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démique, la biographie de Suétone; il développa sa thèse sous la présidence de Moller à Altdorf, et elle fut ensuite imprimée; mais elle est devenue fort rare, et nous ne nous la sommes procurée qu'avec beaucoup de peine. Nous avons consulté aussi les doctes travaux de MM. Soeltl et Schweiger sur les sources auxquelles a puisé notre historien. Le premier a ébauché ses idées sur deux pages des Annonces savantes de Gottingen (année 1825, pag. 1345-1347); le second a développé les siennes dans une ample dissertation intitulée de Fontibus atque auctoritate vitarum x11 imperatorum. Enfin, nous n'avons pas négligé le bel article que la Biographie universelle doit à M. Daunou.

Mais la Notice que nous avons jointe à cette édition est riche aussi de recherches nouvelles, et nous n'avons pas craint d'émettre des idées qui ne se trouvent pas émises dans les travaux de nos devanciers; par exemple sur le père de Suétone, et sur le nom qu'il portait; puis sur le système chronologique auquel l'auteur paraît s'être attaché. Nous avons, sur le premier de ces objets, consulté dix-huit manuscrits de la Bibiothèque royale : nous en devons la communication à M. Champollion-Figeac, dont l'obligeance égale le savoir. Enfin, M. le chanoine Hug de Fribourg, que le monde connaît comme l'un de ses plus doctes orientalistes, et que l'Allemagne révère comme l'un de ses plus dignes ecclésiastiques, a bien voulu nous donner une leçon du beau manuscrit de Suétone qui lui appartient.

Nous avons la conscience d'un travail exécuté de bonne foi. Quelques erreurs ont pu nous échapper: on nous les pardonnera, si l'on considère que nous avons fait tout ce qui dépendait de nous pour les éviter, pour rendre notre travail plus complet, pour rapprocher du monde français le Suétone de l'antiquité, sans cependant lui faire grâce du collège ni de l'école de droit, que celui de La Harpe paraît n'avoir jamais traversés....Au risque de rester un peu trop latin, il ne faut jamais dénaturer les anciennes institutions, ni surtout faire Suétone colonel, comme l'avait naïvement imaginé l'ancien traducteur de Pline le Jeune.

SUÉTONE.

OTHO.

I. MAJORES Othonis orti sunt oppido Ferentino, fa

milia vetere et honorata, atque ex principibus Etruriæ. Avus M. Salvius Otho, patre equite romano, matre humili, incertum an ingenua, per gratiam Liviæ Augustæ, in cujus domo creverat, senator est factus, nec præturæ gradum excessit. Pater L. Otho, materno genere præclaro, multarumque et magnarum propinquitatum, tam carus, tamque non absimilis facie Tiberio principi fuit, ut plerique procreatum ex eo crederent. Urbanos honores, proconsulatum Africæ, et extraordinaria imperia, severissime administravit. Ausus etiam est in Illyrico milites quosdam, quod motu Camilli ex pœnitentia præpositos suos, quasi defectionis adversus Claudium auctores, occiderant, capite punire, et quidem ante principia, se coram; quamvis ob id ipsum promotos in ampliorem gradum a Claudio sciret. Quo facto, sicut gloriam auxit, ita gratiam minuit: quam tamen mature recuperavit, detecta equitis romani fraude, quem, prodentibus servis, necem Claudio parare, compererat. Namque et senatus honore rarissimo, statua in Palatio posita, prosecutus est eum; et Claudius allectum inter patricios col

OTHON.

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I. Les ancêtres d'Othon sont originaires de Ferentinum I d'une famille ancienne, considérée, et que l'on comptait parmi les premières de l'Étrurie. Son aïeul, M. Salvius 2 Othon, était fils d'un chevalier romain; mais sa mère était de basse condition: on ne sait pas même si elle était née libre. Il fut fait sénateur par le crédit de Livie, chez laquelle il avait passé son enfance jamais, toutefois, il ne s'éleva au dessus de la préture. Quant à L. Othon, père de l'empereur 3, sa famille maternelle était illustre; de nombreuses et de grandes alliances en rehaussaient l'éclat; il fut si cher à Tibère, et lui ressemblait si fort, que l'on crut assez généralement qu'il en était le fils. Il administra avec beaucoup de sévérité les magistratures de la ville, le proconsulat d'Afrique, et quelques gouvernemens extraordinaires en Illyrie, il osa même punir de mort quelques soldats qui, dans leur repentir d'avoir pris part à la sédition de Camille 4, avaient tué les chefs qu'ils accusaient de les avoir rendus coupables de cette défection. L. Othon les fit exécuter devant son pavillon 5 et en sa présence, quoiqu'il sût fort bien que Claude les avait promus à des grades supérieurs, pour ce même fait. Si cet acte de fermeté accrut sa réputation, il affaiblit son crédit; mais il le récupéra bientôt, car il découvrit les projets d'un chevalier romain que ses esclaves dénoncèrent comme se disposant à faire périr Claude. Le

laudans amplissimis verbis, hoc quoque adjecit : «Vir, quo meliores liberos habere ne opto quidem. » Ex Albia Terentia, splendida femina, duos tulit filios, L. Titianum, et minorem Marcum cognominem sibi. Tulit et filiam, quam vixdum nubilem Druso, Germanici filio, despondit.

II. Otho imperator iv kalendas maias natus est, Camillo Arruntio, Domitio Ænobarbo, consulibus. A prima adolescentia prodigus ac procax, adeo, ut sæpe flagris objurgaretur a patre. Ferebatur et vagari noctibus solitus, atque invalidum quemque obviorum vel potulentum corripere, ac distento sago impositum in sublime jactare. Post patris deinde mortem, libertinam aulicam gratiosam, quo efficacius coleret, etiam diligere simulavit, quamvis anum ac pæne decrepitam. Per hanc insinuatus Neroni, facile summum inter amicos locum tenuit congruentia morum; ut vero quidam tradunt, et consuetudine mutui stupri : ac tantum potentia valuit, ut damnatum repetundis consularem virum, ingens præmium pactus, prius quam plane restitutionem ei impetrasset, non dubitarit in senatum ad agendas gratias introducere.

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