étoient nos Finances au premier 1717. ,, Septembre de l'année 1715. des. ,, opérations qui ont été faites fur ,, toutes les parties qui y ont rap. "port, & de tout ce qui compose ,, les revenus, les charges, & les dé,, penfes de notre Roiaume, nous a"vons fait auffi examiner avec la mê,,me attention tous les moiens qu'on » pourroit prendre pour parvenir à la "fin que nous nous étions propofée, & ,, après la difcuffion qui en a été faite, ,, nous avons crû ne devoir pas dif , ferer plus long-tems d'accomplir ,, une partie de nos vœux, en foula

geant nos Sujets d'une des deux, 5, Impofitions extraordinaires dont ils font chargez., par la remife du dixième du revenu des fonds de ,, terre & des autres immeubles qui étoient fujets à cette impofition. Le fonds que l'Etat en a retiré tous les ans depuis l'année 1710. fera ,, remplacé pour la plus grande partie ,, par le retranchement de nos dépen,, fes, dont il n'y a aucun article que ,, nous n'aions réduit, en commen"Cant par ce qui regarde notre Per,, fonne. Quoique nous aions deja fait une premiere reduction fur les Q4

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1717.", pensions par notre Déclaration du ,, trente Janvier, nous avons crû devoir y faire encore de nouveaux re,, tranchemens, qui joints aux pre. , miers, en réduifent la plus grande " partie à la moitié; & quelque fa"veur que mérite une partie de ceux ,, qui jouiffent des penfions, nous ,, efperons qu'ils fouffriront fans peine ,, cette nouvelle reduction, quand ils ,, fauront que notre très-cher & trèsamé Oncle le Duc d'Orleans, pe"tit Fils de France, Régent de no,,tre Roiaume, dont le defintereffe,, ment & la grandeur d'ame égalent

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la vigilance & l'attention fur ros ,,interêts, & fur ceux de nos Pcu„, ples, a voulu, auffi bien que les Princes de notre Sang, donner l'exem,ple à tous ceux à qui nous accordons des Penfions, par la reduction de celles dont ils jouiffent. ,, Ainfi, ne pouvant augmenter, ni même conferver toutes les Impofitions, fans charger un Peuple fi digne des foulagemens que nous. voulons lui donner, nous avons ,, trouvé une reffource plus fûre &

plus honorable dans le retranche,,ment de notre dépenfe, & de ce

,qui eft, plûsôt un effet de notre li1717. béralité qu'une veritable ditte de l'Etat. Mais comme les retran,,chemens que nous failons fur nous,, mêmes, fur les Princes de notre ,, Sang, fur les dépenfes de la Guer ,,re & de la Marine, fur les doubles ,,Emplois, & en general fur toutes fortes de dépenfes privilegiées, ou non privilegiées, ne, fuffilent pas , pour remplir le vuide qui fe trouve dans nos revenus par la fupreffion du dixième d'impofition, Nous ,, fommes forcez de retrancher pareillement tous les privileges & exemptions des droits de Gabelles & des ,,Aides, qui font également à char"ge, ge, & par la diminution qu'ils caulent dans nos revenus, & par les

indemnitez que nous fommes obligez d'accorder à nos Fermiers. Ces દે privileges qui font un objet confiderable par rapport, à nos Fermes, ne font qu'un interêt fi médiocre pour chacun de ceux qui en jouïlfent, que nous efperons qu'ils feront fans peine ce leger facrifice à 25, un plus grand bien, & pour l'Etat, ,,& pour eux-mêmes. C'est par un femblable motif que nous fommes

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1717.,, obligez de décharger nos Etats de l'entretien des Lanternes, & du nettoiement des rues de notre bonne Ville de Paris, d'autant plus que les Propriétaires des maifons ont ,, trouvé dans l'augmentation des ,, loiers, dequoi fe dédommager de la finance qu'ils ont paiée pour le ra, chat de cet entretien, dont la ré,, partition étant faite fur un grand nombre de personnes, devient pref " que infenfible pour chacun d'eux, au lieu qu'elle eft confidérable pour l'Etat. Au benefice qui nous reviendra de ces differens retranchemens, nous joindrons celui qu'une fage économie répandue dans toutes les parties de nos Finances, & l'extinction de plufieurs Charges paf,, fageres, qui diminuent tous les jours, pourroit nous procurer; & ,, par les mesures que nous prenons, ,, pour être exactement inftruits du produit de chaque efpece de Reve,,nus, nous efperons de les porter à leur jufte valeur; en forte que dans la fuite, nous foions en état d'accorder de nouvelles remifes à nos ,, Sujets. Mais comme le rétabliffe,, ment du Commerce peut contri

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buer plus que toutes les autres chofes à leur foulagement & à l'augmen tation de nos Revenus, nous avons crû devoir donner une attention ,, principale, & confiderant qu'il fa loit d'abord faire ceffer le mal, » pour être enfuite à portée de faire le bien, qui fe fait prefque de luimême, en maniere de Commerce, lorfqu'il n'y a point d'obstacle étran », ger qui en arrête ou qui en retarde ,, le cours, nous avons regardé com,, me un des objets les plus dignes de ,, nos foins, l'examen des moiens qui

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pourroient lever cette efpèce d'obftruction generale que les Billets de P'Etat & ceux des Receveurs Generaux caufent dans le mouvement & dans la circulation de l'argent. Nous avons donc fait examiner tous les Mémoires que le zèle, ou l'interêt même de plufieurs particuliers leur a infpiré de donner fur une matière fi importante, & nous ,, avons crû devoir rejetter tous les moiens qui ne tendoient qu'à nous liberer, foit en furchargeant nos Peuples, foit en faifant perdre fuc,,ceffivement aux porteurs des Billets une partie de leur capital Q6

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