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Ainsi, quand d'amour les puissances,
Des deux sexes les alliances

Que mortel ne peut soutenir,
Viennent contre moi de s'unir;
Si j'ai fait à justice offense,
Ce n'est que par obéissance;
Et nul n'en doit être blâmé
Que vous et votre cruauté.
Si l'on m'a fait confesser chose
Qui contre moi vous indispose,
C'est ce que tous les hommes font,
Quand contraints par la force ils sont.
Personne à la torture mise,

Dira ce qu'on veut qu'elle dise,

Mais sitôt qu'on l'en tirera,

De tout après se dédira.

Mais quand on se confesse au diable,

Lui dire chose véritable,

C'est péché, qu'il ne peut aimer
D'entendre ni de pardonner,

Etant le père du mensonge

Et des menteurs; et quand j'y songe
Je crois avoir fait sagement
D'avoir menti dans ce moment.

D'ailleurs c'est chose coutumière,

Du

genre humain c'est la manière; Dans tous les temps, dans tous pays, On a bien fait de même et pis.

For what romance can show a lover,
That had a lady to recover,

And did not steer a nearer course,
To fall a-board in his amours?

And what at first was held a crime,
Has turn'd to honourable in time.

To what a height did infant Rome,
By ravishing of women, come!
When men upon their spouses seiz'd,
And freely marry'd where they pleas'd:
They ne'er forswore themselves, nor ly'd,
Nor, in the mind they were in, dy'd;
Nor took the pains t' address and sue,
Nor play'd the masquerade to woo;
Disdain'd to stay for friends consents,
Nor juggled about settlements;
Did need no license, nor no priest,
Nor friends, nor kindred, to assist;
Nor lawyers, to join land and money
In th' holy state of matrimony,
Before they settled hands and hearts,
Till alimony or death them parts:
Nor would endure to stay until

Th' had got the very bride's good will,

But took a wise and shorter course

Est-il roman, ou bien nouvelle,
Où l'amant, pour gagner sa belle,
Ne prenne toujours le chemin
Qui va le plus droit à sa fin?
Ce qui d'abord parut blâmable,
Avec le temps devint louable.

N'a-t-on pas vu Rome, en naissant, (32) Devenir un état puissant,

Par l'enlèvement des Sabines?

Alors des femmes moins mutines

Chacun à son gré s'emparait,
Epousant celle qu'il voulait;
Sans être menteur ou parjure,
Et sans mourir de sa blessure,
Ni faire toutes les façons

Que pour vous plaire nous faisons;
Sans consulter pères ni mères,

Sans substituer biens ou terres;

De prêtre on n'avait pas

besoin,

Ni de dispense ou de témoin;

On n'allait point chez les notaires,
Pour marier argent et terres
Avant les époux, dont l'accord
Ne rompt que par divorce ou mort.
On ne voulait pas même attendre
Que la fille voulût se rendre,

Mais beaucoup mieux on s'y prenait,

To win the ladies, downright force;
And justly made 'em prisoners then,
As they have, often since, us men,
With acting plays, and dancing jigs,
The luckiest of all love's intrigues;

And when they had them at their pleasure,
Then talk'd of love and flames at leisure;
For after matrimony's over,

He that holds out but half a lover,
Deserves for ev'ry minute more

Than half a year of love before;
For which the dames in contemplation

Of that best way of application,

Prov'd nobler wives than e'er were known,

By suit or treaty to be won;

And such as all posterity

Could never equal or come nigh.

For women first were made for men,

Not men for them.

It follows, then,

That men have right to every one,

And they no freedom of their own;
And therefore men have power to chuse,

But they no charter to refuse.

Hence 'tis apparent, that what course

Soe'er we take to your amours,

Par vive force on la gagnait.

On fit prisonnières ces dames,

Comme elles font depuis nos ames,
Au moyen de danses et jeux,
Ruse en amour qui vaut le mieux;
Puis à ces belles, à son aise,
On parla d'amour et de braise.
Car après qu'on est marié,
Si d'amour il reste moitié,
Il vaut plus dans une minute,
Qu'avant en six mois de dispute.
Aussi ces dames, par raison
De cette meilleure façon,
Furent-elles plus dignes femmes
Que ne sont aujourd'hui nos dames
Prises par amour ou traité,

Et jamais leur postérité

N'en a pu faire de pareilles,
Quoi qu'on en dise des merveilles.
La femme fut, comme l'on sait,
Faite pour l'homme, c'est un fait;
L'homme ne fut pas fait pour elle :
La conséquence est naturelle;
L'homme a droit de s'en emparer,
La femme ne peut résister,
Elle n'a pas ce privilége;

Et quel que soit notre manége,
Quelqu'indirect et faux qu'il soit,

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