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Caput VIII.

De membris Ecclesiæ.-(p. 404.)

Nota. 2°. Ecclesia suam retinet jurisdictionem in omnes apostatas, hæreticos, et schismaticos, quamvis ad illius corpus non jam pertineant; quemadmodum Dux militiæ jus habet saviores panas decernendi adversus militem transfugam qui ex albo militiæ fuisset erasus.

PERSECUTIONS OF THE ALBIGENSES.

Bzovii* annales Ecclesiastici.-(tom. 13. p. 156. an. Chr. 1209. Antverpiæ, 1601.)

Innoc. III. p. 12.

Ferre non poterat Innocentius Pontifex errorum Albigensium pervicaciam, quod neque miraculis a Divo Dominico patratis, neque doctrinæ veritate, neque vitæ sanctitate aut orationis efficacia moverentur, ut armis pervicaciam suam tuerentur. Quamobrem bellum sacrum in eos indixit, et indictum ut acriter depugnarent, crucisignatos multis præmiis animavit. Vivebat eo tempore Simon Comes Montisfortis, vir fide præclarus, armis strenuus, prudentia magnus, ingenio perspicax, largus, magnificus, affabilis, fidei Catholicæ defensor, et hæreticorum accerrimus impugnator. Is ex consilio legatorum et procerum exercitui præfectus In castro Minervæ expugnando ingens labor insumptus; num ibi inventi sunt 180 qui igne cremari vivi, quàm piè sentire, maluerunt.

Hoc anno, jussu et exhortatione Innocentii Pontificis, ingens numerus crucesignatorum venit Lugdunum, die festo S. Joannis Baptistæ. Principes inter hos eminebant Petrus, archiepiscopus Senonensis, &c. et præter hoc magna multitudo nobilium et potentum Franciæ et Hispaniæ ad destructionem Albigensium hæreticorum confluxit, ita ut ad quinquies centum millia hominum in exercitu Catholicorum

numerarentur.

In Gallia bellum Albigense, duce Simone Comite a Monteforte non infeliciter propagatum est. Cum enim

*He continued the Annals of Cardinal Baronius.

anno superiore Albii portas ei aperuissent, nec quidquam tunc hostile passi, postea ad impietatem defecissent, non impunè id tulêre; capite auctores noxæ luêre. Vaurum et ipsum vi captum; ibi quoque impii igni traditi, cùm in amentiâ perstarant.

An. Ch. 1211. Innoc. III. p. 14.

Capto Lavacro, Aymericus Dominus Montisregalis, qui castrum præsidio tenebat, resti suspensus est; octaginta alii, quia furca ceciderant, a cruce signatis moræ impatientibus, jussu Simonis interfecti sunt innumerique hæretici

exusti.

Eodem anno crucesignati aliam civitatem magnam, a re pulchram vallem vocatam, juxta Tolosam sitam, virtute divina obtinuerunt. In qua populo examinato, cum omnes promitterent se velle redire ad fidem, quadringenti quinquaginta in sua pertinacia indurati a diabolo permanserunt, ex quibus 400 combusti sunt in igne, cæteri patibulis appensi. Idem actum est in cæteris civitatibus atque castellis, miseris se ultrò morti ingerentibus.

THE INQUISITION.

An. Ch. 1215. Inno. III. p. 19.

Per id enim temporis, Innocentius III. Pont. Max. (quemadmodum Sixtus V. in diplomate institutionis festi S. Petri Martyris memorabat) Divo Dominico auctor fuerat, ut is perpetuis et concionibus et disputationum congressibus, officioque inquisitionis, quod ei primum commiserat, contra hæreticos mirabiliter se gereret; et vel reverti volentes ecclesiæ conciliaret, vel reverti nolentes justâ sententiâ percelleret.

THE SPANISH INQUISITION.

Histoire critique de l'Inquisition d'Espagne, par D. JeanAntoine Llorente,* ancien secretaire de l'Inquisition de la cour, &c. traduite de l'Espagnol sur le manuscrit et sous les yeux de l'auteur par Alexis Pellicr. Seconde edition. Paris. 1818-(tom. i. p. 140.)

When the French obtained possession of Spain under Joseph Buonaparte, Llorente obtained permission to examine all the archives of the Inquisition.

C'est cette inquisition, qui a dominè en Espagne, depuis 1481 jusqu'a notre siécle, dont j'ai enterpris décrire l'histoire.

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PERSECUTIONS IN FRANCE AT THE ERA OF THE REFORMATION.

Sismondi Histoire des Francais, tom. xi.

“Пу

p. 436. An. Ch. 1535. Roi Francois. I.-En même temps que le roi commencoit des pursuites contre les Protestantes, il resolut de faire une expiation publique de l'offense commise contre le Saint Sacrement. Il revint a Paris, et il y fit préparer une procession solennelle pour le 21 Janvier 1535. En tête da la procession, qui sortit entre huit et neuf heures de l'Eglise de Saint-Germain, on portoit les corps et les reliques de tous les martyres conservès dans les sanctuaires de Paris, savoir de Saint Germain, Saint Merry, Saint Marceau, Saint Geneviéve, Saint Opportune, Saint Laindry. Saint Honorè; la tête de Saint Louis, et toutes les reliques de la Sainte Chapelle, qui n'avoient point été exposées, au grand jour depuis la mort de Saint Louis. "Il y avait un grand nombres de cardinaux, dit Bouchet, évêques, abbés et autres prélats, et tous les colléges seculiers de Paris, en bon ordre. Après eux venoit Jean du Bellay, evêque de Paris, portant en ses mains le Saint-Sacrement, puis le roi marchoit aprés le Sacre, la tête nue, tenant une torche de cire vierge à la main; et après lui marchaient la reine MM. les princes, les deux cents gentilshommes, toute sa garde, la cour de parlement, les maitres des requêtes, et toute la justice. Les ambassadeurs de l'Empereur, du roi d'Angleterre, de la Seigneurie de Venise et d'autres princes, seigneuries et villes y etoient aussi présents. La procession parcourut lentement tous les quartiers de la ville; et dans les six principales places, un reposoir pour le

saint sacrement, un echaufaud et un bûcher avoient ètè preparès d'avance," ou furent très cruellement brulés vifs six personnages, avec merveilleuses huées du peuple, tellement ému, que peu sén fallut qu'il ne les arrachât des mains des bourreaux pour les déchirer; mais si sa fureur étoit grande, la constance des martyrs fut encore plus grande. "Au reste, le peuple en les déchirant leur aurait encore fait grace; sa férocitè n'aurait pas égalè celle du roi. Celui-ci avoit ordonnè que ces malheureux fussent liés a une machine elevée: cétoit une solive placèe en balancoire, qui, en' s'abaissant, les plongeoit dans la flamme du bûcher, mais qui se relevoit aussitôt pour prolonger leur supplice, jusqu'a ce que la flamme gagnoit enfin les cordes qui les liaient, ils tombassent au milieu de feu. On attendoit, pour faire jouer cette effroyable balançoire, que le roi fut arrive auprés avec la procession, a fin qu'il vit le moment ou le malheureux tomberoit dans les flammes. En effet, a chaque station, le roi remettoit sa torche au Cardinal de Lorraine, joignoit les mains, et, humblement prosternè, imploroit la misericorde divine sur son peuple, jusqu'à ce que la victime eut péri dans d'atroces douleurs.

La procession se terminar a l'Eglise de Sainte-Geneviève, le sacrement y fut deposè sur l'autel, et la messe chantée par l'evêque de Paris. Le roi et les princes dinèrent ensuite chez ce prélat: apres le diner, toute le cour, le parlement, et les ambassadeurs, sa rassemblérent dans la grande salle de l'évêchè; le roi y monta dans une chaire, et adressa aux assistans un discours, "non, dit il, comme roi et maitre fait a ses sujets et serviteurs, mais comme sujet et serviteur luimeme, aux sujets et serviteurs du commun roi des rois." Apres avoir énumére les grâces que Dieu avoit faites au royaume de France, il exprima sa douleur, "de ce qu'en ce royaume se soient trouvès au temps présent, de si méchantes et malheureuses personnes, que de vouloir maculer son beau nom, en y sémant damnables et execrables opinions . . et se soient venus adresser a Dieu luimême et au Saint Sacrement de l'autel. Il dit qu'il vouloit et ordonnoit que rigoureuse punition fût faite des délinquants; et il requit en outre tous les assistans, et par eux tous ses sujets, que chacun eût a dénoncer tous ceux qu'il connoiroit être adhérents et complices de ces blasphémes,* sans nul égard d'alliance, lignage, ou amitié, jusques a dire que,

* A paper containing very gross abuse of the mass had been stuck up in a public part of Paris by a fanatical Protestant.

Pour

quant a lui, si son bras etoit infect de telle pourriture, il le voudroit separer de son corps, c'est a dire, comme il l'exposa luimême, que si ses propres enfans etoient si malheureux qui de tomber en telles execrables et maudites opinions, il les voudroit bailler pour faire sacrifice a Dieu."* donner, par les faits, une nouvelle sanction a ces paroles, Francois fit continuer les executions des reformès qui avoient etè arrêtés par Jean Morin: un grand nombre d'entre eux perirent par le balancoire sur le feu. Le 29 Janvier enfin, un édit fut rendu par le roi, " pour l'extirpation† et extermimination de la secte Luthériênne, et autres hérésies

dont les sectateurs et imitateurs se sont rendus fugitifs, cachent, et latitent en aucunes parties de notre royaume. Pour quoi statuons et ordonnons par édit perpetuel et irrevocable, que tous ceux et celles qui ou reculè ou réceleront par ci-après sciemment les dits sectateurs, pour empêcher qu'ils ne fussent pris et apprehendès par justice, seront punis de telle et semblable peine qui les dits sectateurs; sinon que d'euxmemes et par leur diligence, ils amenassent et reprèsentassent a justice i ceux sectateurs et outre avons aussi ordonnè que tous ceux et celles qui reveleront et denonceront a justice aucuns desdits delinquants, soit des principaux sectateurs, ou de leurs recelaauront le quarte partie des confiscations et amendes sur ce adjugées.‡

teurs

Destruction of a Colony of the Vaudois in the South of France.

The Protestant Reformation in France, by the author of "Father Darcy," &c. vol. i. p. 36.

Upon the frontier of the County of Venaissin and of Provence were situated two small towns, surrounded with crenellés, such as are still to be seen on that road from Valence to Avignon, which is strewed with the ruins of the towns and castles of the middle ages.§ The names of these towns were Mirandol and Cabrières. There were also about

I. Bouchet, annales d'Aquitaine, p. iv. p. 272. - Gaillard, t. vi. p. 437.

+ Isambert, anciennes lois. t. xii. p. 402.

Sismondi adds, "Cet edit, qui ne se trouve pas dans le recueil des ordonnances, n'a probablement jamais etè executé." But it shews that Francis I. was bent upon the extirpation of heretics.

§ Capefigue histoire de la Réforme.

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