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,, au bien de l'Etat, je vous exhorte 1717. & vous prie d'empêcher dans votre Diocéfe tout ce qui pourroit traverfer ou retarder l'effet de mes bonnes intentions, & je ne doute , pas que vous ne vous y portiez avec zéle & charité.

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دو

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MAIS afin que vous ne foiez pas troublé non plus dans le Gouvernement de votre Diocéfe, & que vos Ecclefiaftiques du fecond Ór,, dre fe contiennent dans la fubordination qu'ils vous doivent, j'aurai foin de donner les ordres néceffai,, res, pour faire en forte qu'il ne fe pafle rien dans les Parlemens qui ,, puiffe bleffer l'honneur & la dignité de l'Epifcopat, & qu'au contraire vous y trouviez tout le fe,, cours & toute la protection que ,, vous en pouvez attendre. Au fur,, plus, s'il fe trouve quelqu'un dans ,, votre Diocéfe qui veuille en trou

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bler le repos, & fe foûlever contre ,, votre autorité, ou traverser par des Actes d'Appel au futur Concile fans néceffité, ou autrement, les mesures que je prends pour par,, venir à la Paix, Vous n'avez qu'à " vous adreffer à moi, & j'emploieR 2

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rai

1717.,, rai le pouvoir fouverain dont je ,, fuis dépofitaire pour les réprimer & les punir.

Lettre du
Cardinal

de Biff
aux Eve

ques.

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" IL ne me refte qu'à vous affurer ,, que je fuis, Monfieur, Votre très,, affectionné Ami,

PHILIPPE D'ORLEANS.

LES Evêques n'auroient eu qu'à se prêter tant foit peu aux intentions pures & aux mesures fages de S. A.R. il n'en auroit pas fallu davantage pour rendre la paix à l'Eglife. Mais ils redoubloient au contraire leur ardeur

pour la guerre à mesure qu'il faifoit des efforts pour l'éteindre. Neuf ou dix jours après, le Cardinal de Biffy écrivit une Lettre Circulaire aux Prélats du Roiaume, par laquelle il deur rendoit compte en premier lieu du fuccès des affemblées fréquentes, qui fe tenoient chez S. A. R. & en fecond lieu d'un grand Mémoire, qu'il avoit présenté à ce Prince, pour prouver que l'Appel étoit frivole & illufoire. Il ajoûtoit qu'il avoit propofé trois moiens pour finir cette affaire à la gloire du Saint Pere. Mais que comme il n'avoit pas eu de ré ponse favorable, & que le Duc Régent

gent leur avoit demandé trois ou qua- 1717, tre mois de delai, ils étoient résolus, le tems venu, de traduire à leurs Of ficialitez tous ceux qui avoient appel-. = lé, & d'excommunier ceux qui ne voudroient pas fe foûmettre à leurs Mandemens.

LES Evêques de Mâcon, d'Auxer

re,

de Laon, & d'autres envoierent cette lettre du Cardinal, fignée de fa main, au Cardinal de Noailles, qui alla le quatre d'Août en porter fes plaintes à S. A. R. Le fix au foir, il y eut une affemblée sur ce fujet au Palais Roial, où le Cardinal de Noailles, le Chancelier & le Procureur General fe trouverent.

ON rendit alors publique la lettre de ce Prélat, avec le Poftfcript fuivant, qui avoit été ajoûté à l'occafion de Lettre Circulaire de Monfieur le Duc Régent.

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99

Lettre

DEPUIS que cette Lettre a été poftfcript écrite, j'ai vu, Monfieur, avec de ceste beaucoup de furprife, qu'à la fin de la Lettre Circulaire que S. A. R. vous écrit On y trouve ces ,, mots, fans néceffité. Je dois vous ,, affurer, qu'ils ne furent point mis

R 3

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dans

1717.99

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dans la Minute de la Lettre que nous dreffâmes avec Monfieur le Chancelier, en présence de S. A. R. qu'Elle ordonna far le champ ,, qu'on en fit des Copies, fans y changer un feul mot; que ces pa ,, roles fans néceffité ne fe trouvent ,, pas dans les deux Lettres que nous reçûmes Monfieur le Cardinal de Rohan & moi, datées du treize de ce mois, de S. A. R. & que fi on ,, nous en eût fait la propofition, nous nous y ferions opposez de toutes nos forces. J'ajoûterai à cela, Monfieur, qu'aiant été remontrer à S. A. R. que cette Addition énervoit toute la force de fa Let, tre, en ce que tous ceux qui voudroient appeller fuppoleroient être en néceffité de le faire, Monfieur le Régent m'a chargé de mander à Meffieurs les Evêques, que ce n'étoit point là fon intention, qu'il ,, puniroit très févérement tous ceux ,, que vous lui marqueriez qui appelleroient, & que vous pouviez le faire favoir à tous les Ecclefiafti"ques de votre Diocéfe, pour qu'ils n'en prétendent caufe d'ignorance." LE CARDINAL DE BISSY. C'EST

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C'EST ce qui donna lieu à Monfieur le Duc Régent d'écrire aux Evêques de France une feconde Lettre Circulaire dans les termes fuivans, le dix-fept Août.

MONSIEUR,

1717.

culaire de

AIANT Vû par un Mandement im- Seconde primé, & des Lettres que quelques Lettre Cir Prélats m'ont envoiées, le mauvais S. A. R. ufage que l'on faifoit de ma Lettre du dix-huit du mois paffé, en lui donnant une interprétation contraire à fon véritable fens, j'ai été bien aife de vous inftruire moi-même de mes intentions, qui ne vous ont pas été bien expliquées.

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3. Je vous ai donc mandé par ma Lettre du dix-huit du mois paffé, que je faifois partir inceffamment Monfieur le Duc de la Feüillade mon Coufin, en qualité d'Ambaffadcur auprès de Notre Saint Pere le Pape, pour faire à Sa Sainteté des Propofitions très propres à donner à l'Eglife une Paix folide. La crainte que le fuccès d'une. Négociation fi importante re fût traverlée d'un côté par des Procédu rès que quelques Evêques jugeroient à R 4

pro

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