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animadversionem nefariis hæreticis, communibus hostibus, de medio sublatis, pristina isti regno pax tranquillitasque restituatur. Hujus* autem rei tam salutaris obtinendæ causâ, et de his qui contra Deum omnipotentem et majestatem tuam scelerata arma sumpserunt, supplicium sumere, et heretica pravitatis inquisitores per singulas civitates constituere, et reliqua omnia facere debet, quibus tam afflictæ istius regni res, adjuvante Deo, tandem aliquando recreari, et in pristinum statum restitui possint. Datum Romæ apud S. Petrum sub annulo Piscatoris, die 20 Octobris, 1559.†

Mezerai, histoire de France, fol. tom. ii. p. 1098. (Paris. 1646.)

Massacre of St. Bartholomew.

Le jour ayant découvert aux yeux tant de forfaits que l'obscurité d'une nuit eternelle devoient avoir cachès pour jamais, n'appuisa point les courages par ses objets de pitié, mais les acharna encore d'avantage. La populace et les plus poltrons s'etant échauffès a la fumée da sang, soixante mille hommes transportès de cet accès couroient avec toutes sortes d'armes, où l'exemple, la vengeance, la rage, le desir du butin les emportoient. L'air retentissoit d'une effroyable tempête de huées, de blasphèmes et reniemens de meurtriers, du fracas des portes, et des fenêtres qu'ils enforcoient, des coups de pistolet et d'arquebuse qu'ils tiroient, des pitoyable cris des mourans, des lamentations des femmes qu'ils trainoient par les cheveux, du bruit des charrettes, les uns chargès du butin des maisons qu'on saccageoit, les autres des corps morts qu'on alloit jeter dans la Seine, si bien que dans cette confusion ou ne s'entendoient point parler dans les rues, ou si l'on pouroit distinguer quelques paroles, cétoient ces furieux mots, tue, poignarde, jette du haut en bas. Partout et en toutes sortes de façons se présentoit une mort horrible et inevitable. Les uns etoient canardés sur les toits des maisons, les autres precipitès par les fenêtres, les autres jettès dans l'eau et assommes a coup de croc ou de massue; quelqu'uns tues dans leurs lits, dans les greniers, dans les caves; les femmes entre les bras de

* Videlicet ut ab omnibus populis una fidei Catholicæ professio teneatur. + This letter having been written before the massacre of St. Bartholomew, plainly proves that the extermination of the Protestants was in strict accordance with the Papal injunctions.

leurs maris, les maris sur le sein de leurs femmes, le fils aux pieds de leurs pères. On ne pardonne ni aux viellards, ni aux femmes grosses, ni même aux enfans. On raconte qu'on en vit poignarder un qui se jouit a la barbe de celui qui le tua, et qu'une bande de petits garcons en traina un autre au berceau dans la rivière.

Les rues etoient parèes des corps morts ou languissans, les portes cochères en etoient bouchées. Il y en avoit des monceaux dans les places publiques, les ruisseaux regorgoient de sang, qui couloit a gros bouillons dans la rivière; enfin pour dire en peu de mots ce qui fut fait en trois jours; il y eut 600 maisons pillées par plusiers fois, et quatre mille personnes massacrées, avec tout le désordre, et toutes les inhumanitès qu'on se peut imaginer.*

Ils commencèrent par les prisons des Cordoliers, de là ils coururent a l'archevêchè, après a la prison royale, qu'ils nomment Rouane, et autres endroits ou le gouverneur avoit fait reserrer sept ou huit cens, tous lesquels ils assommèrent, hachèrent en pièces, etranglèrent ou noyèrent: puis ils s'expandirent par la ville pour achever le reste par les maisons, et cueiller les depouilles après la victoire. Tous ces miserables a la reserve de quelqu'uns des plus gras, dont les apothécaires tirèrent le loing, furent trainès dans le Rhone. C'etoit veritablement une chose affreuse que de voire cette rivière toute teinte de sang, et infectée de corruption, faire flotter sur l'eau 6 ou 700 corps, plusieurs attachés ensemble a de longue perches; les uns tronchées de leurs têtes, les autres de leurs bras, ou de leurs jambes, tuilladés partout de grandes et larges plaies, et tellement defigurès qu'ils n'avoient plus forme humaine. Aussi ces horribles marques de cruantés Lionnaises passans par devant les villes de Daufinè et de la Provence, émurent plutôt leur pitié que leur fureur, et firent détester l'inhumanité des massacres.

Deux mois durant, cette horrible et cruelle tempête courut toute la France, plus et moins en des endroits, et ne ravagea moins de 25 mille personnes.

Le Saint Père et toute sa cour en temoignèrent une très

* Similar massacres took place at Meaux, Troyes, Orleans, Nevers, la Charitè, Toulouse, Bourdeaux, and Lyons; it will suffice to insert the last.

grande rejouissance et allèrent en procession a l'eglise de S. Louis pour rendre grâce a Dieu d'un si heureux succès.

En Espagne la joie ne fut pas moindre qu'a Rome et l'on prêcha cette action dévant Philippe sous le nom du triomphe de l'église militante.

Davila Historia delle Guerre Civili di Francia, lib. 5. p. 273. (in Venetia. 1664.)

Per la città il primo e il seguente giorno ne furono uccisi più di dieci mila. (p. 275.)

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Si chè divulgò costantemente la fama essere in pochi giorni periti più di quaranta mila Ugonotti.

J. A. Thuani. historiarum, lib. 53. (Londini, 1733.)

Jam autem nuntio de tumultu Parisiensi allato, mirum quantâ lætitiâ Romæ exultatum fuit. Nam lectis in Cardinalium senatu Pontificii legati litteris, quibus de re totâ tanquam destinatâ regis voluntate et jussu confectâ pontificem certiorem faciebat, mox decretum fuit, ut inde rectâ pontifex cum Cardinalibus ad B. Marci concederet, et Domino pro tanto beneficio sedi Romanæ orbique Christiano collato gratias ritu solemni ageret: item ut die lunæ proximâ sacrum solemne in Minervæ æde celebretur; eique pontifex et Cardinales intersint. Inde jubilæum toto Christiano orbe publicetur. Ejus causæ expressæ sunt: ut agerentur Deo gratiæ ob deletos in Gallia veritatis et ecclesiæ hostes, ob victoriam de Turchis reportatam, &c. Sub vesperam in Hadriani mole in publicæ lætitiæ signum displosa tormenta ac passim ver vias accensi ignes, nihilque eorum prætermissum, quæ in cunctis ac maximis quibusque pro ecclesiæ Romanæ victoriis fieri solent.

His actis Romæ, legatus in Galliam decernitur Fabius Ursinus Cardinalis, traditâ et ritu solemni cruce, quod honorificæ adeò legationis insigne est, qui statim se in viam dedit.

Fleuri Histoire Ecclesiastique. Tom. 23. livre 173. p. 557. (a Nismes, 1780.)

Gregoire XIII. n'envisageant que le bien qu'il s'imaginoit devoit en résulter pour la religion catholique en France,

ordonna une procession, ou il assista luimême depuis l'eglise de S. Pierre jusqu'a celle de S. Louis, pour rendre grace a Dieu d'un si heureux succès; et pour perpetuer la mémoire de cet evénement, il fit frapper quelques medailles ou luimême est representé d'un coté, et de l'autre un ange ténant une croix d'une main et une epée de l'autre exterminant les hérétiques, et particuliérement l'amiral. En Espagne on fit le panégyrique de cette même action en présence du roi Philippe II. et on osa lui donner le nom de triomphe de l'église militante.

THE CORRUPTION OF THE NICENE AND
ROMAN CHURCHES.

THE design of publishing these evidences of the corruption of the visible Church in the third and fourth centuries after the birth of Christ, and of the corruption of the Church of Rome from the fourth till the sixteenth century is, to prove that neither the patristic nor the Papal Church can justly lay claim to that holiness, which is, and ever has been, the necessary and never-failing mark of the true Church of Christ. No visible Church that exists, or ever has existed, antediluvian, patriarchal, Jewish, or Christian, has ever had in its corporate capacity as an assembly, body, or Church, any just pretensions to the mark of sanctity. The only Church to which belong the promises of the perpetual presence of Christ, of the infallible guidance of the Holy Spirit into saving truth, and of indefectibility, is the body of Christ, which is composed only of living members, that is to say, of true believers. Every true believer is a saint and a temple of the Holy Ghost; and as every member of the Church which is formed of true believers is holy, the whole body is holy. The mark of sanctity must be exhibited by the Church of Christ in all its parts and members. But not only are there tares among the wheat, and goats among the sheep, and wood, hay, and stubble mixed up with the gold, silver, and precious stones, in every visible Church, but the false professors far exceed in number the true professors, for narrow is the way which leadeth unto life, and few there be that find it; whilst wide is the gate and broad is the way which leadeth to destruction, and many there be which go in thereat," Matth. vii. 13. But where the majority of the members of a Church are unholy, with what face can it pretend to have the mark of sanctity? The Church of Rome, in order to prove that she possessed the mark of holiness in the middle ages, refers to a few canonized saints. But even if St. Thomas Aquinas, St. Bonaventura, St. Bridget, St. Theresa, St. Rosa, &c. instead of being idolaters and fanatics, had been the most spiritual and sainted

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