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bonne-foi, ce qu'il faut s'ef forcer de croire, il n'entend ni mes fentimens ni ceux des anciens hérétiques; fi ce n'eft peut-être qu'il fçait mieux que moi ce que je pense, & ce que penfoient les anciens hérétiques que les Péres qui les ont condamnez.

Je prie donc les Lecteurs, ou de laiffer là mes Livres pour ce qu'ils vallent, ou de n'en point juger fur le rapport de qui que ce foit, quelque eftime mêmes qu'ils ayent pour ceux qui les attaquent. Cette loi indifpenfable, qu'il ne faut condamner perfonne avant que de l'avoir entendu, justifie la demande que je fais. Les Critiques font des accufateurs, il ne faut donc pas les confidérer comme des juges. J'ai fouvent été obligé de faire des Livres pour prou ver, ou que ceux qui me cri

fiquoient ne m'entendoient pas, ou qu'ils n'agiffoient pas de bonne-foi. Je voudrois bien n'en plus compofer de pareils. Et j'en ferai difpenfé, fi l'on veut enfin m'accorder la justice que je demande, de ne point juger de mes opinions, avant que de les avoir férieufement éxaminées dans mes livres. Je croi qu'on les y trouvera fuffifamment expliquées, fur-tout fi l'on joint mes derniers ouvrages avee les premiers. C'eft principalement dans les derniérés productions d'un Auteur qu'on doit s'inftruire à fond de fes fentimens. Car à cinquante ans on eft moins ignorant qu'à trente, ou l'on au roit bien mal employé fon temps. Fateor me ex eorum numero effe conari, qui proficiendo Scribunt,& fcribendo proficiunt. Aug.Ep.143.ad Marcellinum.

TABLE

1. ENTRETIEN. De lame, & qu'elle eft diftinguée du corps. De la nature des idées. Que le monde où nos corps habitent, &que nous regardons, eft bien different de celui que nous voyons, page L II. ENTRETIEN. De l'existence de Dieu. Que nous pouvons voir en lui toutes chofes,& que rien de fini ne peut le reprefenter. De forte qu'il fuffit de penser à lui pour fçavoir qu'il eft, 38 III. ENTRETIEN. De la difference qu'il ya entre nos fentimens & nos idées. Qu'il ne faut juger des chofes que par les idées qui les reprefentent, & nullement par les fentimens dont on eft touché en leur prefence, ou à leur occafion, 65 IV. ENTRETIEN. En general de la nature & des proprietez des fens. Dela fageffe des loix de l'union de l'ame & du corps. Cette union changée en dépendance par le peché du premier homme, 111 V. ENTRETIEN. De Pufage des fens dans les fciences. Il y a dans nos fentimens idée claire & fentiment confus. L'i-' dée n'appartient point au fentiment. C'est Tome I.

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Fidée qui éclaire l'efprit, & le fentiment.

le rend attentif: car Pidée intelligi

156

qui l'applique
ceft par le fentiment que
ble devient fenfible,

VI. ENTRETIEN. Preuves de l'exi
ftence des corps, tirées de la revelation.
Deux fortes de revelations. D'où vient
que les revelations naturelles des fenti-
mens nous font une occafion d'erreur, 196
VII. ENTRETIEN. De l'inefficace des
caufes naturelles, ou de l'impuiffance des
creatures. Que nous ne sommes unis im-
mediatement & directement qu'à Dieu
feul,
VIII. ENTRETIEN. De Dieu, & dẹ
fes attributs,
285
IX. ENTRETIEN. Que Dieu agit toû-
jours felon ce qu'il eft. Qu'il a tout fait
pour fa gloire en Jesus-Chrift, & qu'il
n'a point formé fes deffeins fans avoir
égard aux voyes de les executer,

Fautes à corriger.

Page 46. lig. 23. lifez qui lui convient. Tous.
P. 170. 1. 26. lifez impuiffantes.

231

335

P. 286. 1. 7. lifez, pensé, du moins fuivez - moi pour me dire vôtre.

P. 317. 1. 24. lifez, rien que dans.

ENTRETIENS

ENTRETIENS

SUR

LA

METAPHYSIQUE.

I. ENTRETIEN.

De lame, & qu'elle eft diftinguée du corps. De la nature des idées. Que le monde, où nos corps habitent, & que nous regardons, eft bien different de celui que nous voyons.

HEODORE. Bien donc, mon cher Arifte, puis que vous le voulez, il faut que je vous entretienne de mes vifions metaphyfiques, Mais

pour cela il eft neceffaire que je quitte ces licux enchantez qui charment nos fens, & qui par leur varieté partagent

Tome I.

A

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