gueur au Parlement de Bourdeaux, 1716. que ceux qui s'interessoient pour eux furent obligez de s'en plaindre à S. A. R. par un Placet. On y repre. sentoit à ce Prince que le nommé Jean Millet, Cabaretier, qui à peine savoit lire, avoit été condamné comme Ministre à faire amende honorable & à être conduit aux Galeres pour le reste de les jours. Que Jean Martin, Laboureur, qui ne savoit ni lire ni écrire, avoit reçu la même sentence, comme aiant convoqué une af femblée. Que Marie Fabre, veuve chargée de lept enfans, & tenant cabaret, avoir été condimnée à être rasée, à faire amende honorable, & à être renfermée le reste de ses jours dans la Manufacture , & ce pour avoir reçu chez elle trente períonnes qui y étoient venuës boire, & qui chintèrent des Pleaumes en se retirant. Quie cependant le Curé du lieu, qui s'étoit transporté chez cette femme, avoit déclaré ne l'avoir point vûë dans ceite troupe, outre qu'elle ne pouvoir chaffer tant de gens hors de chez elle. Que Jean Berque Ouvrier en Soie avoit été condanné à être mis au Carcan à Clerac, à recevoir douze . coups KI 1916. coups de verges aux quatre coins du Marché,& à être banni du Roiaume, pour avoir eu chez lui pendant trois semaines un Garçon de son metier, qu'on accusoit d'avoir lû dans diverses Affemblées, & qu'on vouloit faire paffee pour Ministre. Qu'il rettoit en. core treize Prisonniers, qui n'étoient pas jugez, faute de preuves. Que neanmoins ils languisfoient dans les Prifons, sans qu'il fut permis à per-, sonne de les voir, ni de les fecourir, jusques là que Mongeur Gilles de la Caffe Premier Président & Monfieur du Vigier Procureur General avoient donné ordre au Concierge d'arrêter deux personnes qui alloient faire la Charité aux Prisonniers. Quelques Le Duc d'Orleans ne pouvoit que des Gale delapprouver des injusticestemblables. Mieux, on connoît la pureté de la Religionig & la sainteté des devoirs qu'elle impofe', plus on eft indigné que la violence & la dureté le cachent fous un nom aufli respectable & auffi facré D'ailleurs M:dame la Ducheffe Douairiere sollicitée fortenvent par: les malheureux qu'on opprimoit, sol- ; licitoir à son tour avec un zele vrai-? ment chrétien la Clemence de S.A. R. ICS. 1 contre les ftitution. R. en leur faveur. Cependant ce 1700. Il auroit été à souhaiter que les Conduite affaires de la Constitution euffent été du Pape terminées avec autant de facilité. Mais Anticon. le Duc Régent n'en écoit pas naires. KO fou 1716. foutenoit qu'il n'étoit pas seulement question de la maniere de recevoir la Constitution, qu'il s'agissoit du fond même de l'affaire, & de la difficulié qu'il y avoit à la recevoir dans l'é. tat où elle étoit. Que c'étoit sur ce pied qu'il falloit railonner. Qu'un grand nombre d'Evêques perfistoient à croire qu'elle ne pouvoit être reque, qu'avec des Explications données par eux, ou par fa Sainteté. Que le Parlement y aiant mis des modifications, ils attendoient qu'on en fit une mention expresse. Que les facultez de Théologie la croioient contraire à la foi. Que tout le Roiaume étoit soulevé pour ce sujet. Que c'étoit sur ces choses qu'il im. portoit que le Pape fit réflexion, & prit des resolutions convenab'es pour remettre le calme dans les Esprits'agi Deux jours après, les Cordinaux Contre eux qui se trouvoient à Rome, ou aux environs, furent avertis de se rendre au Palais Quirinal, pour une Con grégation generale, où le Pape feroit preient. Tous y allerent, excepté quatre, qui étoient Marescotti, Panciatiei, Altieri & Martelli. Le Pa pe tez. Congrégation tenue pe y prononça un long discours, & 1710. Le premier d'Aout, le Pape tint K 7 con |