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Et quidquid usquam concipitur nefas,
Tractavit, agro qui statuit meo

Te triste lignum, te caducum

In domini caput immerentis.

Quid quisque vitet, nunquam homini satis
Cautum est, in horas. Navita Bosporum
Pœnus perhorrescit, neque ultrà
Cæca timet aliunde fata;

Miles sagittas, et celerem fugam
Parthi; catenas Parthus et Italum
Robur: sed improvisa leti

Vis rapuit rapietque gentes.

Quàm penè furvæ regna Proserpinæ,
Et judicantem vidimus Æacum;
Sedesque discretas piorum et
Eoliis fidibus querentem

Sappho puellis de popularibus;
Et te sonantem pleniùs aureo,
Alcæe, plectro dura navis,

Dura fugæ mala, dura belli!

Utrumque sacro digna silentio

Mirantur umbræ dicere: sed magis

Pugnas et exactos tyrannos

Densum humeris bibit aure vulgus.

Quid mirum? ubi illis carminibus stupens Demittit atras bellua centiceps

Aures, et intorti capillis

Eumenidum recreantur angues?

Pour écraser le front de ton maître innocent,
Celui qui dans mes champs te plaça, bois perfide,
Avait, j'en suis certain, cueilli, d'un bras sanglant,
Tous les poisons de la Colchide.

Que l'homme, à chaque instant, prévoit peu ses dangers! Tandis que le nocher des rives de Carthage

Du Bosphore écumant évite les rochers,

Ailleurs il trouve le naufrage.

Le Parthe des Romains craint les fers et le bras,
Le Romain craint le Parthe et les traits qu'il envoie :
Mais, toujours imprévu, l'impétueux trépas
Ravit et ravira sa proie.

Ah! que j'ai vu de près le trône de Minos,
Les champs élysiens, le ténébreux empire,
Et des cruels mépris des vierges de Lesbos
Sapho se plaignant sur sa lyre!

Que je t'ai vu de près célébrer tes travaux,
Et, sur ta lyre d'or, chanter, divin Alcée,
Les rigueurs de l'exil, et les dangers nouveaux
Que t'offrit l'onde courroucée!

Les mânes enchantés, se pressant autour d'eux,
Dans un profond silence, et respirant à peine,
S'enivrent de plaisir aux chants victorieux
Du poëte de Mytilène.

Faut-il s'en étonner? Cerbère, à ces accens,
Abaisse avec respect ses oreilles livides,
Et l'on a même vu se jouer les serpens
Sur la tête des Euménides.

Quin et Prometheus, et Pelopis parens Dulci laborum decipitur sono:

Nec curat Orion leones

Aut timidos agitare lyncas.

ODE XIV.

AD POSTUMUM.

EHEU! fugaces, Postume, Postume,

Labuntur anni: nec pietas moram

Rugis et instanti senectæ

Afferet, indomitaque morti.

Non, si trecenis quotquot eunt dies,
Amice, places illacrymabilem

Plutona tauris ; qui ter amplum
Geryonem Tityonque tristi

Compescit undâ, scilicet omnibus,
Quicumque terræ munere vescimur,

Enavigandâ, sive reges,

Sive inopes erimus coloni.

Frustrà cruento Marte carebimus,
Fractisque rauci fluctibus Adriæ;

A ces chants, Orion, ravi d'étonnement,

S'arrête, et laisse errer les lions dans les plaines; Prométhée et Tantale éprouvent, un moment, L'oubli des éternelles peines.

ODE XIV.

A POSTUME,

SUR LA BRIÉVETÉ DE LA VIE.

POSTUME, cher Postume, hélas!
Le temps a des ailes rapides.
Tes vœux ne retarderont pas
L'affreuse vieillesse et les rides,
Ni l'inexorable trépas.

Quand, chaque jour, ta main timide
Immolerait trois cents taureaux,
Pluton serait toujours avide,

Lui qui des infernales eaux
Environne l'ami d'Alcide.

Foibles mortels que, de ses dons,
Nourrit la terre libérale,

Riches, pauvres, méchans, ou bons,
Un jour, dans la barque fatale,
Cher Postume, nous descendrons.

En vain de Mars et de Bellone
Éviterons-nous les combats

Les vents funestes de l'automne

Frustrà per autumnos nocentem
Corporibus metuemus Austrum.

Visendus ater flumine languido

Cocytus errans, et Danai genus
Infame, damnatusque longi

Sisyphus Æolides laboris.

Linquenda tellus, et domus, et placens Uxor: neque harum quas colis arborum Te, præter invisas cupressos,

Ulla brevem dominum sequetur.

Absumet hæres Cæcuba dignior
Servata centum clavibus; et mero
Tinget pavimentum superbum
Pontificum potiore cœnis.

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