LES EPIGRAMMES SECONDE PARTIE. Multa funt ejus Epigrammata diuina, in J A PARIS, Chez GVILLAVME DE LVYNE, AVEC PRIVILEGE DV ROY. LA VIE DE MARTIAL A Celtiberie,aujourd'huy l'Arragon, I'vn des Royaumes de l'Espagne, a grand fujet de fe glorifier de la naiffance du Poëte Martial, comme de I'vn des plus beaux efprits qui soit jamais forty de fon climat. On l'appelloit Marcus Valerius Martialis, & fut furnommé Coquus; ou Cuifinier, fans que nous en puiffions bien dire la raifon, fi ce n'eft à caufe de fes deux liures des Etreines & des Apophoretes, où il parle fouuent des feftins,ou que luy mefme euft exercé cette profeffion dés le commencement de fa fortune, felon la pensée de quelques-vns. Son Pere s'appelloit Fronto & fa Mere Flaccilla, ce qu'il tefmoigne luy mefme par ce vers de la 35. Epigr. du 5. liure en parlant d'vne petite fille qu'il aimoit. Hanctibi, Fronto pater, genitrix Flaccilla puellam Ofcula commendo deliciafque meas. Il nâquit à Bilbilis aujourd'huy Bubiera fur le Xalon riuiere de l'Arragon, qui va tomber dans l'Hebre au deffus de Saragoce. Quant aux noms qu'il portoit, tous les Exemplaires imprimez, ou Manufcrits que nous auons eus de fes Oeuures en font foy: mais il eft incertain s'il les a eus de fa famille, ou s'il a reçeu d'ailleurs ceux de Marcus, & de Valerius, eftant purement Romains, & l'ayant efté de tout temps. Auffi fut-il luy mefme Ci |