31 1716. Alteffe Roiale la beauté & l'étenduë d'efprit, la fcience le goût " & la connoiffance des Beaux Arts. MAINTENANT elle voit l'u,, fage de ces rares talens, dans la forme du Gouvernement que vous venez d'établir dans le Roiaume. Tout a concouru, Monfeigneur, à vous en affurer la Régence les droits de Votre Naiffance Au"gufte, le jugement unanime des Grands & des Magiftrats les , vœux de tout le Peuple. Dans رو DEJA on reffent les effets de Votre Régence. Univerfelle, elle pourvoit à tous les befoins: Active, elle prend fur elle les travaux les plus grands: Clairvoiante, elle diftingue le " " le Bien & le Mal, le Vrai & le 1716. Séduifant Réglée, elle conferve les droits de chaque Etat: Puiffan,, te, elle contient tout dans le devoir & dans le refpect: Douce, elle vous laiffe d'un accès facile : Bien- faifante, elle ne fe fait fentir que par le bien qu'elle fait. La Diftribution des Graces eft la feule réserve » qu'elle fe faffe fur tous fes Droits. PUISSIONS - nous avoir part aux bontez de Votre Alteffe Roiale. "J'ofe le dire de la part de la Compagnie, au nom de laquelle j'ai l'honneur de parler Nous pou "vons y prétendre par l'ancienneté & la nobleffe de notre Etabliffe,,ment, par la pureté de nos Maxi"mes, qui ne font que les Loix du Roiaume par l'utilité de nos Fonctions, par la fimplicité de nos Mœurs. Nul intérêt ne nous ame,, nera devant Vous, Monfeigneur, fi ce n'eft celui du Bien Public: Nul,, le ambition, fi ce n'eft celle d'être ,, agréables à Votre Alteffe Roiale, & de l'affûrer de nos refpects les plus profonds: Nalle inquiétude, fi ce ,, n'eft fur Votre fanté. Permetteznous de vous demander, pour premiére " " "; 1716. miére Grace, de la ménager cette », précieufe fanté. Que vos foins ,, foient partagez entre Votre Roiale Lettre de " Perfonne & l'Etat. De Votre con,, fervation, Monfeigneur, dépend » ce que nous defirons le plus, l'é,,ducation du Roi dans les principes de nos Libertez, qui ne font que. les droits les plus facrez de la Couronne & de l'Epifcopat, l'affermiffement & la durée d'un Gou-vernement tout parfait, le rétabliffement des Lettres dans leur ,, fplendeur & dans leur liberté. " Autant que ce Compliment dut être agréable au Duc Regent, autant la Lettre fuivante le fut peu, parce qu'elle le rengageoit dans les difputes ecclefiastiques, qui le détournoient des affaires du Roiaume. MONSEIGNEUR Le zèle fingulier, & l'applica tion continuelle que Votre Alteffe Roiale fait paroître pour rendre la ,, Religion & l'Etat floriffant, nous inspirent la confiance de vous ex• pofer les maux de l'Eglife, comme à celui que la Providence a destiné " pour y apporter des remcdes convenables , par la protection qu'il Νους lui doit. " " Nous nous étions flattez que la ,, précaution que nous avions prife, ,, en acceptant la Conftitution Unige,, nitus, d'expliquer le fens dans le,, quel nous condamnions, avec le ,, Pape, les 101. Propofitions, étoit fuffifante, pour mettre la Verité à " couvert, & pour conferver la Paix de l'Eglife. Mais nous avons vû a,, vec douleur, que le fuccès n'a pas répondu à nos vœux & que la divifion qui avoit pris naiffance dans l'Affemblée même où nous ef perions d'en voir bientôt la fin, n'a fait depuis que s'accroître, & fe fortifier. En effet, Monfeigneur, , non feulement la Conftitution n'a ,, point été acceptée dans plufieurs Diocéles, pendant qu'elle a été re,, çûë dans les autres: mais dans ceux mêmes où elle a été publiée, ,, remarque une fi grande variété dans la maniére de la recevoir, qu'il ne paroît point encore de régle fixe & certaine qui puiffe réunir les Efprits, & calmer les Confcien رو ces. on DANS quelques Eglifes, la Conftitution paroît reçue purement & ,, fimplement, fans l'inftruction Paf" torale 1716. 1716. n " torale dreffée dans l'Affemblée, & fans aucune modification, qui pré,, viennent les conféquences que l'on ,, pourroit tirer de la condamnation de certaines Propofitions. A la vé,, rité, l'on a pris plus de précautions dans un grand nombre de Diocéfes, où la Bulle n'a été publiée qu'avec l'Inftruction de l'Affemblée. Mais les ,, Evêques mêmes qui ont adopté cet,, te Inftruction, ne l'ont point propofée à leurs Peuples d'une maniére uniforme. ,, LES uns femblent avoir voulu faire entendre, que la Bulle n'avoit ,, point befoin d'Explication, & qu'ils ,,ne donnoient l'Inftruction que com,, me une Explication, dont leur Ac,, ceptation étoit indépendante, & ,, qu'ils donnoient plus par précau. ,, tion que par néceffité. LES autres ont fait connoître, ,, que leur intention étoit de lier leur Acceptation avee les Explications contenues dans l'Inftruction Paftorale, & de n'en faire que comme un feul Corps, avec les Explications qu'ils avoient jugé néceffai,, res pour marquer le fens des Propo fitions condamnées, fans vouloir » cepen |