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ENCYCLOPÉDIQUE,

OU

JOURNAL DES SCIENCES,

DES LETTRES ET DES ARTS;

RÉDIGÉ

PAR A. L. MILLIN,

Membre de l'INSTITUT, Conservateur des Médailles, des Pierres
gravées et des Antiques de la Bibliothéque impériale, Pro-
fesseur d'Archæologie, Membre de la Société royale des sciences
de Goettingue, de celle de Turin, de celles des Curieux de
la Nature à Erlang, des Sciences physiques de Zurich, d'His-
toire naturelle et de Minéralogie d'Iéna, de l'Académie royale
de Dublin, de la Société linéenne de Londres; des Sociétés
d'Histoire naturelle, philomathique, galvanique, de statistique,
médicale d'émulation, de l'Athénée des arts de Paris, de
l'Athénée de Lyon; des Sociétés des Sciences de Rouen
d'Abbeville, de Boulogne, de Poitiers, de Niort, de Nismes,
de Marseille, d'Alençon, de Caen, de Grenoble, de Colmar,
de Nancy, de Gap, de Strasbourg, de Mayence, etc. etc.

ANNEE 1805.

TOME V.

PARIS,

DE L'IMPRIMERIE DE DELANCE,
rue des Mathurins, hôtel Cluny.

ASTOR, LENUM A TILDEN HURDA

NS

ENCYCLOPÉDIQUE.

MOEURS ET USAGES.

RECHERCHES historiques sur l'emploi des faux Cheveux et des Perruques dans les temps anciens et modernes, extraites d'un ouvrage allemand de M. Frédéric NICOLAï (1); par M. WINCKLER.

L'USAGE de se couvrir la tête de cheveux étrángers fixés de quelque manière que ce soit, remonte à une très-haute antiquité; cet usage se trouve surtout parmi les Grecs et les Romains ; il est dû autant au besoin qu'au luxe et au désir de la parure. C'est ce qu'on sait fort bien en général, et un grand nombre de passages d'auteurs anciens, ainsi que les différens noms grecs et latins qu'on a donnés aux perruques, dissipent toute espèce de doute et d'incertitude à' cet égard; mais les personnes qui ne font pas une étude particulière des antiquités, ne pourront guère s'imaginer que dès les temps les plus reculés l'usage de se couvrir la tête de faux cheveux ait été aussi commun. Elles ignorent encore peut-être que depuis le temps des Grees.

(1) Les notes sont pag. 41 et suiv.

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et des Romains, l'usage des pérruques s'est conservé pendant tout le moyen âge jusqu'à nos jours, et que les femmes, surtout, en ont plus fréquemment fait usage que les hommes.

Il s'en faut de beaucoup qu'on ait complétement recueilli, et encore moins suffisamment éclairci tout ce qu'on trouve sur cette matière dans les auteurs anciens et dans les écrivains du moyen âge. Dans les derniers siècles, les commentateurs des anciens songeoient plutôt à rassembler les passages des auteurs, qu'à en tirer des résultats clairs et précis ; et comme ils avoient peu de connoissances techniques, ils ont ordinairement mal compris comment pouvoient être faites ces coiffures postiches dont les auteurs parlent si souvent. Quelquefois ils ont confondu, avec les faux cheveux, la chevelure naturelle, ainsi que différentes espèces de bonnets; et en général ils ont mal interprété beaucoup de passages. C'est ce qu'on peut dire des Lectiones antiquæ de Lud. Coelius RHODOGINUS, et des Adversaria d'Adrien TURNÈBE et de Gaspard BARTRIUS, ouvrages qui sont de véritables magasins de citations et de passages extraits des ouvrages des anciens; ils sont fort utiles, parce qu'ils contiennent un grand nombre de matériaux; mais ils ne dispensent point de recourir aux sources mêmes, et de lire ce qui précède et ce qui suit ces passages. Ces recherches font voir que les

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auteurs de ces recueils ont encore laissé beaucoup de détails dont ils n'ont pas tiré parti.

Beaucoup de nos lecteurs auront déjà été éton

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