès auquel on s'étoit attendu. Les porteurs des Affignations tirées par avance volant leur paiement affuré, fe déterminérent à prêter aux Treforiers, aux Munitionnaires & autres, l'argent qu'ils recevoient du paiement de leurs Affignations. Mais cette difpofition changea bien-tôt après. La rigueur de l'Hiver, & la difette des Grains firent refferrer l'argent plus que jamais. Cependant il falloit pourvoir aux dépenfes de la Guerre, affurer le prêt des Troupes & leur fubfiftance, & remédier promp tement à la cherté des Grains dans tout le Roiaume. DANS une fi trifte fituation, on n'avoit pas la liberté de choisir des moiens qui puffent fûrement & promp 1716. 1716. promptement produire l'argent néceffaire pour les dépenfes. Il fallut prendre ceux dont on s'étoit fervi dans les années précédentes, quoique le fuccès en fût fort douteux. On crea de nouvelles Rentes fur l'Hôtel de Ville. On créa pareillement des Augmentations de Gages, qui furent attribuez à differens Officiers, & on en fit des Traitez particuliers, afin de s'affarer des Fonds comptans pour le paiement des dépenses. LES expédiens ordinaires de Finance auxquels d'abord on s'attacha, auroient été une foible reffource, fi par un bonheur auquel on ne s'attendoit pas, les Vaiffeaux qui avoient été dans la Mer du Sud, n'étoient heureufement arrivez dans les Ports de France. LEUR chargement étoit très-riche, & ils avoient dans leurs bords pour plus de trente millions de matiéres d'Or & d'Argent. On propofa aux Intéreffez dans leur chargement, de porter aux Hôtels des Monnoies toutes les matiéres, & d'en prêter au Roi la moitié, pour laquelle on leur donna des Affignations fur les Recettes générales, & l'intérêt à dix pour cent: cent: L'autre moitié leur fut paiće 1716. comptant, pour le paiement des équipages des Vaiffeaux, & de ce qu'ils devoient aux Marchands, & autres qui leur avoient vendu les marchandifes dont ils avoient compofé le chargement de leurs Vaiffeaux pour être débitées au Perou. LES Billets de Monnoie fubfiftoient toûjours, & caufoient un grand 'defordre dans le Commerce; il falloit travailler à les éteindre, ou fe résoudre à voir manquer entiérement le paiement des Troupes, & toutes les dépenses néceffaires de l'Etat. ON crut devoir profiter des matiéres qui fe trouvoient en abondance dans les Hôtels des Monnoies, pour faire une Refonte générale, & fabriquer de nouvelles espéces différentes en poids des précédentes, & il fut ordonné par Edit du mois de Mai de la même année 1709, que les Louis d'Or fabriquez en vertu de l'Edit.du mois d'Avril précédent, auroient cours pour vingt livres, au lieu de feize livres dix fols, & les Ecus pour cinq livres, au lieu de quatre livres huit fols. A la faveur de cette augmentation, H |