Obrázky na stránke
PDF
ePub

1717.

Remon

Parlement

mettant d'abord dans leur devoir fans que rien branlât dans la fuite contre le fervice de Sa Majesté.

MAIS on abandonna bien-tôt ce futrances du jet, pour ne s'occuper que des diffifur la fup- cultez embarraffantes, furvenues toupreffion du chant l'enregistrement de l'Edit qui

Dixieme.

fupprimoit le Dixieme. Le Confeil de Regence avoit nommé des Commiffaires pour les examiner. Le neuf, les Députez du Parlement eurent làdeffus audience du Roi, étant préfentez par un Secretaire d'Etat & par le Maitre des Cérémonies. S. M. étoit dans la Salle d'Audience, affife fous un Dais, & aiant d'un côté S. A. R. & de l'autre le Chancelier. Le Premier Préfident parla fur quelques articles de l'Edit, & expola la mifere accablante du peuple, avec une force & en des termes qui tirerent les larmes des yeux. Le Chancelier lui répondit, que le Roi voioit avec plaifir le zele du Parlement pour l'Etat, & fon attention pour le bien de la Patrie. Le Duc Régent ajoû ta, que S. M. avoit beaucoup d'égards aux falutaires representations du Parlement, qui n'agiffoit que pour le bien public, & qui avoit toûjours fi

[ocr errors]

gnalé

[merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]
[ocr errors]

gnalé fon amour pour la Nation dans 1717.
les tems difficiles. Le Chancelier re-
prit enfuite la parole, & dit, Mef-
fieurs, le Roi vous fera favoir demain
fes intentions. Ce jour-là en effet,
on porta au Parlement une Déclara-
tion, par laquelle S. M. applaniffoit
les difficultez de l'Edit, fur quoi il
fut enregistré d'abord, & publié le
lendemain. Les mêmes Députez au
refte avoient eu enfuite audience de
S. A. R. qui étoit dans la grande
Gallerie avec le Chancelier de France
& le Duc de Noailles. Ce Prince
les avoit même entretenus pendant
plus de quatre heures fur l'état où
étoient les Finances à la mort du feu
Roi, fur les operations qui avoient
été faites pour la réduction des Det-
tes, & enfin fur l'état prefent des
Finances. Les articles controverfez
de l'Edit avoient été agitéz ensuite
dans cette Conférence où Mon-
fieur Law entra, pour détailier les
avantages qui reviendroient de la
Compagnie du Miffiffipi. C'est ce
détail où Son Alteffe Roiale entra,
qui aida beaucoup à terminer cette
affaire.

[ocr errors][merged small]

,, Louis, quoique le foulage1717. ,, ment de nos Peuples, épuifez par

Edit por

preffion du

[ocr errors]

tant fup- les efforts que notre Roiaume a été dixieme., obligé de faire, pour foûtenir pref,, que fans interruption deux longues ,, & fanglantes Guerres, ait été le ,, premier objet de nos voeux dès le ,, commencement de notre Regne

رو

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

رو

nous n'avons pû y parvenir auffi ,, promptement que nous l'aurions de,, firé, foit à caufe de la multitude & , de la diverfité des engagemens que la néceffité des tems avoit fait contracter, foit par la difficulté de connoître à fonds la véritable fituation de nos Revenus, & de fixer la maffe des Dettes de toute nature, dont ,, notre Roiaume étoit chargé, soit enfin par la confufion qui fe trouvoit dans les différentes parties dé nos Finances & de nos Revenus, qui étoient prefque tous confom,, mez par des Affignations anticipées, fuites inévitables du malheur des tems, qui ne permettoit pas de penfer à établir un meilleur ordre pendant qu'on étoit uniquement oc,,cupé à chercher les moiens de foûtenir la Guerre, & de procurer enfin à ce Roiaume une Paix avanta» geuse.

[ocr errors]

دو

[ocr errors]

دو

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

,, geufe. Nous n'avons pas laiffé ce- 1717 » pendant de pourvoir aux befoins les plus preffans, d'accorder des remifes, des diminutions ou des compen» fations à toutes nos Provinces, de ,, jetter les fondemens de la libération de l'Etat, par des fuppreffions des ,, Charges onéreufes ou inutiles, & 2 par des liquidations de Dettes qui 2 pouvoient feules, nous faire connoître la grandeur du mal & la nature des relag remedes convenables. Le retranche,,ment de plus de quarante millions , par an fur l'état de nos dépenses, l'augmentation de plufieurs de nos Fermes particulieres,&dre & Par diminution des charges, l'ordre & Par rangement que nous avons comɔ, merce d'établir dans nos Recettes

[ocr errors]
[ocr errors]

& dans nos Fermes, enfin les paie", mens effectifs qui ont été faits en ar"gent comptant, foit à notre Trefor Roial, ou à l'Hôtel de notre bonne Ville de Paris,, & qui ont monté à plus de deux cent quarante millions en moins de deux années, ont été les premiers fruits de nos loins & de l'adminiftration que nous avons établie. Nous avons même été encore plus loin, & ne confultant que Q3

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

no

دو

1717.,, notre affection pour nos Peuples, fans attendre l'arrangement entier de nos Finances, nous leur avons déja accordé un foulagement confiderable par la remife de quatre fols " pour livre fur les Droits de nos ,, Fermes, & par la fuppreffion ou la réduction de plufieurs autres droits ,, également onéreux. Mais nous n'avons regardé tout ce que nous ,, avons fait jufqu'à préfent à l'avanta,, ge de nos Sujets, que comme une ,, fimple préparation pour nous met,, tre en état de leur procurer de plus ,, grands biens, & de former un plan » général pour l'adminiftration de nos Finances, qui pût en affurer l'ordre, en fimplifier la régie, prevenir le divertiffement des Fonds, faire ceffer les caufes de l'obstruction du Commerce, & par une plus grande confommation augmenter ,, nos Revenus, fans augmenter les ,, Impofitions, & en foulageant même nos Sujets de toutes celles qui ne font abfolument néceffaires pour pas ,, acquiter les Dettes de l'Etat. C'eft dans cette vûe, qu'après nous être fait rendre un compte exact dans ,, noire Confeil, de la fituation où

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

"

[ocr errors]
[ocr errors]

دو

[ocr errors]
[ocr errors]

"

[ocr errors]

כל

[ocr errors]
[ocr errors]

étoient

« PredošláPokračovať »