rent de prendre pour le remboursemenc de ces Affignations partie cn Billets du Sieur le Gendre non endoffez, paiables en Argent à diverles écheances, partie en fes Billets paiables en Promeffes des Gabelles & en Rentes viageres au Denier douze. CES propofitions rapportées au Roi aiant paru avantageufes, il fut ordonné au Sieur le Gendre de faire fes Billets en execution, paiables fans interêt. IL étoit dû à Madame Roiale de Savoie, aux Electeurs de Baviere & de Cologne, aux Sieurs Bernard & Hogguers, & à d'autres Banquiers; ils propoferent de les affigner fur la Caiffe du Sieur le Gendre: les Affignations furent tirées par le Trefor Roial. Le Sieur le Gendre eut ordre de faire les Billets fans interêts. IL en fit d'autres pour partie de ces Affignations, paiables en promesfes de Gabelles & rentes viageres. LE Sieur de Meuve, Banquier, fit une avance de 6000000. livres pour les Troupes, pour la valeur defquelles le Sieur le Gendre lui fit fes Billets avec interêt. PLUSIEURS autres Banquiers, Agens 1716. 1716. du Clergé, & divers particuliers aiant proposé de faire des avances, partie en argent, & partie en Affignations, tirées depuis la Declaration du sept Octobre 1710. on accepta differentes propofitions, on en rejetta un plus grand nombre, parce qu'on n'accepta que celles qui parurent les plus avantageufes pour le Roi, & les moins utiles aux propofans; le Roi même s'expliqua affez nettement fur ces propofitions, & dit que fi les Propofans trouvoient quelque profit fur le Papier, c'étoit au moins un bien pour fon fervice de trouver de l'argent pour les depenfes, & d'acquiter en même tems des Dettes. Il faut observer, qu'à l'égard de toutes les avances faites, partie en argent & partie en Papier, on n'a donné dans les interêts que pour l'argent, & on n'en a point paffé pour le Papier. ON fe propofoit d'acquitter les Dettes du Sieur le Gendre, non endoffées, des Fonds qu'on feroit entrer dans la Caiffe, & on auroit executé ce projet, fi le tems & les circonftances l'avoient permis. ON fit entrer dans la Caiffe du Sieur le le Gendre, tous les Fonds dont on 1716. put s'aider pour les befoins des Troupes & de l'Etat; entr'autres celui de 1600000. livres destiné pour le remboursement des paiemens des Rentes: qui étant refté inutile entre les mains du Sieur de la Garde, auroit diminué du tiers par les rabais indiquez du prix des efpeces. IL fut emploié à paier les Gardes du Corps & les autres Troupes. DES Fermes unies, un Million fut emploié pour le comptant du Roi, & autres depenfes preffées & privile gées. Si on entre dans les attentions que demandoit la fituation fâcheufe des Finances, on conviendra de deux choses. LA premiere, qu'étant réduit aux feuls emprunts pour la manutention de l'Etat, il faloit un autre canal que celui des Gardes du Trefor Roial pour faire les Negociations. La deuxième, qu'on y a apporté toute l'économie & tous les menagemens poffibles par rapport aux tems & aux conjonctures des affaires gene rales. On peut ajouter, que cette Caiffe 1716, a été dirigée avec tant de foins & d'ar- dinaires faites aux mois LE Subfide de Sue 2600000. 200000. 2000000. LES Ordonnances fi-. " gnées par le Roi pour 1716, le, depenfes de 1714. ont monté à 213529630. 97284948. 116244682. Refte à affigner, LES changemens arrivez par la mort du Roi, n'ont pas permis de rendre le travail parfait pour l'année 1714. & les huit premiers mois de 1715. tous les regîtres aiant été remis aux perfonnes qui ont été prepofées pour l'adminiftration des Finan ces. LES depenfes faites & ordonnées par le feu Roi pendant fept années commencées le premier Janvier 1708. & finies le trente- un Decembre 1714. ont monté à la fomme de 1533201176. Ce qui revient année commune à LES revenus ordinairés joints au dixieme & à la Capitation, n'ont pro 219023027. |